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BROSSARD - La volonté de Marc Bergevin de « ne pas tout virer à l'envers » à la suite de l'exclusion des Canadiens de Montréal des séries éliminatoires est une bonne nouvelle en soi pour David Desharnais. Le joueur de centre québécois n'est toutefois pas dupe. Il sait pertinemment qu'il n'est pas à l'abri et que sa situation contractuelle fait en sorte qu'il puisse être impliqué dans d'éventuels changements.
Desharnais a encore une année de contrat à écouler, au salaire de 3,5 millions $.

« Je suis probablement plus à risque », a-t-il acquiescé, lundi, en dressant le bilan de sa propre saison. « Nous évoluons dans un "business" de résultats. Si les résultats sont mauvais, il peut y avoir des changements. Il n'y a rien que nous puissions faire. Moi je veux juste jouer au hockey et m'amuser. »
Il souhaite évidemment le faire dans l'uniforme des Canadiens, dans le rôle de joueur de centre du troisième trio qu'on lui a confié cette saison.
Desharnais a confié n'avoir obtenu aucune assurance de la part du directeur général Bergevin, au cours de la rencontre que les deux hommes ont eue lundi matin.
« Il m'a dit que c'est un "business" et que des changements peuvent se produire. Il m'a aussi dit de bien me préparer pendant l'été et de me présenter au camp en forme, comme l'an dernier, prêt à revenir plus fort comme toute l'équipe. »
Le hockeyeur de Laurier-Station âgé de 29 ans estime avoir encore un avenir chez les Canadiens.
« Je suis encore capable d'aider l'équipe, comme on l'a vu en début de saison, a-t-il soulevé. J'étais à l'aise dans le rôle de troisième centre et l'équipe connaissait du succès. L'éclosion d'Alex Galchenyuk au centre ne change rien. Ça faisait longtemps que j'avais perdu mon poste de centre numéro un. J'avais commencé la saison dans un nouveau rôle et ça allait bien. »
Desharnais a amorcé la saison sur les chapeaux de roues avec une récolte de 17 points (7-10) dans les 22 premiers matchs du Tricolore, soit juste avant la rencontre du 25 novembre au cours de laquelle Carey Price est tombé au combat.
Ça s'est grandement détérioré pour lui par la suite, avec une production de 12 points (4-8) en 43 rencontres. Il n'a amassé qu'un point en supériorité numérique au cours de cette séquence, en plus d'afficher un différentiel de moins-13. Il a raté 17 matchs en raison d'une blessure à un pied qu'il s'est infligée au cours du match du 15 février contre les Coyotes de l'Arizona.
« Statistiquement parlant, j'aurais voulu obtenir plus de buts et de passes. Pour moi, les statistiques sont très révélatrices. J'aurais voulu en faire plus », a reconnu Desharnais, qui a connu des saisons 52 et de 48 points en 2013-14 et en 2014-15, respectivement.
Il est revenu au jeu le 24 mars, pivotant une troisième unité intrigante en compagnie des jeunes Phillip Danault et Sven Andrighetto.
« Andrighetto a beaucoup de talent et Phillip travaille très fort. Nous avons montré de bonnes choses et je crois que nous pourrions causer des dommages ensemble», a-t-il avancé.
Desharnais a pris Danault sous son aile à la suite de l'acquisition du jeune attaquant victoriavillois des Blackhawks de Chicago, à la date limite des transactions.
« C'était ma sixième année avec l'équipe, je suis un jeune vétéran. Je prends goût à aider les plus jeunes, comme d'autres l'ont fait pour moi à mes premières saisons. Daniel Brière m'a beaucoup aidé et j'essaie d'être pour Phillip le même gars que Daniel a été pour moi. En tant que Québécois, j'essaie de l'aider à travers tout ça parce qu'on sait comment c'est à Montréal. »