malkin-salute

Quand on pense aux Penguins de Pittsburgh, on pense à la bande à Sidney Crosby et, la plupart du temps, Evgeni Malkin se retrouve à jouer dans l'ombre de son capitaine. Pourtant, le Russe de 32 ans, qui a déjà une feuille de route assez impressionnante, vient d'atteindre le prestigieux plateau des 1000 points avec deux passes face aux Capitals de Washington, mardi.

À LIRE AUSSI: Malkin atteint le cap des 1000 points | Course aux séries: Les Flyers s'approchent dans l'Est
Même s'il a déjà soulevé la Coupe Stanley à trois reprises, en plus d'avoir remporté le trophée Calder (2006-07), deux fois le trophée Art Ross (2008-09; 2011-12), le trophée Conn Smythe (2008-09), le trophée Hart (2011-12) et le trophée Ted Lindsay (2011-12), pour une raison quelconque, le nom de Malkin ne brille pas autant qu'il le devrait.
« Je pense que Geno est parfois négligé et n'obtient pas la reconnaissance qu'il devrait pour tout le travail qu'il a accompli », a mentionné l'entraîneur-chef des Penguins Mike Sullivan aux journalistes de Pittsburgh après l'entraînement matinal de son équipe. « Je pense qu'il l'obtient au sein de notre organisation et auprès de nos partisans, mais peut-être pas en dehors de Pittsburgh. »
Même si Sidney Crosby est sans contredit l'image de la concession, l'importance de Malkin ne fait aucun doute dans l'esprit de l'instructeur des Penguins, qui s'explique bien mal le manque d'éloges à l'endroit de son protégé.

PIT@CBJ: Malkin trouve la lucarne sur un tir dévié

« Quand on regarde ce qu'il a accompli, c'est remarquable. Il est un triple champion de la Coupe Stanley et un récipiendaire du Conn Smythe, a poursuivi Sullivan. Il a été un rouage important des succès des Penguins au cours des dix dernières saisons. On dirait que sa contribution est parfois négligée, pour une raison ou pour une autre. […] Geno fait son travail sans faire de bruit. Il est un joueur de premier plan dans cette ligue, et ce, depuis plus de dix ans. »
Un impact rapide et mesurable
Le natif de Magnitogorsk n'a pas tardé avant de se faire remarquer dans la LNH, en fait son impact a été immédiat. À sa première saison, Malkin a récolté 85 points en 78 matchs, raflant ainsi le trophée Calder. Ses Penguins ont cependant été éliminés en première ronde des séries éliminatoires, en cinq matchs face aux Sénateurs d'Ottawa. Le Russe avait tout de même récolté quatre points en cinq matchs.
La saison suivante, Malkin a explosé et n'a jamais plus regardé en arrière. C'était en 2007-08 et il était alors âgé de 21 ans. Le deuxième choix au total de l'encan 2004 a récolté 106 points en 82 matchs de saison régulière, avant de produire 22 points en 20 matchs de séries et permettre aux Penguins d'atteindre la Finale de la Coupe Stanley - finale qu'ils ont perdue 4-2 aux mains des Red Wings de Detroit.
Pour son coéquipier de longue date, Crosby, il est clair que Malkin est un des meilleurs joueurs du circuit.
« Après avoir joué aussi longtemps avec lui et l'avoir vu faire au fil des ans, c'est évident qu'il devrait obtenir plus de reconnaissance, parce que ce qu'il fait est incroyable, a mentionné Crosby. Ce qui me fascine, c'est sa constance et la manière dont il peut tout simplement dominer un match. Il y a très peu de joueurs qui peuvent faire ça. Même au dernier match, les petites feintes qu'il a faites, c'est toujours plaisant à voir. Atteindre le plateau des 1000 points est une bonne façon de laisser sa marque. »

PIT@MTL: Malkin décoche un tir qui trouve son chemin

Parmi les grands
Oublions les trophées et les honneurs individuels, ce qu'il y a de plus impressionnant avec le colosse russe c'est la constance qu'il démontre soir après soir, comme l'a d'ailleurs indiqué Crosby.
Au chapitre des points par match, parmi tous les joueurs qui comptent au minimum 500 points dans la LNH, Malkin pointe le nez au 14e rang d'une liste assez prodigieuse. Avec sa moyenne de 1,178 point par match, le joueur de centre des Penguins devance notamment Pat Lafontaine, Steve Yzerman, Brett Hull et Jean Béliveau.
Seul Crosby (sixième, moyenne de 1,295 point par match) fait mieux parmi les joueurs encore actifs.
« Ça a l'air facile pour lui. Son maniement de rondelle et la facilité avec laquelle il traverse la zone neutre sont impressionnants. On sait tous à quel point tout cela est difficile à faire, mais pour lui ça a l'air facile et c'est spécial à voir », a renchéri Crosby.
Non seulement Malkin est bon en saison régulière, mais il réussit à élever son jeu d'un cran en séries éliminatoires, ce qui explique pourquoi il a déjà trois bagues sur son tableau de chasse. En 158 rencontres au tournoi printanier, Geno a accumulé 165 points, dont 62 buts.
Cette saison, même s'il ne figure pas parmi le top 20 des pointeurs du circuit, Malkin est en voie d'atteindre le plateau de 70 points pour une neuvième fois en carrière. Un autre exploit qui fait de lui un joueur spécial.
« Je pense que tous les amateurs de hockey qui regardent un match sont en mesure d'apprécier tout ce qu'il fait de remarquable », a conclu Crosby.