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MONTRÉAL -- Ça n'arrête pas de bien aller pour Nicolas Deslauriers. Le robuste attaquant québécois a réalisé un sommet personnel, mardi, en réussissant son septième but de la saison dans la victoire de 4-2 des Canadiens de Montréal contre l'Avalanche du Colorado. Ce qu'on retiendra de l'exploit par contre, c'est sa célébration complètement loupée.
Après avoir déjoué le gardien Jonathan Bernier à l'aide d'un tir vif des poignets, Deslauriers s'est dirigé tout seul vers le coin droit de la patinoire en se faisant aller les bras. En pivotant, il a bêtement perdu l'équilibre. Un brin gêné, il s'est vite relevé.
« On n'en parlera pas », a-t-il proposé aux journalistes après coup. « J'espérais que quelqu'un vienne à ma rencontre. Disons que cette célébration-là, on va l'oublier », a-t-il ajouté avec un large sourire.

« Je ne sais pas ce qui s'est passé », a quant à lui raconté Jonathan Drouin qui avait décoché le tir initial près de son coéquipier. « Les gars se sont dirigés vers moi, mais je savais que c'était lui qui avait marqué. Nous le regardions danser seul de l'autre côté. C'était quand même drôle. »
On s'est joyeusement payé sa tête à son retour au banc des joueurs. On a pu voir le capitaine Max Pacioretty et l'entraîneur-associé Kirk Muller se bidonner en lui adressant la parole.
« Je crois que Kirk a été le premier qui m'a vu tomber, a expliqué Deslauriers. Les gars sur la glace n'ont rien vu. »
À l'issue de la rencontre, l'entraîneur Claude Julien en a rajouté.
« Quand le gars tombe après avoir marqué, c'est toute une célébration. C'est quand même drôle », a-t-il lancé à la blague.

Julien a dit que Deslauriers peut célébrer ses buts comme il le veut parce qu'il sait que ça vient du cœur.
« Quand tu connais le gars, tu sais qu'il ne manque pas de respect envers l'autre équipe. C'est parce qu'il est fier de lui. Il connaît de bons moments. Il joue du bon hockey depuis qu'il est avec nous. Il réalise un rêve.
« Si tu obtiens ça de tous les joueurs, la fierté de porter le chandail des Canadiens et de faire de bonnes choses, ce n'est jamais mauvais ça », a résumé Julien.
C'est un septième but mémorable pour Deslauriers qui marque un sommet personnel dans une saison. Ce qui ajoute au fait d'arme, c'est qu'il n'a eu besoin que de 28 matchs afin de surpasser le total de six buts en saison qu'il avait atteint en 70 rencontres en 2015-16 dans l'uniforme des Sabres de Buffalo.
« Ça adonne que la rondelle rentre dans le but pour moi cette saison. C'est un boni. Je suis au bon endroit au bon moment et je frappe la rondelle sur le piton, a-t-il dit dans son langage coloré. Je dois éviter de penser à modifier mon style de jeu. Je dois continuer d'aller devant le filet et de ramasser ce qui traîne autour.
« Ça va bien notre trio, avec Jonathan (un but, deux passes) et Alex Galchenyuk (un but, une passe), a-t-il conclu. Je veux les aider à produire offensivement et je suis content que ça ait fonctionné pour eux ce soir. »