Danault Laflamme

QUÉBEC - Les Canadiens de Montréal collent à la peau de Phillip Danault. Un an après son départ, le vétéran joueur de centre constate que les partisans ne l'ont pas oublié.

« On me parle encore vraiment gros de mon passage avec les Canadiens », affirme en entrevue le Victoriavillois âgé de 29 ans, avec un soupçon d'incrédulité dans la voix.
« On m'en parle toujours en bien », prend-il soin de préciser. « Les gens sont gentils et respectueux. Ça donne de beaux moments. »
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Malgré la fin d'association aigre-douce que Danault a connue avec le CH, les amateurs savent reconnaître la valeur de l'héritage de cinq saisons et plus qu'il a laissé à l'organisation. Danault le réalisera bien, plus tard, à la retraite. Pour le moment, il file le parfait bonheur avec sa petite famille en Californie et il a beaucoup d'objectifs à atteindre avec les Kings.
« Le défi est toujours le même : amener mon équipe en séries en donnant mon meilleur », a-t-il verbalisé dans le cadre du Pro-Am Gagné Bergeron.
« C'est en séries que le meilleur hockey se joue. Ma dernière saison avec les Canadiens m'a donné l'envie des séries tous les ans », a-t-il enchaîné.
Danault peut, en tout cas, dire mission accomplie au terme de sa première saison chez les Kings, qui lui ont consenti l'an dernier un contrat de six ans pour 33 millions $ (5,5 millions $ par saison). Il a été une partie prenante des succès de l'équipe, en pulvérisant sa marque personnelle de buts, avec 27 réussites.
« J'ai pu exploiter mon jeu d'une autre façon parce que les Kings voyaient les choses comme moi », a-t-il déclaré, en décochant une fléchette vers son ancienne équipe.
À brève échéance, Danault a dit ne pas voir son rôle changer même si la relève foisonne à la position de centre au sein de l'organisation.
« J'essaie de ne pas regarder trop loin devant, mais c'est sûr que mon rôle sera appelé à changer en vieillissant. Mais je ne vois pas ça arriver tout de suite, même si c'est vrai que les jeunes poussent. Ce sont d'ailleurs eux qui vont nous donner une chance de gagner un jour. »
En séries le printemps dernier, les Kings en ont donné pour leur argent à Connor McDavid et aux Oilers d'Edmonton au premier tour, en pliant l'échine au bout de sept matchs.
« Je nous vois franchir une autre étape cette saison, avec l'expérience que les jeunes ont acquise », a-t-il avancé.
Quinton Byfield, un joueur de centre âgé de 19 ans (il aura 20 ans le 19 août), représente le plus bel espoir de l'organisation. Byfield a été le deuxième choix au total au repêchage en 2019 derrière Alexis Lafrenière.
Il y a d'autres bons espoirs à l'attaque : les Gabe Vilardi, Rasmus Kupari, Arthur Kaliyev et Alex Turcotte, tous âgés au début de la vingtaine.
Une grosse prise
Danault a salué la grosse prise qu'a faite le directeur général Rob Blake, le 29 juin, en allant chercher l'ailier gauche Kevin Fiala du Wild du Minnesota. Les Kings lui ont accordé un contrat de sept saisons se chiffrant à 55,125 millions $ (7,875 millions par saison) dès le lendemain de l'échange.
« Il va ajouter de la profondeur. C'est pas mal ce qui nous manquait, un ailier gauche de premier trio. Il va bien cadrer avec nous, a-t-il commenté. Rob Blake n'a pas eu peur de bouger. C'est un très bon geste de sa part. »
Le Suisse âgé de 26 ans a établi des marques personnelles dans la LNH au chapitre des buts (33), des passes (52) et des points (85) en 82 rencontres la saison dernière. Il devrait donner un coup de pouce à une attaque qui a terminé au 20e rang dans la LNH (2,87 buts par match) et à un jeu de puissance qui a pris le 27e échelon (16,1 pour cent) en 2021-22.