Broberg-Caufield-Heinola-badge-Lepage

Pendant que se déroule l'étonnante première ronde des séries éliminatoires de la Coupe Stanley, les meilleurs espoirs en vue du prochain repêchage s'affrontent en Suède pour l'obtention de la médaille d'or au Championnat mondial des moins de 18 ans.
Le Canada et les États-Unis ont conclu la ronde préliminaire avec une fiche parfaite et se préparent pour leur affrontement respectif face à la Lettonie et à la Finlande en quarts de finale.

À LIRE : Carnet d'espoir: Jakob Pelletier | LHJMQ : Comtois et Morand en découdrent à nouveau
Si votre horaire télévisuel sportif a été trop chargé depuis le début du tournoi, nous nous chargeons de vous mettre au parfum de ce qui se passe de l'autre côté de l'Atlantique.
Voici cinq questions à l'aube des quarts de finale :
Alex Newhook fait-il bien face aux meilleurs joueurs de son groupe d'âge?
Absolument. L'attaquant canadien est l'un des plus menaçants de la formation depuis le début du tournoi. Il a déjà amassé quatre buts et quatre aides et occupe le premier rang des pointeurs de l'équipe devant Dylan Cozens et Peyton Krebs, qui ont sept points chacun.
On savait qu'il était très talentueux, mais on avait hâte de le voir dans un contexte différent de celui de la Ligue junior A de la Colombie-Britannique. Tout indique qu'il n'a aucune difficulté à s'adapter à ce calibre de jeu très relevé.
Il s'est illustré notamment en avantage numérique grâce à la précision de son tir des poignets et s'est permis de servir quelques tasses de café à ses adversaires avec ses mains rapides. S'il y en a un qui a fait augmenter sa valeur, c'est bien lui.

Comment se comportent les principaux espoirs qui occupent le poste de défenseur gaucher?
C'est la question qui est sur toutes les lèvres des partisans des Canadiens de Montréal. Le Tricolore dispose du 15e choix au total et le besoin principal de l'équipe au moment où l'on se parle se trouve à la gauche de Shea Weber sur la première paire.
On suppose qu'après avoir tenté de combler ses besoins au centre l'an dernier, le directeur général Marc Bergevin voudra faire de même à sa ligne bleue - même s'il a dit qu'il repêcherait le meilleur joueur disponible peu importe sa position.
Deux coups de cœur jusqu'ici du côté de l'auteur de ces lignes : le Suédois Philip Broberg et l'Américain Cam York. Broberg a mis tout son talent offensif dans la vitrine lors des derniers matchs de la ronde préliminaire tandis que York s'est avéré très solide dans tous les aspects.

Une mention honorable également à Thomas Harley, qui excelle au poste de quart-arrière sur l'avantage numérique de la formation canadienne. On aurait aimé en voir plus de la part du finlandais Ville Heinola, qui éprouve quelques ennuis en défensive depuis le début du tournoi - tout comme son équipe.
Cole Caufield est-il en train de s'assurer d'une sélection dans le top-10 en juin prochain?
On ne se poserait même pas la question si l'attaquant américain ne mesurait pas 5 pieds 7 pouces, mais disons qu'il est probablement en train de confondre les derniers sceptiques.
Aux côtés de Jack Hughes, Caufield a récolté 11 buts en quatre matchs jusqu'ici pour s'approcher à seulement trois du record de ce tournoi, détenu par un certain Alex Ovechkin. La formation américaine s'est avérée trop forte pour tous ses adversaires, mais le petit patineur ressort quand même du lot.
On se rappellera qu'Alex DeBrincat a glissé en deuxième ronde en 2016 (39e au total) en raison de son gabarit (5-7) et du fait qu'il était entouré par Connor McDavid et Dylan Strome au niveau junior. Les équipes de la LNH ne referont pas la même erreur.
Les espoirs québécois connaissent-ils un bon tournoi?
Dans l'ensemble, Jakob Pelletier, Nathan Légaré et Samuel Poulin font bien même s'ils ont un rôle beaucoup plus effacé que dans leur équipe respective dans la LHJMQ.
Les trios ont beaucoup changé au cours des quatre matchs de la ronde préliminaire, mais les trois amigos ont rarement été utilisés sur des trios de pointe - le prix à payer dans des tournois aussi relevés. Ils ont quand même obtenu des occasions de se faire valoir sur l'avantage numérique et ont apporté leur contribution dans d'autres aspects du jeu.
Légaré a inscrit trois buts - deux avec l'avantage d'un homme - Pelletier a récolté deux aides et Poulin a lui aussi touché la cible en avantage numérique. Le gardien Jonathan Lemieux n'a quant à lui pas obtenu de départ.
Les États-Unis sont-ils trop forts pour la compétition?
À la lumière de ce que l'on a pu voir au cours de la ronde préliminaire, on ne se mouille pas trop en disant que c'est le cas. Et pour cause.
On parle ici de la formation nationale américaine qui a passé toute la saison à jouer ensemble et à dominer dans la USHL - et qui compte surtout sur plusieurs des meilleurs joueurs de moins de 18 ans sur la planète. Les joueurs des autres équipes sont quant à eux réunis quelques semaines, voire quelques jours, avant le tournoi.
Tout est possible - on le voit présentement dans les séries éliminatoires de la Coupe Stanley - mais l'équipe qui voudra surprendre les Américains a besoin de se lever tôt. Les États-Unis ont une force de frappe offensive dévastatrice et ont dominé leurs adversaires 31-10 dans les quatre premiers matchs du tournoi.
Disons qu'il s'agit d'un très bon défi pour la décevante Finlande en quarts.
Les duels en quarts de finale
Canada (1A) c. Lettonie (4B)Suède (2B) c. République tchèque (3A)États-Unis (1B) c. Finlande (4A)Biélorussie (2A) c. Russie (3B)