Difficile de stopper McDavid et Draisaitl, disent les légendes des Oilers

Paul Coffey et Grant Fuhr savent ce que c'est d'être un grand joueur de hockey. Les deux ont été intronisés au Temple de la renommée du hockey et ont joué pour les Oilers d'Edmonton dans les années 1980, quand les Oilers comptaient également sur les services de Wayne Gretzky, de Mark Messier et de Jari Kurri, entre autres.

Quand Coffey et Fuhr regardent les Oilers en ce moment, que voient-ils? En tant que défenseur, comment Coffey tenterait-il de ralentir les attaquants Connor McDavid et Leon Draisaitl? Et comment ferait Fuhr devant le filet?

« Dans le cas de Connor, tu dois espérer que tu peux le suivre et que tes jambes ne te laisseront pas tomber », a déclaré Coffey, mercredi, lors d'une vidéoconférence pour commémorer le parcours des Oilers lors des séries éliminatoires de la Coupe Stanley 1987, quand ils ont remporté la Coupe pour la troisième fois en quatre saisons.

À LIRE AUSSI : McDavid et Draisaitl achètent le concept d'équipe chez les Oilers

Draisaitl et McDavid occupaient respectivement le premier et le deuxième rang des marqueurs de la LNH lorsque la saison a été mise en pause, le 12 mars, en raison des inquiétudes entourant le coronavirus. Draisaitl cumulait 110 points (43 buts, 67 passes) en 71 matchs et McDavid en avait récolté 97 (34 buts, 63 aides) en 64 rencontres.

Il faut remonter aux années 1980 pour trouver la dernière fois où deux joueurs des Oilers ont terminé en tête des marqueurs. Gretzky et Kurri l'ont fait deux fois, alors que Gretzky avait amassé 208 points (73 buts, 135 mentions d'aide) et que Kurri avait obtenu 135 points (71 buts, 64 passes) en 1984-85. Gretzky avait terminé avec 183 points (62 buts, 121 aides) et Kurri avait récolté 108 points (54 buts, 54 mentions d'aide) en 1986-87. Gretzky et Coffey l'ont également fait en 1983-84, quand Gretzky avait amassé 205 points (87 buts, 118 passes) et que Coffey avait obtenu 126 points (40 buts, 86 aides).

On sait tous que McDavid n'est pas seulement rapide, mais qu'il peut faire des jeux à la vitesse de l'éclair. Cela dit, c'est différent d'entendre de tels commentaires de la bouche de Coffey, alors que lui-même est l'un des meilleurs patineurs de l'histoire de la LNH. Coffey a remporté le trophée Norris, remis au meilleur défenseur de la LNH, à trois reprises. Il est 13e sur la liste des meilleurs marqueurs de l'histoire de la Ligue (1531 points) et deuxième chez les défenseurs derrière Raymond Bourque (1579).

« Quand tu es un défenseur et qu'un gars fonce de ton côté à cette vitesse, tu ne veux absolument pas que tes jambes te laissent tomber, a répété Coffey. Tu ne vas pas le stopper. Tu vas seulement tenter de limiter ce qu'il pourra accomplir. Souvent, il va finir par te déjouer et tu ne peux rien y faire. Et c'est à ce moment-là que je regarde par-dessus mon épaule et que je dis : attention, Fuhrsie (Fuhr), il arrive!" »

McDavid a gagné le trophée Hart, remis au joueur le plus utile à son équipe, et le trophée Art Ross, remis au meilleur marqueur, en 2016-17, lorsqu'il a récolté 100 points (30 buts, 70 passes) en 82 matchs.

Il a remporté le championnat des marqueurs à nouveau en 2017-18 avec 108 points (41 buts, 67 aides) en 82 rencontres, puis il a fait encore mieux la saison dernière avec 116 points (41 buts, 75 mentions d'aide) en 78 parties.

Cette saison, il a égalé son sommet en carrière au chapitre de la moyenne de buts par match (0,53) et a établi des sommets pour les passes (0,98) et les points (1,52) par rencontre.

Draisaitl a atteint un autre niveau la saison dernière, quand il a pris le deuxième rang au chapitre des buts (50), derrière l'attaquant des Capitals de Washington Alex Ovechkin (51), et la quatrième place pour les points (105), derrière l'attaquant du Lightning de Tampa Bay Nikita Kucherov (128), McDavid (116) et l'attaquant des Blackhawks de Chicago Patrick Kane (110).

Cette saison, il a bâti là-dessus.

« Un joueur comme Leon est fort comme un bœuf et il s'améliore de match en match, a affirmé Coffey. Sa vision, ses passes et sa force sont extraordinaires. Nous sommes gâtés de pouvoir voir ces deux joueurs à l'œuvre. »

Fuhr, qui a gagné le trophée Vézina, remis au meilleur gardien de la LNH, en 1987-88 et qui se classe au 12e rang de l'histoire de la LNH pour les victoires (403), tenterait de contraindre McDavid et Draisaitl à essayer de le déjouer de son côté fort.

« Je n'ai pas le choix d'être d'accord avec Paul, a dit Fuhr. C'est plaisant de regarder les deux jouer. Je suis en quelque sorte heureux de ne pas avoir à les affronter.

« Cela dit, quand tu affrontes des joueurs avec autant de talent, tu essaies d'utiliser tes forces. Je tenterais de les forcer à tirer du côté de la mitaine. Ça fait en sorte que tu utilises tes forces contre les leurs, et tu espères que le résultat sera positif pour toi. »

Fuhr avait l'habitude de faire la même chose dans les années 1980.

« Fuhrsie, tu étais bon pour faire ça, surtout à l'entraînement. Tu ouvrais le coin supérieur, puis tu sortais la mitaine pour faire l'arrêt et tu riais de moi ensuite, a lancé Coffey. Ces deux joueurs-là, ils sont beaux à voir jouer. »