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Lorsque Jim Montgomery regarde le classement et qu'il voit ses Stars de Dallas en troisième place de la section Centrale avec 50 points, trois de plus que la ligne qui leur ferait rater les séries éliminatoires de la Coupe Stanley, il sait que ce n'est pas suffisant.
« Je pense que toutes les équipes ont un potentiel maximal qu'elles peuvent atteindre, et je ne pense pas que les Stars ont atteint ce point et ce n'est même pas proche, a mentionné Montgomery, lundi, lui qui en est à sa première année à la barre de la formation texane.
« S'il y a un message que je tente d'envoyer, c'est qu'on doit se mettre à travailler pour atteindre ce plein potentiel. »

L'entraîneur originaire de Montréal insiste qu'il n'est pas du genre à passer des messages, même s'il vient d'en envoyer un gigantesque en direction de son équipe après la défaite de 3-1 face aux Blues de St. Louis, samedi. Il s'agissait pour les Stars d'une troisième défaite en temps régulier sur quatre matchs la semaine dernière. Il a souligné à la presse à quel point il était frustré parce qu'il n'était pas capable de changer ce qu'il a qualifié de « culture de médiocrité » chez les Stars. Après un match où Dallas a laissé trop de chances faciles aux Blues, Montgomery a critiqué l'effort de l'équipe sans la rondelle et ses prises de décisions.
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Sur le premier but de St. Louis, dès la 34e seconde en première période, les Stars ont effectué un revirement en zone neutre. Tyler Seguin n'a pas soutiré la rondelle à Jaden Schwartz à la ligne bleue, ce qui a créé l'ouverture pour une passe à Vladimir Tarasenko, qui s'est ainsi retrouvé avec une chance de marquer du cercle des mises en jeu droit puisque Jamie Benn n'avait pas suivi l'attaquant sur le repli défensif et que le défenseur Miro Heiskanen a été pris entre les deux feux.
Plus tard dans le match, les attaquants de Dallas n'ont pas plus fait le travail, ce qui a permis aux Blues de prendre l'avance 2-0 à 9:54. Ils ont permis à Oskar Sundqvist d'entrer en zone offensive sans être embêté avant qu'il ne trouve Pat Maroon qui a redirigé derrière Ben Bishop.
« Ce sont des choses qui doivent être sous ton contrôle », a souligné Montgomery.

Cette critique acerbe de la culture de médiocrité dans le vestiaire de Dallas a ajouté de l'huile aux propos enflammés du président-directeur général de la concession Jim Lites, qui avait critiqué le jeu de Benn et Seguin en particulier dans une longue tirade où le politiquement correct avait été mis de côté.
« Je pense que c'était honnête et présentement, on tente de se forcer à se sortir de notre zone de confort, a dit le Québécois. Je suis une personne très honnête et tu auras droit à de la rétroaction positive et négative selon si tu fais bien les choses ou non. C'est de cette manière que j'ai été élevé. Je ne suis pas assez intelligent pour avoir des agendas cachés. »
Montgomery a ajouté que le but de sa déclaration était que les Stars doivent s'attendre à plus d'eux-mêmes, et ça commence avec leur éthique de travail, l'imputabilité et la constance dans l'effort et l'exécution.
« Je ne m'attendais pas à ce que mon commentaire prenne autant d'ampleur. J'étais frustré, de toute évidence, mais je pense qu'on doit tout faire pour être meilleurs. »
Il est optimiste que les Stars puissent atteindre ce niveau.
« Je pense que nous avons toutes les bonnes personnes en place pour que ça change. Et ça va changer. »
À la veille d'un match à domicile contre la meilleure équipe de la Ligue, le Lightning de Tampa Bay (20h30 H.E.; FS-SW, SUN, NHL.TV), les Stars ont procédé à une transaction en faisant l'acquisition d'Andrew Cogliano, un vétéran de 31 ans et 912 matchs dans la LNH, en retour de l'attaquant de 24 ans Devin Shore.
Le directeur général des Stars Jim Nill et Montgomery veulent que l'équipe joue à un rythme plus rapide. Cogliano est reconnu comme l'un des patineurs les plus rapides dans la LNH.

« Nous avons de bons leaders, a souligné Nill. On a ce qu'il faut. Il faut juste tout placer au bon endroit et on doit répondre présent au bon moment. »
Nill a donné en exemple Steve Yzerman, qui, avant de mener les Red Wings de Detroit à la Coupe Stanley au milieu des années 90, était fréquemment critiqué quant à son leadership. Il a aussi donné en exemple Alex Ovechkin, capitaine des Capitals de Washington.
« Plusieurs des meilleurs leaders dans la LNH, dans le sport et dans la vie se sont probablement déjà fait reprocher leur manque de leadership, mais au final, ils sont devenus certains des meilleurs leaders au monde », a conclu Nill.