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Au moment même où plusieurs commençaient à lui reprocher son manque de production et à douter de son véritable potentiel, Quinton Byfield a remis les pendules à l'heure avec fracas contre la Suisse, mardi.

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Deux buts, quatre mentions d'aide et six points dans une victoire de 10-0 du Canada. Il s'est ainsi hissé au troisième rang des pointeurs du Championnat mondial junior alors qu'il avait été limité à une petite mention d'aide sur les 19 buts inscrits par les siens lors de deux premiers matchs du tournoi.
« Ça m'a pris quelque temps pour me remettre dans le bain après neuf mois sans jouer au hockey, a déclaré l'espoir des Kings de Los Angeles - le deuxième choix au total du dernier encan de la LNH. J'ai finalement trouvé mon rythme en continuant de jouer avec intensité dans la structure, et ç'a débloqué ce soir. »
À l'aube du duel le plus important de la ronde préliminaire contre la Finlande, jeudi, et des quarts de finale, le timing ne pourrait être meilleur.
Le tout s'est fait dans la continuité. Bien que son nom apparaisse à plusieurs reprises sur la feuille de pointage, le gentil géant n'a pas changé grand-chose dans sa manière de jouer. Toujours jumelé au Québécois Jakob Pelletier, la rondelle s'est simplement mise à glisser pour lui.
« Pour moi, il est constant dans son effort et dans sa façon de jouer, a analysé l'entraîneur André Tourigny. Quinton a beaucoup de talent et d'habiletés, mais à la base de tout ça, c'est sa manière de travailler. Il va au filet et il va dans les endroits où ça paye. Quand tu fais ça, les bonnes choses se produisent. »
Elles se sont produites à répétition et de toutes les manières contre les Suisses. Il a d'abord brisé la glace en faisant dévier un tir de la pointe de Jamie Drysdale dans les premières minutes de la troisième période avant de récidiver en marquant sur réception, quelques instants plus tard.
Il s'agissait de ses deux premières réussites à son dixième match au CMJ, lui qui avait été limité à une aide en sept rencontres, l'an dernier.
« Ç'a été difficile de ne pas toucher la cible, l'an dernier, a-t-il reconnu. C'est bien de mettre ça derrière et de pouvoir contribuer aux succès de l'équipe du mieux que je peux. […] Les gars m'ont beaucoup soutenu et ils étaient heureux pour moi sur le banc. Ça démontre toute la chimie que nous avons. »
Parlant de chimie, celle qu'il développe depuis le début du tournoi avec Pelletier et Jack Quinn pourrait bien porter ses fruits maintenant que la formation canadienne s'apprête à relever de vrais défis. Ce trio est considéré comme le troisième, et s'il peut soutenir les deux premiers de cette manière, le Canada sera en voiture.

« Quinton est un gros bonhomme, ce n'est pas pour rien qu'il a été repêché si tôt, a vanté l'attaquant originaire de Neufchâtel. Il patine bien et il a un bon tir. C'est un charme de jouer avec lui. […] Nous avons développé une chimie dans le dernier mois et c'est ce qui fait en sorte que nous avons du succès. »
Si Quinn s'est retrouvé avec d'autres compagnons à certains moments, il ne risque pas de déménager ses pénates sur un autre trio - à court et moyen terme, du moins.
« Je ne crois pas avoir trouvé les combinaisons parfaites, ce serait me mettre de la pression, a rigolé Tourigny. […] Je pense que ça va demeurer intact. C'est le plan. Mais il ne faut jamais croire un entraîneur, on ne sait jamais ce qu'il peut arriver.
« Pelletier apporte beaucoup d'énergie et il est responsable dans les deux sens, Quinton est difficile à affronter et il est intense sur l'échec avant et Jack pose la même menace dans le sens qu'il est compétitif et qu'il travaille fort. Ce trio a un peu de tout. »