Canada Suisse Lepage

EDMONTON -Les joueurs de la formation canadienne répètent, depuis le début du Championnat mondial junior, que leur objectif principal est de s'améliorer tous les jours.

Au cinquième match du tournoi, voilà qu'ils ont effectué un premier pas en arrière dans une victoire de 6-3 contre la Suisse en quarts de finale, mercredi. Ce fut loin d'être la domination annoncée, mais au moins, le résultat reste le même : les hommes de Dave Cameron ont leur billet pour la demi-finale.
« Aujourd'hui, on a connu un recul, a reconnu l'attaquant Elliot Desnoyers. On a vu qu'on ne se fera pas donner la victoire et qu'il n'y aura pas de match facile. C'est un bon moment pour connaître un match comme ça et réaliser qu'on va devoir travailler pendant 60 minutes pour gagner. »
À LIRE : La Lettonie y a cru jusqu'à la fin | Résultats des quarts de finale
Le Canada aura comme prochain adversaire la Tchéquie, qui a surpris les États-Unis en l'emportant 4-2 en soirée. Les deux équipes ont croisé le fer en ronde préliminaire, et les favoris locaux l'avaient emporté 5-1 sans trop de difficultés. L'autre demi-finale sera disputée entre la Finlande et la Suède.
Contre la coriace formation helvète, Logan Stankoven a inscrit deux buts, dont un dans un filet désert, tandis que Tyson Foerster, Jack Thompson et Nathan Gaucher ont complété la marque pour la formation unifoliée, qui n'a jamais réussi à prendre une avance confortable contre ses rivaux.
« Ç'a été une victoire cahoteuse, a résumé Cameron. Nous n'avions pas autant d'énergie. Nous n'avons pas exécuté assez rapidement et nous ramenions les rondelles vers notre zone au lieu d'aller vers l'avant, ce qui fait habituellement notre succès.
« Il ne faut quand même pas oublier que c'était un match de quarts de finale. Nous affrontions une équipe qui n'avait rien à perdre. Il faut leur rendre crédit, ils ont rendu les choses intéressantes. »
Attilio Biasca, à deux occasions, et Simon Knak ont permis aux négligés de demeurer dans le coup jusque dans les dernières minutes du match. Venu en relève à Noah Patenaude, qui a cédé quatre fois sur neuf tirs, Kevin Pasche a stabilisé la défensive des siens en repoussant 30 lancers.
Devant la cage du Canada, Dylan Garand a réalisé 22 arrêts dans des circonstances peu commodes - sa brigade ayant connu sa sortie la plus difficile du tournoi. Les arrières canadiens ont paru désorganisés par moments et ont pris des décisions douteuses à quelques occasions.
« Peut-être qu'on les avait pris à la légère et qu'on pensait que le travail défensif allait se faire tout seul, a observé Gaucher. On s'est moins appliqué, mais on n'était pas si mauvais que ça. Notre jeu défensif mène à nos chances en zone offensive depuis le début du tournoi. Il va falloir se concentrer sur cet aspect. »
Cameron et ses adjoints devront assurément apporter quelques ajustements à ce chapitre en vue de la demi-finale, puisque la Suisse n'était pas censée représenter une si grande menace offensive. Elle n'avait inscrit que huit buts en quatre matchs en ronde préliminaire pour terminer au quatrième rang du groupe B.
Lourde perte
Les dirigeants de la formation canadienne auront peut-être un autre dossier brûlant à gérer d'ici la demi-finale puisque Ridly Greig a quitté la rencontre en raison d'une blessure. Cameron n'avait pas de mise à jour à offrir quant à l'état de santé de son poulain après la rencontre.
Visiblement blessé au bras gauche, l'attaquant a retraité au vestiaire en première période après avoir été solidement frappé par le défenseur Vincent Despont, et n'est pas revenu au jeu.
« Il y a un sentiment de déception et on se sent mal pour le joueur, a souligné le pilote. Je n'aime pas dire ça, mais ça fait partie du sport. Ridly était probablement notre meilleur joueur, donc on va se croiser les doigts. »
L'espoir des Sénateurs d'Ottawa s'est illustré dans les derniers matchs au centre des Québécois Joshua Roy et William Dufour. Il avait amassé trois buts et trois aides à ses quatre premières rencontres et a été limité 3:58 de jeu contre la Suisse. Desnoyers a pris la relève en son absence.
« Ç'a été une grosse perte et ç'a changé le momentum avec les nouveaux trios, a conclu Desnoyers. Pour ma part, ç'a bien été avec Joshua et William. On s'entend super bien, ce sont d'excellents joueurs, et ils sont faciles à lire sur la glace. »