Alzner

ARLINGTON. Virginie -Le défenseur des Capitals de Washington Karl Alzner continue à progresser alors qu'il se remet d'une blessure au haut du corps, mais il ne sera pas en uniforme dans le match no 1 de la série de deuxième ronde de l'Association de l'Est contre les Penguins de Pittsburgh au Verizon Center jeudi (19 h 30 (HE); TVA Sports, NBCSN, SN).
L'entraîneur Barry Trotz a indiqué que les Capitals attendaient qu'Alzner, qui va rater un cinquième match de suite, obtienne le feu vert complet des médecins.

« Nous n'allons pas lui faire courir de risques, a affirmé Trotz. Il s'améliore chaque jour. »
Alzner, qui n'a pas joué depuis le match no 2 de la première ronde de l'Association de l'Est contre les Maple Leafs de Toronto le 15 avril, a pris part à l'entraînement optionnel des siens jeudi après s'être entraîné au cours des deux jours précédents, et il s'approche d'un retour.
« Je progresse quotidiennement, a assuré Alzner. Nous allons réévaluer ma situation [vendredi]. C'est là où j'en suis. »
Il s'agit d'une situation inédite pour l'arrière de 28 ans. Avant qu'Alzner ne s'absente du match no 3 contre les Maple Leafs, il avait pris part à 599 parties consécutives, saison régulière et séries éliminatoires confondues, une séquence qui s'était amorcée dans le match no 7 de la série quart de finale de l'Association de l'Est en 2010 contre les Canadiens de Montréal.
« C'est très étrange et très frustrant, a admis Alzner en parlant d'être à l'écart. C'est toutefois moins frustrant lorsque l'équipe gagne. C'est donc rassurant de ne pas avoir à trop m'inquiéter puisque nous misons sur des joueurs qui peuvent facilement faire le travail. Cela m'a quelque peu aidé à gérer la situation, mais je déteste regarder les rencontres. Demandez [au défenseur Taylor Chorney, qui a été laissé de côté tout au long de la première ronde]. Nous devenons fous là-haut.
« Il est difficile d'être un spectateur. Mais d'un autre côté, ça ne dérange pas vraiment si nous signons des victoires. Je resterais à l'écart pour le reste des séries si nous pouvons gagner la Coupe Stanley. Ça m'irait parfaitement. »
L'an dernier, la saison d'Alzner a pris fin alors qu'il a vu du vestiaire Nick Bonino marquer en prolongation pour procurer aux Penguins une victoire de 4-3 dans le match no 6 qui leur permettait d'éliminer les Capitals en deuxième ronde de l'Association de l'Est.
Alzner a disputé toute la série en dépit d'une hernie sportive et a commencé à recevoir une injection de cortisone avant le match no 5 afin de geler les nerfs qui entouraient sa blessure. Cela l'a aidé à mieux jouer dans le match no 5, mais il s'est finalement déchiré un muscle de l'aine en première période du match no 6 et n'a pas rejoué par la suite.
« Je suis demeuré au banc pour la deuxième période, puis je suis retourné au vestiaire pour le troisième engagement, a mentionné Alzner. J'ai donc pu assister au match des coulisses. »
Ce fut pire que de regarder les matchs de la galerie de presse au cours de la première ronde cette saison.
« J'ai finalement atteint le point où je pouvais jouer et avoir un impact, et voilà que je suis de nouveau à l'écart, a noté Alzner. Alors oui, j'ai été plutôt malchanceux au cours des deux dernières années en séries éliminatoires. »
Un an plus tard, les Capitals ont la chance de se racheter avec un autre duel en séries contre les Penguins, et il doit à nouveau se contenter du rôle de spectateur, du moins au départ.
« C'est vraiment frustrant, a évoqué Alzner. Je voulais vraiment pouvoir revenir et tenter d'obtenir vengeance, mais nous sommes prêts alors ce n'est pas la fin du monde. Mais oui, j'aimerais jouer contre les Penguins. »
Comme il n'avait jamais regardé un match de la galerie de presse du Verizon Center auparavant, Alzner a révélé que Chorney avait dû lui montrer où aller avant le match no 5 de la série contre les Maple Leafs.
« Il s'agit d'anxiété pure », a décrit Chorney en décrivant son expérience de regarder un match avec Alzner.
À la défense d'Alzner, il n'avait pas vraiment d'expérience en la matière.
« On ne parle pas beaucoup, a-t-il dit. Je peux regarder un match de hockey sans dire un mot, mais pour une raison ou une autre, lorsque je me trouve là-haut pour regarder un match avec les gars, lorsque nous marquons, je suis vraiment, vraiment excité, presque plus que lorsque je suis sur la glace, »
Chorney a opiné.
« Et lorsque l'autre équipe marque, je deviens frustré et fâché, a poursuivi Alzner. Les papillons et l'émotion que l'on ressent, c'est encore plus énervant de regarder un match que de le disputer, du moins à mon avis. J'ai beaucoup de difficulté à le faire. »