Mike Babcock 3.22

TORONTO - Vendredi, Mike Babcock a déclaré que lui et Kyle Dubas, le directeur général des Maple Leafs de Toronto, étaient sur la même longueur d'onde, et ce, malgré les rumeurs qui laissent entendre le contraire.
Les spéculations concernant un possible conflit entre l'entraîneur des Maple Leafs et son DG ont pris tellement d'ampleur au cours des derniers jours à Toronto que les deux ont cru bon se rencontrer pour en discuter. Babcock a admis que tout n'était pas parfait, mais que cela faisait partie du processus normal de cohabitation entre un entraîneur et un DG à leur première saison ensemble.

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« Ma relation avec [Dubas] n'est pas aussi bonne qu'elle le sera dans quatre ans », a révélé Babcock, qui a travaillé sous les ordres de Lou Lamoriello à ses trois premières campagnes derrière le banc des Maple Leafs. « Ma relation avec (le DG des Red Wings de Detroit) Ken Holland n'était pas aussi bonne à ma première année qu'à ma dixième ou ma relation avec Bryan Murray à ma première saison (avec les Mighty Ducks d'Anaheim) n'était pas aussi bonne qu'à ma troisième. Il faut du temps pour bâtir une bonne relation. »
Babcock a dirigé les Ducks sous la gouverne de Murray de 2002 à 2004 et les Red Wings sous la férule de Holland de 2005 à 2015. Il affirme que Murray lui a appris que la clé du succès était de ne pas laisser les distractions externes interférer avec les objectifs communs établis par l'entraîneur et le DG.
« Si on se laisse distraire, on est dans le pétrin, a ajouté Babcock. Alors, c'est important. Peu importe ce qu'on raconte ou ce qu'on pense, je ne crois pas que ce soit comme ça (à Toronto). Je sais que [Dubas] et moi discutons constamment. »
Une de ces discussions a eu lieu cette semaine pour éclaircir les récents commentaires que Babcock a faits à propos de la profondeur des Maple Leafs qui ne serait pas comparable à celle des équipes qui aspirent à gagner la Coupe Stanley, comme les Predators de Nashville et le Lightning de Tampa Bay.
L'argument de Babcock reposait sur les difficultés qu'éprouvait Toronto en l'absence des défenseurs Travis Dermott (blessure à l'épaule) et Jake Gardiner (blessure au dos). Leur absence s'est fait cruellement sentir lors des cinq dernières parties, car les Maple Leafs ont accordé 26 buts et ils ont présenté un dossier de 1-4-0 après avoir perdu leur dernier affrontement 3-0 contre les Predators mardi.

« Il y a d'autres équipes qui ont mieux fait que nous quand elles ont perdu les services de certains joueurs », a déclaré Babcock lundi. « C'est révélateur de notre situation actuelle. Alors, on doit continuer à aller chercher de meilleurs joueurs. »
Les commentaires de Babcock ont été perçus par certains comme une critique du travail de Dubas, qui a chapeauté le système des club-écoles de Toronto de 2014 à 2018 à titre de DG adjoint. Il a remplacé Lamoriello, qui est maintenant le DG des Islanders de New York, le 11 mai.
Mardi, à Nashville, le personnel des relations publiques des Maple Leafs a avisé Babcock qu'un article suggérait qu'il blâmait Dubas pour ce manque de profondeur. L'entraîneur a balayé ces accusations du revers de la main.
« On en a parlé depuis, a précisé Babcock. Comment dire? Si mes commentaires ont pu blesser quelqu'un - et j'ai lu l'article et je ne crois pas que ce soit ce qui en ressort - ce [n'était pas intentionnel].
« On en a discuté l'autre jour avec nos joueurs. Quand je parle avec vous, si la femme de quelqu'un se sent blessée en lisant mes commentaires le lendemain, c'est vous (les médias) qui avez mal fait votre travail. Ce n'était pas mon intention. »
Babcock et Dubas travaillent ensemble au sein de l'organisation des Maple Leafs depuis 2015 et chacun sait ce que l'autre aime ou n'aime pas. Tous s'entendent pour dire qu'ils cherchent à améliorer leur organisation tant au niveau de la LNH que dans les mineures.
« Un des commentaires concernait notre profondeur, a mentionné Babcock. On doit continuer à améliorer notre profondeur dans l'organisation. Tout le monde le sait. C'est ce que [Dubas] essaie de faire, tout comme (le directeur principal de l'évaluation des joueurs) Jim Paliafito, nos dépisteurs professionnels, moi-même, (l'entraîneur) Sheldon (Keefe dans la Ligue américaine de hockey). On cherche à développer nos joueurs et on le fait afin d'être comme ces équipes. À mon avis, Tampa est un modèle de profondeur. Les blessures ne semblent jamais les ralentir.
« Si ç'a été perçu comme une critique contre quelqu'un, ce n'était vraiment pas mon intention. Ce n'est pas ce que je voulais dire. »
Les Maple Leafs (44-25-5) sont à six points des Bruins de Boston et de la deuxième place dans la section Atlantique. Ils ont perdu en première ronde des séries éliminatoires de la Coupe Stanley lors des deux dernières années et ils n'ont pas franchi le premier tour depuis la saison 2003-04.
Babcock s'est habitué aux histoires qui prennent une ampleur démesurée dans une ville maniaque de hockey comme Toronto. Il affirme que ça fait partie de son travail, de son environnement et que cela démontre à quel point les gens se passionnent pour les Maple Leafs.

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« Vous habitez à Toronto, vous aussi, non? », a demandé Babcock aux journalistes. « Il y a toujours des [controverses] de temps en temps. C'est comme ça. Parfois, on veut dire que tout va bien et d'autres fois, on veut dire que tout ne va pas pour le mieux, mais c'est l'intention (qui compte). »
Selon Babcock, lui et Dubas partagent la même intention pour les Maple Leafs : gagner.