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Avec l'arrivée de Peter DeBoer comme entraîneur-chef chez les Golden Knights de Vegas, le joueur de centre Nicolas Roy pouvait difficilement demander une meilleure occasion pour se mettre en valeur et essayer de décrocher un poste à temps plein dans la LNH.

Lors de ses premières semaines à la barre de l'équipe, DeBoer, qui a remplacé Gerard Gallant à titre d'entraîneur-chef des Golden Knights mercredi, aura parmi ses tâches celle d'évaluer ce que chaque joueur peut apporter à son équipe et de déterminer dans quel rôle il compte utiliser chacun d'eux.
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La bonne nouvelle, c'est que cette évaluation se fera alors que Roy est avec le grand club, lui qui a été rappelé en raison des blessures de William Karlsson (haut du corps) et de Cody Glass (bas du corps).
Cette année, le natif d'Amos, au Québec, a fait la navette à de nombreuses occasions entre Vegas et Chicago, où évolue le club-école des Golden Knights dans la Ligue américaine de hockey (LAH), les Wolves. En 24 matchs à Chicago, il a amassé 17 points, alors que dans la LNH, il a deux buts et trois passes en 12 parties - divisées en cinq passages avec l'équipe. Bref, il a accumulé beaucoup de points de fidélité auprès des compagnies aériennes!
« Ce n'est pas évident, mais ça fait partie de la business, a-t-il souligné. Chaque fois que je suis rappelé, je suis content.
« C'est un nouveau coach, donc le timing est très bon pour moi. C'est aussi une nouvelle organisation pour moi, donc à tous les matchs que je joue depuis le début de l'année, je tente de montrer ce que je peux faire. Ils ne me connaissent pas vraiment. »
Du kilométrage, Roy en a beaucoup fait dans la dernière année puisque son équipe et lui ont remporté la finale de la Coupe Calder, emblème de la Ligue américaine, au printemps dernier. Il a donc soulevé le trophée devant… les Wolves. En effet, c'est dans l'uniforme des Checkers de Charlotte, le club-école des Hurricanes de la Caroline, que Roy a remporté les grands honneurs. À ce moment, il ne se doutait pas qu'il se joindrait sous peu à l'adversaire.
Le 27 juin, Roy a été échangé aux Golden Knights en compagnie d'un choix conditionnel de cinquième ronde en retour du joueur de centre Erik Haula.
« Les deux ou trois premières semaines, c'était spécial. Les gars étaient gentils, mais en même temps, ce sont des gars qu'on détestait pendant la finale », rappelle l'attaquant de 22 ans.
Depuis son plus récent rappel, il évolue avec Ryan Reaves et William Carrier, qui sont respectivement premier et huitième dans la LNH pour les mises en échec cette saison (Reaves : 205; Carrier : 149). À 6 pieds 4 pouces et 200 livres, Roy tente d'utiliser ses épaules comme ses compagnons de trio.

« J'adore le jeu physique moi aussi. On se complète bien, et chaque fois qu'on embarque sur la glace, on veut donner du momentum à l'équipe. »
Jeudi face aux Sénateurs d'Ottawa, Roy a été utilisé pendant 11:19 et il a terminé la partie avec un différentiel de plus-1, lors de sa première audition devant DeBoer.
« Il a joué un bon match et on va tenter de bâtir là-dessus et voir s'il peut être constant, a affirmé DeBoer. Mais comme pour tous les jeunes joueurs, tu dois faire ta marque quand tu es rappelé. C'est le joueur qui va décider s'il reste en haut ou non, pas les entraîneurs.
« C'est un gros gars qui bouge bien et qui est intelligent. Il a un bon sens du hockey, donc il a de bons atouts, mais c'est une ligue où c'est difficile de s'établir, et tu dois continuer de travailler pour faire tomber chaque barrière jusqu'à ce que tu réussisses. »
Un joueur complet
Ce que Roy a compris, c'est que s'il veut jouer dans la LNH pour de bon, il ne le fera pas nécessairement en marquant une tonne de buts. Il se voit comme un centre de troisième trio, responsable de plusieurs missions défensive et capable d'offrir du jeu intelligent.
« Je l'ai compris quand j'ai fait la transition entre le junior majeur et la Ligue américaine », a mentionné l'ancien des Saguenéens de Chicoutimi, de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ). « Dans le junior, j'ai toujours prôné le jeu défensif, mais je me voyais plus comme un gars offensif. Une fois dans la Ligue américaine, les gars sont meilleurs. Tu dois être capable de faire tout sur la patinoire. C'est pour cela que je me dis que je peux être un centre de troisième ligne parce que je peux faire plusieurs affaires, comme jouer sur le désavantage numérique, prendre des mises en jeu importantes, être bon défensivement, mais aussi apporter de l'offensive. »
Roy s'inspire d'ailleurs d'un de ses anciens coéquipiers chez les Hurricanes pour mouler son style de jeu.
« Dans la LNH, un modèle que j'ai pu côtoyer, c'est Jordan Staal. C'est un grand centre qui travaille fort dans les deux sens de la patinoire. Il mesure 6 pieds 4 pouces comme moi, mais il est un peu plus gros. J'ai encore quelques années pour grossir! »