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Ça n'a pas été la rentrée en la matière que nous espérions dans cette finale de l'Association de l'Ouest. On ne doit toutefois pas enlever aux Jets de Winnipeg le mérite qui leur revient.
Avant toute chose, quelques mots au sujet de l'atmosphère électrique qui règne dans le Bell MTS Place. J'ai trouvé ça génial. C'est une petite patinoire, mais c'est la plus bruyante. Ça donne le sentiment qu'il y a plus de monde. Et puis, tous les gens qui sont vêtus de blanc, c'était incroyable. Perso, je m'attendais à ça et j'étais prêt à faire face à la musique.

Je ne crois d'ailleurs pas que nous ayons été déstabilisés par ça ou que ce soit une explication pour notre mauvais début de match. Nous aurions dû mieux nous nourrir de l'énergie qui se dégageait de l'amphithéâtre.
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Les Jets s'en sont nourris, eux, et ils ont profité de bonds favorables, avec le palet qui bifurque sur un patin sur la séquence de leur troisième but (Joel Armia) et une déviation à l'aide d'un bâton pour leur quatrième but (Mark Scheifele). Les bonds, vous devez les provoquer. C'est ce que nous n'avons pas suffisamment fait, surtout au départ.
Les Jets ont mis le palet au fond et ils ont été plus réalistes quant à leurs occasions à l'attaque. Ils n'ont pas tenté des jeux à risques élevés à notre ligne bleue, comme nous l'avons fait à leur ligne bleue.
Ce sont des détails du genre qui nous ont fait mal. Un bel exemple a été ce but de Patrik Laine en supériorité numérique, qui a fait 2-0.
J'étais sur la glace et je m'en voulais parce que j'aurais dû mieux soutenir mon coéquipier Reilly Smith dans sa couverture de Laine du côté gauche. J'étais près de Blake Wheeler qui a fait la passe transversale. Il aurait fallu que je fasse en sorte qu'il envoie le 'puck' à la ligne bleue et que je sois prêt à 'manger un tir' de Dustin Byfuglien.
Nous en avons discuté à notre retour sur le banc. L'entraîneur adjoint Mike Kelly m'a fourni de bonnes explications. Ç'a été une petite erreur de ma part qui a provoqué une réaction en chaîne. J'aurais dû être plus futé.
Il y a tout de même du positif à retirer du premier match, comme nos répliques rapides à leurs deux derniers filets et notre rendement dans les deux dernières périodes qui a été digne d'un match de troisième tour en séries éliminatoires. On se dit que si seulement nous avions pu empêcher un but des Jets en première période, le dénouement aurait pu être différent.

Je n'ai pas pensé que l'échec-avant des Jets a représenté un problème pour nous. En ce qui nous concerne, nous n'avons pas réellement testé leur défense avec seulement 21 lancers cadrés.
Je sais que notre gardien Marc-André Fleury s'est blâmé pour quelques buts des Jets, mais il n'a absolument pas à le faire.
Le premier but, c'était un tir de la lourdeur d'un camion. Le deuxième, c'est nous qui avons gaffé tandis que les deux autres il n'y pouvait rien.
Les spectateurs ont cherché à le déconcentrer pendant toute la soirée en scandant son nom. Pendant une pause-télé en deuxième période, je suis allé le voir pour lui dire que les gens devaient l'aimer pour faire ça.
J'ai ajouté que je le jalousais parce que je voudrais bien moi aussi que tout un amphithéâtre scande mon nom de la sorte. Ça me gonflerait à bloc. Il m'a fait un grand sourire. Ça ne l'affecte pas du tout ces choses-là. Il en a vu d'autres depuis le temps qu'il joue dans la LNH.