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BOSTON -Bruce Cassidy ne savait pas s'il aurait un jour une autre chance de diriger dans la LNH.
Le retour dans le circuit a pris plus de temps pour l'entraîneur-chef des Bruins de Boston que celui de son adversaire en Finale de la Coupe Stanley 2019 - Craig Berube des Blues de St. Louis - mais les deux ont eu droit à une deuxième chance et ils ont su en profiter.

Qui l'emportera lors de la Finale, qui s'amorce lundi au TD Garden de Boston (20h H.E.; NBC, CBC, SN, TVAS)? Qu'il s'agisse des Bruins ou des Blues, leur pilote deviendra le troisième entraîneur-chef de suite à remporter la Coupe alors qu'il en est à sa deuxième équipe dans la LNH. Mike Sullivan des Penguins de Pittsburgh (2016, 2017) et Barry Trotz des Capitals de Washington (2018).
« C'est quelque chose qui arrive souvent », a dit Cassidy lors de la journée des médias de la LNH, dimanche. « Normalement, tu apprends beaucoup de ta première expérience. C'est un monde difficile, où tout ce qui compte, c'est la victoire. Si tu n'es pas en mesure de connaître du succès immédiatement lors de ton premier essai, tu dois apprendre des choses qui vont te permettre d'être prêt pour tout par la suite. Je pense que c'est ce qui s'est passé avec moi.
« C'est probablement ce qui est arrivé à plusieurs gars dans la Ligue, dont Craig. »
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Ni Cassidy ni Berube n'ont été en mesure de rester en poste pendant deux saisons complètes lors de leur premier emploi dans la LNH. Cassidy, 54 ans, n'avait que 37 ans lorsqu'il est devenu l'entraîneur-chef des Capitals en 2002. L'équipe a conclu la saison avec un dossier de 39-29-6 avec huit matchs nuls pour conclure la campagne au deuxième rang de la section sud-est. Mais après avoir pris l'avance 2-0 dans leur série contre le Lightning de Tampa Bay en première ronde des séries, ils ont subi l'élimination. C'en est suivi un début de saison 2003-2004 difficile avec une fiche de 8-18-1-1, et on lui a montré la porte.
Cassidy reconnaît qu'il avait eu de la difficulté à communiquer et à s'entendre avec ses joueurs lors de son passage à Washington. Le défenseur qu'il était, un choix de première ronde (18e) des Blackhawks de Chicago en 1983, n'avait disputé que 36 parties dans la LNH sur six saisons, de 1983-1984 à 1989-1990.
Il n'avait jamais dirigé dans la LNH avant d'être engagé par les Capitals.
« J'étais un jeune sans expérience dans la LNH. J'avais joué quelques matchs avec Chicago ici et là, donc c'est ce dont je disposais comme expérience sur le fonctionnement de la vie dans ce monde. Cette fois, j'étais beaucoup mieux préparé. »
Cassidy a dû faire preuve de patience. Il a passé huit saisons avec le club-école des Bruins à Providence dans la Ligue américaine de hockey, dont cinq à titre d'entraîneur-chef, avant de se joindre au personnel d'entraîneurs à Boston comme adjoint pour la saison 2016-2017. Cassidy a finalement hérité du poste lors du congédiement de Claude Julien en février 2017, et il a conclu la saison avec une fiche de 18-8-1 pour terminer au troisième rang de la section Atlantique.

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Cette saison, les Bruins se sont hissés au deuxième échelon de l'Association de l'Est avec 107 points.
« Tu apprends en 15 ans. Si tu veux revenir en haut, tu dois faire les choses différemment, prendre ce qui te réussissais et corriger ce que tu as fait de mal. Une partie de ça, c'était ma façon de communiquer mon message. Je me suis amélioré. Les joueurs sont plus réceptifs maintenant qu'à l'époque », a affirmé Cassidy.
Berube, lui aussi un ancien des Capitals, mais comme joueur - il avait participé à la Finale de 1998 - estime que sa manière de communiquer est ce qu'il a le plus amélioré depuis son premier boulot dans la LNH, avec les Flyers de Philadelphie. Contrairement à Cassidy, celui qui a 53 ans avait disputé 1054 matchs dans la LNH en 17 saisons avec les Flyers, les Capitals, les Flames de Calgary, les Maple Leafs de Toronto et les Islanders de New York avant de prendre sa retraite en 2004.
Après avoir grimpé les échelons avec les Flyers, tout d'abord comme adjoint dans la LAH en 2004-2005, Berube a remplacé Peter Laviolette comme pilote à Philadelphie dès le quatrième match de la saison en 2013-2014. Les Flyers ont terminé la campagne avec une fiche de 42-27-10 pour se qualifier pour les séries éliminatoires, mais ont été éliminés en première ronde contre les Rangers de New York.
La saison suivante n'a pas été un succès, et avec une fiche de 33-31-18, pas assez bonne pour être des séries éliminatoires, le contrat de Berube n'a pas été renouvelé.
« Avec les joueurs d'aujourd'hui, c'est très important d'avoir des bonnes aptitudes pour communiquer et d'être direct avec eux tout en étant honnête », a souligné Berube. « Peut-être que lors de ma première fois, je ne communiquais pas assez avec les joueurs par moments. »
Berube a recommencé au bas de l'échelle avec le club-école des Blues dans la LAH à Chicago lors de la saison 2016-2017, avant d'être promu au rôle d'entraîneur associé sous Mike Yeo en 2017-2018. Puis, lorsque Yeo a été congédié le 19 novembre, Berube a été nommé entraîneur par intérim.
Les Blues, avec Berube à la barre, ont connu une fin de saison de 38-19-6 pour obtenir leur place en séries éliminatoires, eux qui étaient derniers au classement de la LNH le 3 janvier. Ils participent à leur première Finale de la Coupe Stanley depuis 1970. Même si l'étiquette d'entraîneur intérimaire de Berube demeure, le directeur général de l'équipe Doug Wilson a mentionné le 19 mai qu'il n'y avait qu'un seul candidat pour le poste l'an prochain.
« Il nous a permis de croire; de croire en nous, de croire que nous sommes une bonne équipe de hockey », a mentionné Brayden Schenn, qui avait aussi été dirigé par Berube à Philadelphie. « Il a retiré le tableau du classement de la LNH dans le vestiaire et il nous a dit de penser un match à la fois. C'est tout ce que ça prenait. »