Un article du magazine Maclean publié en mars 1958 par Trent Frayne rappelle que Henri, 6 ans, se rendait au Forum, coincé entre ses parents pour regarder Maurice, jeune vedette déjà. Deux ans plus tard, en 1944, Henri allait être témoin du Rocket devenant le premier joueur de l'histoire de la LNH à marquer 50 buts en une saison.
À l'âge de 6 ans, Henri passait des heures et des heures sur un ruisseau gelé près de la maison familiale à Montréal, ses premiers patins ayant été un cadeau de son célèbre grand frère. Quatre ans plus tard, son bâton planté dans un banc de neige, il patinait avec Lise Villiard, la petite amie d'enfance qu'il épousera au printemps 1956.
À peine sorti de l'adolescence, Henri sentait l'ombre de Maurice, même s'il restait lui-même, évoluant progressivement vers le meilleur joueur polyvalent. Trois saisons après le début de sa carrière, il se demandait à haute voix quel héritage il pourrait éventuellement laisser après celui de son frère légendaire.
« Lorsque Maurice sera parti, si je ne fais pas aussi bien qu'il l'a fait - et c'est certain que je ne ferai pas aussi bien - mais si je ne joue vraiment pas bien, les gens vont se souvenir de lui et vont assurément avoir des critiques à mon endroit. »
Avec 11 Coupes Stanley, son numéro 16 retiré, membre du Temple de la renommée qui a été élu parmi les 100 plus grands joueurs de la LNH lors du Centenaire de la Ligue en 2017, Henri Richard n'aurait pas dû s'en faire.