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OTTAWA - Le match extérieur de la Classique 100 de la LNH sera l'occasion idéale pour Jonathan Drouin de faire un clin d'oeil à son coéquipier Tomas Plekanec.
Pour la rencontre face aux Sénateurs qui sera présentée samedi au stade du Parc Lansdowne d'Ottawa, l'attaquant québécois arborera fièrement - ou pas - la marque de commerce du vétéran joueur tchèque : le fameux col roulé.

Faut-il rappeler que l'attaquant de 22 ans évoluait il n'y a pas si longtemps sous le chaud soleil de la Floride? Les soirées passées sur les glaces extérieures des Laurentides sont loin derrière lui et il veut s'assurer d'être au chaud pour son tout premier match en plein air.
Précisons qu'on prévoit une température ressentie de moins-21 au moment de la mise au jeu initiale.
« Je vais porter un col roulé comme Pleky », a-t-il lancé en riant après l'entraînement de l'équipe, vendredi.
« Ça va arrêter après un match par exemple, a-t-il prévenu tout de suite après. Même si je marquais six buts demain, je ne mettrai pas de col roulé au Centre Bell. »
Cette première excursion à l'extérieur a permis à Drouin de se remémorer quelques bons souvenirs, lui qui - comme tout bon Québécois - a passé de longues journées à incarner ses idoles sur les patinoires de son quartier.
Au moment où les joueurs du Tricolore mettaient un terme à leur séance d'entraînement d'une trentaine de minutes, des flocons se sont mis à tomber comme pour ajouter à la magie.
« C'est plaisant, a-t-il commenté. Après la pratique, il a commencé à neiger. On aurait dit que j'étais dehors avec des amis et que je niaisais un peu. »
Comme Drouin en sera à une première expérience au niveau professionnel, il a bien l'intention de demander conseil à Andrew Shaw qui a participé à pas moins de trois matchs extérieurs en seulement sept ans de carrière.
« J'en ai joué plein quand j'étais jeune, a-t-il dit à la blague lorsqu'on lui a souligné que ce serait son premier match en pareilles circonstances. Je ne suis pas habitué, mais il y en a qui le sont. Je pense à Shaw qui doit en avoir joué chaque année à Chicago. Il m'a donné des petits trucs et les préposés à l'équipement en ont aussi plein. »
Souvenir cocasse pour Alzner
Si cette rencontre risque fort bien de ramener de bons souvenirs dans la tête de la majorité des joueurs, le défenseur Karl Alzner se souviendra plutôt d'un moment cocasse, mais un peu gênant survenu lors du dernier conflit de travail dans la LNH en 2012.
Revenu en banlieue de Calgary, d'où il est originaire, Alzner qui évoluait alors pour les Capitals de Washington ne ratait jamais une occasion d'aller se délier les jambes sur la patinoire adjacente à son domicile.
Un jour lorsqu'il s'y est présenté, il y avait déjà sept joueurs qui tentaient de former deux équipes. Ils l'ont alors abordé pour lui demander de compléter une équipe. Ils ont donc disputé un match amical d'une trentaine de minutes.
Alors qu'ils délaçaient leurs patins après la rencontre âprement disputée, un des joueurs s'est approché d'Alzner.
« Il m'a dit que je devais avoir joué du hockey de haut calibre, probablement jusqu'à midget AAA! C'est là que j'ai compris qu'il me restait encore beaucoup de chemin à faire pour être prêt au retour du lock-out », a-t-il raconté en riant.