Outre McDavid et Lazar, Groulx comptait sur une attaque dévastatrice animée par les Nic Petan, Sam Reinhart, Max Domi et Anthony Duclair. Avec tout ce talent offensif et la fiabilité de la brigade défensive jamais le doute n'a traversé l'esprit de l'équipe canadienne.
Même pas lorsque la Russie a marqué trois buts rapides en un peu plus de trois minutes pour réduire l'écart à 5-4 en fin de deuxième période lors du match pour la médaille d'or.
« Nous étions prêts. Tout s'est bien passé et nous avons été sereins tout au long du tournoi, a analysé Groulx. Nos meilleurs joueurs ont été nos meilleurs. Nous n'avons jamais douté. Je pense que nous avons bâti cette confiance-là au fil des semaines et c'est cette confiance qui nous a habités en finale.
« Je me souviens que même à 5-4 après deux périodes, nos joueurs savaient que nous devions fermer la porte en troisième et que nous étions capables de le faire. »
C'est ce qu'ils ont fait, non sans peine. Les Russes ont dominé 11-4 au chapitre des tirs au but au dernier tiers, mais ce sont les Canadiens qui ont pu célébrer au son de la cloche devant 19 000 amateurs en liesse au Air Canada Centre de Toronto.
Sur la ligne bleue durant l'hymne national canadien, Groulx revoyait dans sa tête tout le travail accompli en coulisses dans les mois précédents pour en arriver à ce parcours sans fautes.
Il balayait en même temps les gradins du regard pour repérer son fils Benoit-Olivier - un espoir de premier plan en vue du prochain repêchage de la LNH - et partager ce moment spécial avec lui. Quand il a soulevé le trophée, il n'a pas manqué de le pointer du doigt, un souvenir qui restera gravé à jamais dans la mémoire du fils et du paternel.
« Ç'a été un moment très émotif, a raconté Groulx. Quand j'ai levé le trophée, j'ai ressenti beaucoup de fierté et d'émotions en voyant mon fils dans les estrades. Ç'a été un beau moment pour nous deux et j'espère qu'un jour, nous aurons l'occasion d'inverser les rôles. »