letangmurrayLaflammmebug042518

La première ronde des séries éliminatoires a pris fin mercredi avec le seul match ultime du premier tour, remporté 7-4 par les Bruins de Boston sur les Maple Leafs de Toronto, et l'attente sera brève avant le début de la deuxième ronde, qui prendra son envol ce soir.
Avant de passer au deuxième chapitre de ce tournoi printanier qui se déroule à toute vitesse, prenons quelques instants pour revenir sur les éléments marquants de cette première ronde.
Voici cinq choses à retenir du premier tour des séries éliminatoires :

Le conte de fées se poursuit à Las Vegas
Il faut le voir pour le croire! Saison régulière ou séries éliminatoires, les Golden Knights ne se dégonflent pas. Ils n'ont rien d'une équipe débutante et ils sont sans peur. Ils patinent et frappent, se défendent et attaquent en unités de cinq. C'est comme si les joueurs évoluaient ensemble depuis 10 ans. La pression? Bof, c'est pour les autres.
Évidemment, ils ont Marc-André Fleury devant le filet qui leur insuffle toute la confiance au monde ainsi qu'un brin d'insouciance qui leur confère un sentiment d'invincibilité. Ils ont battu de vitesse les Kings de Los Angeles. Ils trouveront davantage chaussure à leurs patins avec les Sharks de San Jose au deuxième tour. Ne pariez plus contre leurs chances d'ajouter un chapitre au conte de fées.

Un étau à resserrer chez les Penguins
Les doubles champions de la Coupe Stanley marquent des buts à la pelle, ce ne sera jamais un problème pour eux. Leur chef de file Sidney Crosby a connu une série du tonnerre contre les Flyers de Philadelphie.
Les Penguins ne conserveront toutefois pas leur trône en multipliant les ratés en défense comme ils le font. Ils doivent remettre de l'ordre dans leur zone et se faire à l'idée qu'ils devront gagner des matchs 3-2 ou 2-1. Le défenseur Kristopher Letang et le gardien Matt Murray peuvent faire mieux. Letang est de retour en séries après une absence d'un an. La pression est plus forte sur Murray cette année parce qu'il a perdu son rempart des deux dernières années en Marc-André Fleury.
Laine et Hellebuyk dissipent des doutes
Le jeune franc-tireur finlandais Patrik Laine a dissipé des doutes chez les Jets de Winnipeg à ses débuts en séries de la Coupe Stanley. Laine a réussi deux buts et récolté quatre points en cinq matchs contre le Wild du Minnesota. Le gardien Connor Hellebuyk n'a également pas raté sa rentrée, avec une moyenne de buts alloués de 1,93 pourcentage d'arrêts de ,924. Voilà de quoi rassurer les partisans de l'équipe.

Les Jets possèdent les atouts pour faire un bon bout en séries. Mais voilà que se dressent sur leur chemin les Predators de Nashville - finalistes en titre de la Coupe Stanley, il y a un an. Une finale de l'Association de l'Ouest avant le temps entre les deux équipes ayant totalisé le plus de points dans leur association - voire qui ont pris les deux premières places au classement de la LNH.
L'année des Capitals, vraiment?
Ç'avait mal commencé pour Alex Ovechkin et sa bande contre les Blue Jackets de Columbus. Mais les quatre victoires signées en succession pourraient être le tournant d'une décennie de frustrations en séries pour les Capitals. Ne riez pas, c'est possible. La loi de la moyenne, à un moment donné.

Blague à part, les Capitals auraient bien pu s'effondrer une énième fois après avoir perdu leurs deux premiers matchs à domicile. Ils ne l'ont pas fait. Ils ont apporté de bons ajustements, entre autres en infériorité numérique, ce qui dénote une grande force de caractère. Il leur reste maintenant à exorciser leurs démons, les Penguins de Pittsburgh. Vous savez quoi? S'ils réussissent, plus rien ne sera impossible.
Plus ça change, plus c'est pareil
Les saisons passent et l'entraîneur Bruce Boudreau est incapable de connaître du succès en séries éliminatoires. Après avoir pris le huitième rang au classement général de la LNH, le Wild du Minnesota a vite trouvé chaussure à son pied contre les Jets de Winnipeg, qui ont fini en deuxième place.
Chuck Fletcher a constaté que la fin de saison peut être tout aussi implacable pour un dirigeant d'équipe qui plie bagage après le premier tour que ça peut l'être pour celui dont l'équipe n'a pas accédé aux séries. Fletcher vient d'être démis de son poste de directeur général du Wild. Ça n'annonce rien de bon pour Boudreau, qui n'a remporté en deux saisons que deux des 10 matchs qu'il a dirigés avec le Wild dans le tournoi printanier. Boudreau montre une fiche de 43-47 en séries, lui qui a signé 503 gains en 845 matchs seulement en saison régulière. Si le nouveau directeur général décide de le garder, il saura que sa marge de manœuvre sera mince.
Cela dit, on assure que le changement de la garde qui va s'opérer au Minnesota ne marquera pas le début d'un processus de reconstruction de l'équipe, qui a pris part aux séries au cours des six dernières saisons. Dix joueurs portent les couleurs du Wild depuis 2013 et huit d'entre eux sont sous contrat pour la saison prochaine.