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Michael Cammalleri a mis un terme à une carrière de 16 saisons dans la LNH, au terme de la saison 2017-2018. Il a fermé les livres avec une récolté 642 points au compteur, incluant 294 buts, en 906 matchs. Il a traîné son baluchon au sein de cinq organisations : les Kings de Los Angeles, les Canadiens de Montréal, les Flames de Calgary, les Devils du New Jersey et les Oilers d'Edmonton.

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Parallèlement à sa carrière, l'Ontarien natif de Richmond Hill s'est lancé en affaires et, à l'âge de 37 ans, le revoilà de retour dans sa région natale, où il travaille à l'essor de la compagnie BioSteel Sports Nutrition. LNH.com l'a rencontré au cours de la fin de semaine des activités du Temple de la renommée dernièrement et il s'est prêté volontiers au jeu des cinq questions.
Bonjour Michael, comment vas-tu?
Très bien, mon épouse et moi venons de déménager dans la région métropolitaine de Toronto, en septembre. Nous sommes tous les deux du coin. Au cours de la dernière année, nous avions pris du temps pour voyager. Nous avons trois enfants : deux filles, Chloé âgée de 8 ans née à Montréal et Mya 4 ans, et un garçon, Léo 2 ans. Je viens de fabriquer ma première patinoire extérieure dans la cour de notre nouvelle maison. J'espère qu'il n'y aura pas trop de redoux cet hiver et qu'elle tiendra le coup. Je suis donc de nouveau un citoyen canadien à temps plein. Je suis en affaires, comme vous le savez peut-être. J'ai fondé BioSteel quand je jouais à Montréal et, récemment, j'ai accédé au poste de co-chef de la direction de la compagnie. Je suis donc très occupé, mais j'adore ça.
Revenons sur ta fin de carrière. Qu'est-ce qui a motivé ta décision?
J'avais trimballé la famille d'une ville à l'autre au cours des dernières années et j'étais rendu au point où je ne voulais plus le faire. À ma dernière saison à Edmonton, j'ai passé six mois loin des enfants. J'avais commencé la saison à Los Angeles, les enfants allaient à l'école là-bas, avant que je sois échangé aux Oilers et séparé de la famille. Franchement, je ne voulais plus vivre ça. Comme je n'avais plus le pouvoir d'exiger une clause de non-mouvement dans les négociations contractuelles avec les équipes, j'ai opté pour la retraite. Je pense que je pourrais encore jouer dans la Ligue nationale, mais j'ai décidé d'arrêter comme je n'étais pas en position d'assurer de la stabilité à ma famille.

Est-ce que tu suis les activités de la LNH de près?
J'adore toujours le sport. J'adore surveiller des équipes en particulier et Montréal est une de celles-là. Les Canadiens offrent du jeu enlevant. Je trouve que Max Domi est un excellent joueur. J'ai toujours aimé le jeu de Shea Weber. J'aime le style de l'équipe dans sa façon de créer de l'attaque. Les Oilers sont une autre équipe très le 'fun' à voir à l'œuvre pour des raisons évidentes. Si vous êtes un amateur de hockey, les Oilers vous offrent du divertissement à l'état pur. J'essaie le plus souvent possible de regarder leurs matchs à la télé.
Globalement, le jeu dans la Ligue nationale est plus offensif depuis quelques saisons. Le rapetissement de pièces d'équipement des gardiens n'est sûrement pas étranger au phénomène. On pourrait poursuivre dans cette voie parce que ç'a un impact immédiat sur l'augmentation de buts. Les joueurs gagnent de la confiance. Ils tirent plus souvent et ils n'hésitent pas à faire preuve de créativité. C'est assurément un facteur.
Cela dit, les entraîneurs et les joueurs font constamment les ajustements nécessaires et nous sommes possiblement rendus au stade où on pourrait apporter des améliorations afin de rendre le sport un peu plus excitant.
Ah oui, quelles améliorations au juste?
Je suis en train de faire quelque chose que je demande aux employés de ma compagnie de ne pas faire (rires). Je leur dis qu'ils ne doivent jamais se plaindre s'ils n'ont pas d'éléments de solution à apporter. Je vous précise que ce n'est pas une plainte que je formule. Je n'ai donc pas de solutions à suggérer. C'est simplement un constat que je fais sur mon appréciation du jeu.
Que retiendras-tu le plus de ton association avec les Canadiens?
Mon passage à Montréal a été un moment exaltant de ma vie. J'en conserve une vision romantique. J'ai porté les couleurs des Canadiens de Montréal pendant deux saisons et demie. Ç'a été une étape très spéciale de ma vie. J'ai vécu une histoire d'amour avec la ville et les partisans. J'avais le sentiment d'être grandement apprécié et respecté. Je vais chérir ça jusqu'à la fin de mes jours. Montréal occupera toujours une place de choix dans mon cœur. Jouer pour les Canadiens signifiait beaucoup pour moi à l'époque et c'est tout autant significatif maintenant.
As-tu conservé la rondelle du tour du chapeau que tu as réussi lors du Match du centenaire que le CH a remporté contre les Bruins de Boston (5-1), le 4 décembre 2009?
Je pense bien l'avoir dans une des boîtes que je n'ai pas vidées après le déménagement. Je devrai fouiller, mais j'espère qu'elle est quelque part. Je garde peu de choses parce que je suis du genre minimaliste, mais j'ai gardé beaucoup de souvenirs liés à ma carrière. Je devrai me mettre à la tâche quand j'aurai du temps pour tout démêler ça.