Hockeyviz.com nous apprend que Parayko avait l'an dernier surpassé Kevin Shattenkirk quant au
temps de glace obtenu
. Contrairement à Shattenkirk et à l'image de Pietrangelo, le gros Albertain joue dans toutes
les situations
, donnant aux Blues l'assurance d'avoir un défenseur dominant pendant près de 50 minutes par match, un peu comme les Predators de Nashville avec P.K. Subban et Ryan Ellis. Évidemment, le flanc gauche de la défensive des Blues n'a pas le même cachet, Jay Bouwmeester et Carl Gunnarsson étant moins… efficaces. Mais la présence de ces deux piliers sur le flanc droit va permettre de donner des minutes moins difficiles au choix de premier tour de 2012, Jordan Schmaltz, qu'on va bien devoir finir par initier aux rigueurs de la grande ligue.
Mais revenons à Parayko. Il se démarque par sa contribution générale à la défensive, bien entendu. Mais les cartographies des tirs obtenus par les Blues lorsqu'il
n'est pas sur la glace
comparée à celle des tirs obtenus
en sa présence
montrent qu'il sait produire des tirs en quantité non négligeable, un fait confirmé par les calculs du site datarink.com, qui nous indiquent qu'il obtient des points au rythme d'un défenseur de première paire.
Mais il y a plus. La contribution des différents joueurs à la production offensive de leur équipe à forces égales est le sujet de nombreux travaux depuis quelques années. Notamment, bien des amateurs s'échinent à produire des séries de données exclusives permettant de mieux identifier les mouvements de la rondelle pour décoder ce qui se cache derrière chaque but marqué. L'instigateur d'un de ces projets, Ryan Stimson du hockey passing project, publie depuis maintenant quelques mois des outils et des analyses basées sur une recension des réseaux de passes menant à la production de tirs vers le filet. Armé de données sur plus de 900 matchs disputés entre 2015 et 2017, Stimson a ainsi publié un billet sur le site hockey-graphs décortiquant les styles de jeu pratiqués
par différents joueurs
en fonction de leur façon de contribuer à la production de tirs vers le filet.
Se basant sur sept indicateurs allant des passes générées aux jeux de transition, en passant par les tirs obtenus, Stimson identifie ainsi quatre groupes de défenseurs distincts : les défenseurs « défensifs », les « tireurs au volume », les défenseurs de « transition » et les défenseurs « complets ». Les « complets » sont bien sûr les plus rares (environs 10 pour cent des défenseurs le sont), suivi des défenseurs de transition (17 pour cent), des tireurs en volume (28 pour cent) et, enfin, des défenseurs défensifs (44 pour cent). Ces derniers sont évidemment les moins susceptibles de contribuer à l'attaque de leur club.
Voici comment se classent les défenseurs des Blues suivis par le projet de Stimson :