J'ai hâte de voir comment Nick Suzuki va gérer les attentes liées à son nouveau contrat de huit ans d'une valeur de 63 millions $. La pression est très élevée dans un marché comme Montréal, et s'il est voué à un très brillant avenir, il demeure un jeune joueur à qui on va confier de grandes responsabilités.
J'ai hâte de voir Cole Caufield disputer une saison complète, un véritable marathon de 82 parties, et non un sprint comme l'an passé.
J'ai hâte de voir comment la brigade défensive va se comporter sans Shea Weber - et Joel Edmundson pour amorcer la saison. Alexander Romanov est celui qui détient probablement la clé de cette énigme. Va-t-il progresser pour devenir le joueur que l'organisation semble croire qu'il peut devenir, ou va-t-il encore connaître une saison remplie de hauts et de bas?
J'ai hâte de voir comment les deux gardiens, Jake Allen et Samuel Montembeault, vont se débrouiller en l'absence de Carey Price. Au cours des dernières saisons où Allen occupait le rôle de gardien numéro un, ses statistiques étaient moins reluisantes. Du côté de Montembeault, il vient de disputer un premier match en deux ans dans la LNH, et il ne semblait plus faire partie des plans chez les Panthers de la Floride.
La liste des éléments qui vont déterminer le succès de l'équipe cette saison est donc très longue. C'est ça qui fait la beauté du hockey, chaque saison est complètement différente de la précédente. Des joueurs vieillissent et ralentissent, d'autres prennent de la maturité et deviennent meilleurs.
Je demeure persuadé que les Canadiens sont capables de prouver que leur dernier parcours en séries n'a pas été un coup de chance. Ils savent ce que ça prend pour gagner. Quand tous ces points d'interrogation auront disparu, et que tous les absents seront de retour, je pense qu'il s'agit d'une équipe qui peut participer aux séries tous les ans.
Ma seule inquiétude, c'est que je ne sais pas s'ils ont les éléments nécessaires pour se maintenir dans la course en début de saison. La période d'ajustement risque d'être longue, et le risque de glisser trop loin au classement avant l'arrivée des renforts est bien réel.
Lourde tâche pour le Lightning
Est-ce que le Lightning de Tampa Bay pourra soulever la Coupe Stanley pour une troisième année de suite? Si j'étais vous, je ne parierais pas l'argent de l'épicerie et le régime épargne-études de vos enfants là-dessus, mais ça ne veut pas dire que c'est mission impossible, loin de là.
Le Lightning forme encore une formidable équipe. Il est cependant évident que ces longs parcours en séries laissent des traces, autant sur le corps des joueurs que dans la composition de la formation.
Quand une équipe connaît du succès, tout le monde passe à la banque. Ce n'est pas quelque chose de nouveau. C'est donc difficile de garder une équipe championne intacte pendant très longtemps.
L'absence de Nikita Kucherov pendant toute la dernière saison a permis au directeur général Julien BriseBois de retarder l'inévitable pendant un an de plus. Il a toutefois dû se résigner à laisser partir plusieurs joueurs, des joueurs de soutien, certes, mais des joueurs qui jouaient un rôle tellement important dans cette équipe. Que ce soit en raison d'un chèque de paie plus alléchant ailleurs, du repêchage d'expansion ou de transactions nécessaires afin de respecter le plafond salarial, Tampa Bay a dit au revoir à son troisième trio en entier - Yanni Gourde, Barclay Goodrow et Blake Coleman - ainsi qu'à Tyler Johnson.
Je n'ai cependant aucun doute que BriseBois et Mathieu Darche seront en mesure de remplacer ces joueurs grâce à leur grande connaissance de la ligue, des joueurs, et de l'impressionnant groupe de jeunes joueurs qui sont presque prêts à prendre la relève.
Pour revenir à Gourde, je crois qu'il devrait profiter de ce changement de décor. On parle d'un joueur qui aurait fait partie du top-6 de bien des équipes de la ligue au cours des dernières années, et il aura la chance d'assumer plus de responsabilités avec le Kraken de Seattle.
Attention au Kraken et aux Blackhawks
Parlant du Kraken, je trouve vraiment que l'organisation ne mise pas sur une vilaine équipe sur papier. Ce qui leur manque cependant, c'est un joueur capable de faire la différence à lui seul.
Mais il faut se souvenir qu'on disait la même chose des Golden Knights de Vegas, avant que William Karlsson marque 43 buts et que Jonathan Marchessault amasse plus de 70 points. Ce sera aux jeunes joueurs qui obtiendront un rôle plus important au sein de cette nouvelle équipe - comme Morgan Geekie par exemple, qui m'impressionne jusqu'ici - de saisir l'occasion qui s'offre à eux.