MathieuPerreault

WINNIPEG - La liste des raisons qui expliquent les succès des Jets de Winnipeg cette saison est de plus en plus longue.
Les performances de leur gardien de but, leur jeu de puissance, leur rapidité, les rendements du centre Mark Scheifele et de l'attaquant Blake Wheeler sont tous des éléments de cette liste. Les Jets comptent également sur un quatrième centre, Mathieu Perreault, qui amasse presque un point par partie cette année.

Perreault, un joueur de 29 ans originaire de Drummondville au Québec, a inscrit deux buts et une aide pour permettre aux Jets de vaincre les Canucks de Vancouver 5-1, lundi, au Bell MTS Place. Perreault a 18 points, neuf buts et neuf aides, en 19 matchs, dont 15 points, huit filets et sept passes, en 14 parties depuis qu'il est revenu au jeu après avoir raté 12 rencontres, du 17 octobre au 14 novembre, en raison d'une blessure au bas du corps.
« Je commence à me sentir très bien et on gagne, en plus. Les victoires guérissent tout et tout le monde se sent mieux quand on gagne, a lancé Perreault. On s'amuse beaucoup à chacune des parties, alors peut-être que ç'a quelque chose à voir aussi. »
Les Jets (18-8-5) ont formé un trio composé de Perreault, de Joel Armia, un autre joueur talentueux, et du vétéran Matt Hendricks, qui est davantage un plombier.
Armia a 11 points, quatre buts et sept mentions d'aide, en 28 matchs cette saison, alors que Hendricks en a sept, trois buts et quatre assistances, en 24 parties.
« J'aime son enthousiasme pour le hockey », a déclaré Hendricks à propos de Perreault. « Il travaille fort, il est intelligent et il sait comment garder les choses simples. J'aime jouer avec lui parce que nos styles sont semblables, mais il est plus talentueux. J'obtiens aussi plus de chances à l'attaque en jouant avec lui. »
L'enthousiasme de Perreault est contagieux selon l'entraîneur des Jets Paul Maurice.
Perreault a su compenser la réduction de son temps de glace, qui est passé de 16 minutes par match lors de ses trois premières campagnes à Winnipeg à 12:32 cette année, par une production accrue sur la deuxième unité du jeu de puissance des Jets. Il a récolté sept points en avantage numérique, deux buts et cinq aides, cette saison.
« C'est plus facile d'assumer moins de responsabilités ou de jouer moins de minutes quand on évolue sur une unité du jeu de puissance qui marche à fond de train, a expliqué Maurice. On peut rester à l'aise et confiant parce qu'on amasse des points et on a l'impression de bien gagner son salaire. »
Perreault, qui en est à sa neuvième année dans la LNH, a inscrit 258 points, 100 buts et 158 aides, en 445 matchs, mais il n'a jamais produit au rythme actuel. Il n'est pas très imposant à 5 pieds 10 pouces et 188 livres, mais Maurice croit que le talent, la rapidité et l'énergie de Perreault sont parfaits pour le jeu à cinq contre cinq.
« La plupart du temps, il va avoir le dessus sur des joueurs qui n'ont pas l'habitude d'affronter des joueurs comme lui, a poursuivi Maurice. Il est très agile. C'est un quatrième trio qui en met plein la vue, mais ils n'ont pas à jouer comme une quatrième unité. Ils peuvent surclasser les autres lignes aussi. Cependant, en général, quand ils quittent le banc à la maison, ils forment le quatrième trio et c'est une confrontation qui a été très avantageuse pour nous. »
Cela se voit dans la fiche des Jets. Avant les rencontres de mardi, ils avaient 41 points, soit trois de moins que les Blues de St. Louis au premier rang de la section Centrale. Winnipeg présente un dossier de 10-0-1 à ses 11 derniers matchs au Bell MTS Place.
L'étiquette de quatrième trio implique souvent des limites, comme un rôle défensif ou en infériorité numérique, mais cela ne s'applique pas vraiment à Perreault.
« On ne se voit pas comme un quatrième trio, a-t-il révélé. On en profite quand l'adversaire nous oppose son quatrième trio et sa troisième paire défensive. Je saute sur l'occasion. Tant que je pourrai jouer et que j'aurai du temps de glace, je peux m'aligner avec n'importe quel autre joueur. J'aime cette équipe et je suis prêt à évoluer avec n'importe qui. »
La formation des Jets jouit d'une certaine stabilité cette saison, car leurs blessés ont raté un total combiné de 54 matchs avant lundi.
Or, quand un changement est nécessaire, Perreault est assez vif et affamé pour se hisser sur le premier trio de Winnipeg.
Contre les Sénateurs d'Ottawa le 3 décembre, l'attaquant recrue Kyle Connor a dû s'absenter en raison d'une blessure au bas du corps. Perreault a pris sa place sur le premier trio aux côtés de Scheifele et Wheeler et il a connu une soirée de trois points, un but et deux passes.
« C'est un joueur constant, a indiqué Scheifele. On sait ce qu'il fait en échec avant et on sait ce qu'il fait dans la zone neutre. Quand je joue avec lui, c'est facile. Quand [Perreault] est sur mon trio, je sais ce qu'il fait.
« On voit ce qu'il fait. Il se bat pour la rondelle. Il parle beaucoup, il est drôle et il est excellent autant dans le vestiaire que sur la glace. Il y a beaucoup de dynamisme dans son jeu. Il veut gagner chaque bataille, il veut foncer au filet et il veut rediriger des lancers. Je pense que c'est ce qui suscite notre respect, parce qu'il est plutôt petit, mais il n'a pas peur de foncer. C'est pour ça qu'il est aussi bon. »
Perreault se dit ravi de pouvoir contribuer aux succès des siens, mais il n'est pas la seule raison qui explique l'excellent départ des Jets.
« Ça commence devant le filet, a-t-il mentionné. [Connor] Hellebuyck est incroyable pour nous, tout comme notre brigade défensive. [Tyler] Myers, qui n'a pratiquement pas joué l'an dernier, est en santé et il nous donne de grosses minutes. Il est un joueur clé pour nous. Et [Josh] Morrissey est en train de devenir un excellent défenseur, même chose pour Jacob Trouba. Je pense que notre brigade défensive est aussi bonne que n'importe quelle autre dans la ligue.
« Et nos deux premiers trios. Il suffit de regarder ce que font Scheifele et Wheeler. On a les joueurs. Je pense que l'année passée, tous ceux que j'ai nommés n'étaient pas tout à fait au même niveau. Cette année, ils nous en donnent plus et ça fait une grosse différence. »