D'autres vétérans, comme le défenseur Jeff Petry, n'ont pas montré le même empressement. Je me demande ce qui se passe avec lui, mais ça ne semble pas cliquer entre l'entraîneur Dominique Ducharme et lui.
La première tâche de Hughes, c'est de se faire une tête sur l'avenir des rouages importants. Il doit voir s'il peut ré-énergiser les Toffoli, Petry, Josh Anderson, Brendan Gallagher et Carey Price. C'est parfois préférable de relancer un vétéran plutôt que de l'échanger. Les Canadiens en santé demeurent une bonne équipe avec les éléments qu'ils possèdent.
Après s'être fait une tête, Hughes va former son club, lui donner la direction qu'il veut et prendre les moyens pour arriver à ses fins.
Les partisans devront s'armer de patience parce que le DG sera patient. La LNH, ce n'est pas comme dans les ligues juniors. On ne peut pas reconstruire en échangeant 12 joueurs en peu de temps afin d'aller à la Coupe Memorial. Il va régler les dossiers plus pressants, comme celui du défenseur Ben Chiarot qui écoule sa dernière saison contractuelle. Pour tout le reste, il va soigneusement analyser la situation.
La patience est également de mise pour ce qui est de la progression des jeunes. Nick Suzuki n'a pas encore atteint son plein potentiel. C'est la même chose pour l'attaquant Cole Caufield et le gardien Cayden Primeau, il faut leur donner du temps.
Par après, Hughes s'attardera à l'évaluation de l'entraîneur et au département du recrutement. Il verra certainement à mettre sous contrat les deux espoirs américains en défense Jayden Struble et Jordan Harris, qui pourraient obtenir le statut de joueur autonome au terme de la saison.
Il ne manquera pas de pain sur la planche, mais il passera au travers en prenant de petites bouchées.
Que penser des Oilers?
Le feu est pris à Edmonton. Les Oilers l'ont arrosé un peu en l'emportant samedi, mais ça brûle encore. La situation est frustrante pour les partisans et pour l'organisation. On a deux joueurs de concession, mais on est incapables de connaître du succès sur une base régulière.
Toutes les saisons, on se dit que les Oilers vont prendre leur envol. Mais ça ne lève pas. Ce n'est quand même pas la faute de Leon Draisaitl et de Connor McDavid.
Les Oilers n'ont pas su mieux les encadrer, entre autres par le biais du repêchage, au cours des dernières saisons. C'est facile de repêcher des exceptionnels de la trempe des Draisaitl et McDavid. Il aurait fallu qu'on voie à garnir le bassin d'espoirs en défense et devant le but, au lieu d'opter pour des attaquants.