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LAS VEGAS - Sommes-nous à Las Vegas ou à St. Louis?

Après que les Blues de St. Louis eurent défilé avec la Coupe Stanley jusqu'à la Gateway Arch, samedi, quelques joueurs ont apporté le précieux trophée sur la Strip pour célébrer. Ils se sont sentis comme à la maison au STK Las Vegas, une grilladerie, dans les boites nuit OMNIA et SX Las Vegas ainsi qu'au Wet Republic Ultra Pool.
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« Partout où nous allons, nous entendons la chanson Gloria », a raconté le gardien Jordan Binnington, faisant référence à la chanson thème lors des victoires des Blues, mardi lors de la journée des médias de la Cérémonie de remise des trophées de la LNH. « Ils font jouer notre chanson et l'endroit devient endiablé. C'est surréel et fou. »
Ça se poursuivra à la Cérémonie de remise des trophées de la LNH 2019 présentée par Bridgestone, mercredi (20 h HE, SN, NBCSN). À certains moments, le complexe sportif et de divertissement Mandalay Bay Events Center pourrait ressembler au Enterprise Center, le domicile des Blues.
Doug Armstrong est finaliste pour le titre de directeur général de l'année, tout comme Craig Berube pour le trophée Jack Adams, remis à l'entraîneur de l'année. Binnington est finaliste au trophée Calder, remis à la recrue de l'année. Le joueur de centre Ryan O'Reilly est finaliste au trophée Selke, qui honore le meilleur attaquant défensif, et pour le trophée Lady Byng, remis au joueur considéré comme ayant démontré le meilleur esprit sportif tout en affichant des performances remarquables sur la patinoire.
« Si vous aviez soumis ce scénario à un producteur de Hollywood, il n'aurait probablement pas accepté de réaliser le film, a affirmé Armstrong. Il aurait dit que c'est un peu trop invraisemblable. »
Pensez-y. Au même moment l'année dernière, Armstrong planifiait des mouvements de personnel après que St. Louis ait raté les séries éliminatoires de la Coupe Stanley. O'Reilly n'est pas débarqué chez les Blues avant le 1er juillet, quand ils l'ont acquis des Sabres de Buffalo. Berube n'a pris la relève derrière le banc que le 19 novembre, quand il a remplacé Mike Yeo après que l'équipe eut conservé une fiche de 7-9-3 en début de saison. Binnington ne s'est pas amené en renfort avant le 7 janvier, date où il a obtenu son premier départ dans la LNH pour une équipe qui occupait le dernier rang dans la LNH quatre jours plus tôt.
« C'est spécial, a lancé Berube. Différents éléments se sont ajoutés à différents moments. La chimie s'est créée à un certain moment et nous avons fini par connaître du succès. »
Les Blues tentent encore de réaliser ce qui s'est produit.
« Ç'a été comme une montagne russe, a expliqué O'Reilly. En début de saison, c'était très décevant de voir tous nos insuccès. Nous étions tous sur le qui-vive. Nous ne savions pas si le groupe allait être séparé. Nous avions tellement de bons éléments, mais nous n'arrivions pas à afficher de la constance.
« Puis, les petits ajustements ont été faits, Binnington s'est amené et Berube a pris la relève derrière le banc pour nous aider à trouver une identité. Nous avons ensuite découvert à quel point nous pouvions être bons, nous avons commencé à jouer avec confiance, à nous découvrir et à grandir en tant qu'équipe.
« Tout d'un coup, nous nous sommes mis à rivaliser avec tout le monde, à jouer du bon hockey et nous avons commencé à y croire. Je n'arrive toujours pas à croire que nous nous soyons rassemblés de la sorte et que nous sommes parvenus à changer. »
Les Blues ont vaincu les Bruins de Boston 4-1, mercredi au TD Garden, dans le match no 7 de la Finale de la Coupe Stanley. Après avoir soulevé la Coupe et l'avoir partagée avec famille et amis sur la glace, ils sont revenus à St. Louis au petit matin jeudi.
« La Coupe dans l'avion au retour avec les joueurs est quelque chose que je n'oublierai jamais », a déclaré Berube.
O'Reilly a remporté le trophée Conn-Smythe, remis au joueur le plus utile à son équipe en séries. Il l'a rapporté à la maison et l'a installé sur la table de la cuisine pour que sa famille puisse y jeter un œil.
« Ils étaient assez émotifs en le regardant, surtout en voyant les noms inscrits dessus, a raconté O'Reilly. Ç'a été un moment spécial pour nous. Encore là, nous n'arrivons pas à croire que mon nom sera gravé sur la Coupe Stanley. »
Environ 500 000 personnes ont participé au défilé.
« C'est l'une des choses les plus géniales que j'ai vues, a dit O'Reilly. C'était impressionnant. Nous sommes sortis de l'aréna en marchant, et c'était déjà assez bondé. Il y avait des gens très bruyants des deux côtés de la rue. À chaque coin de rue, les gens étaient encore plus bruyants. Ç'a pris une ampleur que nous avions de la difficulté à croire. Chaque joueur se demandait ce qui était en train de se produire. C'était tellement exceptionnel de voir autant de gens sur la rue. C'est une ville de hockey. C'était tellement génial de vivre cette expérience. »
Ç'a déstabilisé les joueurs.

Laila Anderson a droit à son tour avec la Coupe

« Les gars ont peut-être été plus ébranlés par le défilé que par la série de sept matchs », a avancé Binnington.
Ça ne les a pas empêchés de s'envoler pour Vegas tout de suite après le défilé. Parfois, au lieu de soulever la Coupe, ils se sont reposés avec elle.
« Tu t'assois avec la Coupe quand tu as besoin d'une pause dans les boites de nuit », a lancé Binnington en souriant. « Tu relaxes un peu. »
Et maintenant, la Cérémonie de remise des trophées. Qu'est-ce que ça représente que quatre membres des Blues soient finalistes après ce que l'équipe a accompli?
« C'est un groupe spécial, a dit O'Reilly. Tellement d'éléments entrent en ligne de compte dans la conquête d'un championnat. Je regarde les gars qui sont ici. Nous n'aurions pas gagné sans eux. Ils sont des joueurs spéciaux qui ont fait du travail extraordinaire. Je suis fier d'être ici avec eux. »