Julien

BROSSARD -Le même discours revient souvent dans l'entourage des Canadiens quand il est question de semaine cruciale. Mais avec une fiche de 13-14-4 et le fait qu'il disputera sept de ses huit prochains matchs à l'étranger, le Tricolore pourrait bien jouer sa saison avant l'arrivée de la nouvelle année.
Même s'il a préféré ne pas s'avancer sur ce terrain glissant, Claude Julien semble effectivement l'avoir compris. Deux jours après une écrasante défaite de 6-2 subie aux mains des Oilers d'Edmonton, l'entraîneur a dirigé un entraînement intense mardi matin.

Il s'est assuré que ses joueurs foncent au filet, qu'ils travaillent le long des bandes et les a même fait patiner pendant près de dix minutes avant de les réunir pour une courte réunion au terme de la séance. L'intensité était au rendez-vous et le bâton de Carey Price en a notamment payé le prix.
« Claude, c'est un gagnant aussi et il veut gagner des matchs, a déclaré l'attaquant Phillip Danault. Tout le monde ici veut gagner. Nous comprenons son attitude et tout le monde devrait accepter ça aussi. C'est parfait. C'est un ''wake-up call'' aussi. Les cinq matchs qui arrivent sont vraiment importants et nous perdons un peu trop de batailles. C'est important de se remettre à jour là-dessus. »
Alors qu'on croyait que le Tricolore était en train de se sortir la tête de l'eau en signant cinq gains consécutifs il y a une semaine à peine, il n'a récolté qu'un point sur une possibilité de six (0-2-1) devant ses partisans.
Les mauvaises habitudes des joueurs sont revenues au galop et la combativité était rarement au rendez-vous malgré l'urgence de la situation.
S'il n'a pas tenu d'entraînement punitif après le match face aux Oilers pour offrir du repos à quelques joueurs aux prises avec des blessures, Julien s'est assuré que son groupe comprenne le message qui lui a été lancé, mardi.
« Je voulais bien pratiquer pour que nous ayions de bonnes habitudes quand vient le temps des matchs, a expliqué Julien. La grande majorité le fait bien, mais il y a quand même quelques joueurs qui doivent s'améliorer à l'entraînement pour le faire dans les matchs.
« Mais quand on est une équipe, on le fait en équipe. Ce n'est pas seulement de choisir et de piger ici et là. Le message aujourd'hui, c'était de travailler fort dans les aspects du jeu que nous devons améliorer. »
Seul absent à l'entraînement, le défenseur Shea Weber a profité d'une autre journée de thérapie malgré le congé de deux jours.
L'arrière de 32 ans a subi une blessure au bas du corps qui lui a fait manquer six matchs à la mi-novembre et il semble avoir de la difficulté à retrouver la forme. En quatre rencontres depuis son retour au jeu, il a récolté deux buts et une aide en plus de maintenir un différentiel de moins-2.
Julien a confirmé que le vétéran n'était « évidemment pas à cent pour cent », mais qu'il était en mesure de jouer malgré la douleur. Il devrait donc affronter les Devils du New Jersey, jeudi, alors que les siens tenteront de freiner leur vilaine séquence lors du dernier match de l'année au Centre Bell.
« Le message en ce moment, c'est que personne n'abandonne, a dit Brendan Gallagher. Nous sommes en position pour participer aux séries. Nous ne pouvons plus connaître de séquences de défaites. Nous devons coller les victoires. Nous devons aborder la situation match par match, mais nous comprenons que nous ne pouvons pas connaître de mauvaises soirées. »
De bons mots pour le capitaine
À l'instar de plusieurs de ses coéquipiers, Max Pacioretty ne produit évidemment pas autant qu'il le souhaiterait. Avec une mince récolte de huit buts et 10 aides en 31 matchs, le capitaine de l'équipe commence à s'en mettre beaucoup sur les épaules.
S'il ne s'est pas adressé aux journalistes après l'entraînement, ses coéquipiers n'ont pas manqué de venir à sa défense.
« Patch c'est un joueur tellement fier, a dit Danault. Il veut aider l'équipe et la porter. D'après moi, il se dit que si ça ne va pas bien de son côté, c'est pour ça que l'équipe ne va pas bien et c'est normal. En autant que nous restions positifs, je ne suis pas inquiet que ça va débloquer. Il faut se battre et on va s'aider. »
Malgré que Pacioretty n'ait inscrit qu'un seul but à ses 13 dernières rencontres et qu'il semble moins impliqué dans les batailles le long des rampes, Julien est lui aussi optimiste quant au rendement du no 67.
« Tu as des gars qui vont te dire qu'ils se cherchent un peu, a-t-il affirmé. La meilleure façon de s'en sortir, c'est de batailler de la bonne façon et de continuer à travailler pour trouver une solution pour s'en sortir. Tous les joueurs passent à travers ça, mais le plus important pour moi c'est la façon de s'en sortir. »
Les trios à l'entraînement
Max Pacioretty - Phillip Danault - Paul Byron
Alex Galchenyuk - Jonathan Drouin - Andrew Shaw
Charles Hudon - Thomas Plekanec - Brendan Gallagher
Nicolas Deslauriers - Byron Froese - Daniel Carr
Jacob De la Rose
Jordie Benn - David Schlemko
Karl Alzner - Jeff Petry
Joe Morrow - Jakub Jerabek
Carey Price
Antti Niemi