C'est que le gardien québécois sera à la recherche de sa 500e victoire en carrière à son 900e match dans la LNH.
Le Sorelois âgé de 37 ans devrait se voir confier le filet face aux Canadiens, après avoir loupé sa première tentative d'atteindre le prestigieux plateau contre les Rangers de New York, mardi (défaite de 6-2).
« J'ai le plus grand respect pour un gars qui peut durer et afficher de la constance comme il le fait », a commenté le gardien du CH Jake Allen, mercredi. « Peu de joueurs peuvent le faire. Il fait assurément partie d'un groupe restreint. Cinq cents victoires, ça le positionne derrière Martin Brodeur (691) et Patrick Roy (551). C'est un accomplissement remarquable. »
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On a demandé à Allen ce que pouvait être l'équivalent de 500 victoires pour un joueur d'avant.
« C'est dur à dire, mais on juge qu'un gardien qui joue 500-600 matchs c'est l'équivalent de la marque des 1000 matchs pour un joueur. Je dirais que 500 victoires pour un gardien, ce serait comme faire partie du 'top-5' des meilleurs marqueurs de l'histoire. C'est un exploit phénoménal. »
Fleury n'est pas à son mieux face au CH, même s'il montre un bon dossier de 26-13-6. Sa moyenne de buts accordés par match s'établit toutefois à 3,17 et son pourcentage d'arrêts à ,897, des statistiques ordinaires pour un gardien.
Allen a par ailleurs dit croire que la marque de 691 victoires de Brodeur résistera au temps.
« C'est un record intouchable, à mon avis. Si quelqu'un l'améliore, ce sera tout simplement incroyable. Il faudrait qu'on augmente le calendrier en saison régulière à 100 matchs. Le jeu a tellement changé. L'époque où les gardiens disputaient 75 matchs par saison est révolue. »
Du culot, ce Zegras
On a eu une autre preuve que le jeu a énormément évolué, mardi. Le premier but des Ducks d'Anaheim a été le fruit d'une manœuvre spectaculaire de l'attaquant recrue Trevor Zegras qui, positionné derrière le but des Sabres de Buffalo, a fait se déposer la rondelle sur sa lame de bâton pour la soulever par-dessus le but vers son coéquipier Sonny Milano, qui l'a fouetté au vol dans les cordages.
« C'est malade », a lancé Allen, admiratif. « À la place du gardien, je n'aurais pas été content. Je me sens mal pour lui parce que je sais qu'on va montrer la séquence dans tous les bulletins télévisés. Cela dit, il faut lever notre chapeau au joueur.
« Pour les amateurs de hockey, nous en sommes tous, c'est incroyable de voir le niveau d'aptitudes augmenter, a-t-il continué. C'est ce qui attire les foules. Les jeunes développent ces aptitudes avec des entraîneurs spécialisés. Nous verrons des jeux semblables plus souvent au cours des prochaines années. Les jeunes sont hyper talentueux et créatifs. Ils ont également beaucoup de culot.
« Il faut avoir beaucoup d'audace et de confiance pour tenter un tel jeu pendant un match. Si ça ne fonctionne pas, vous avez l'air idiot. »
