Chris Kreider 20172104

MONTRÉAL -Chris Kreider aurait fait des cauchemars pendant longtemps s'il avait fallu que les Canadiens de Montréal se sauvent avec la victoire en prolongation.
Blanchi depuis le début de la série face au Tricolore, l'attaquant des Rangers de New York a obtenu une chance en or de mettre fin au match au milieu de la période supplémentaire. Il l'a toutefois bousillée.

Son coéquipier Mika Zibanejad lui a servi une passe parfaite alors qu'il se trouvait fin seul devant le filet et que Carey Price était étendu à plat ventre, complètement à sa merci. Un Kreider en confiance aurait facilement touché la cible, mais il a complètement raté la rondelle en tentant de tirer sur réception.
« C'est la prolongation. Ça revient à un seul gros jeu. Si vous ne le faites pas, l'adversaire risque de le faire plus tôt que tard », a lancé le gardien Henrik Lundqvist après la rencontre.
Selon cette théorie, les Canadiens auraient dû arracher ce gain et prendre une avance de 3-2 dans la série. Mais Kreider était déterminé à racheter sa bourde.
Avec un peu plus de cinq minutes à faire à la période supplémentaire, le rapide ailier gauche a tenté d'envoyer la rondelle au filet et celle-ci a dévié sur le bâton d'Alexei Emelin avant de se retrouver sur la palette de Zibanejad, qui lui, n'a pas raté sa chance.
Le premier trio des Rangers, celui-là même qui est sous les projecteurs en raison de son manque de production, venait de débloquer et d'inscrire par le fait même le but le plus important de la série.
Il fallait voir Zibanejad sauter sur place avant d'être rejoint par Kreider et Pavel Buchnevich pour comprendre à quel point ce but venait de leur enlever une tonne de pression de sur les épaules.
« Je crois que nous avons été récompensés pour notre jeu en prolongation, a indiqué le héros du jour. Nous avons eu plusieurs bonnes chances de marquer. C'était l'inverse de la dernière prolongation (victoire de 3-2 des Canadiens). Ils avaient le momentum et ils étaient partout sur la patinoire.
« Cette fois, c'était à notre tour. »
Certes, ce n'était pas exactement le jeu qu'avait imaginé Kreider au départ, mais à ce point-ci de la série, personne ne refuserait un peu de chance. Et on peut dire que les trois compagnons ont travaillé fort, jeudi, pour enfin la provoquer.
« J'ai trouvé que le trio de Mika a été très fort en troisième période et en prolongation, a analysé l'entraîneur des Rangers, Alain Vigneault. Ils ont non seulement effectué de bons jeux avec la rondelle, mais ils se sont repliés en défensive. Ils ont passé beaucoup de temps dans leur territoire en prolongation et ils ont bien terminé le match. »
Une question de rythme
Personne n'aurait parié sur ce dénouement au milieu du deuxième engagement. Même s'ils n'avaient qu'un but d'avance, les Canadiens contrôlaient le match à la perfection et ils semblaient tout près de porter le coup de grâce aux Rangers.
Mais les New-Yorkais ont écoulé deux avantages numériques consécutifs en début de deuxième et ils sont revenus à leur style de jeu. Ils ont appliqué de la pression en échec-avant et fermé le jeu en zone neutre, où le Tricolore passait jusque-là avec beaucoup d'aisance.
Les Rangers ont été récompensés pour leurs efforts lorsque Brady Skjei a créé l'égalité avec 1:32 à écouler au deuxième engagement.
« Les unités spéciales décident du match, a expliqué Lundqvist, qui a fait face à quatre tirs au cours de ces deux infériorités. On a pu constater leur importance dans cette série. Nous devons être à notre mieux pour les museler. Nous l'avons fait et nous avons pris notre élan par la suite. »
Les New-Yorkais ont maintenant les Canadiens dans les câbles, mais ça ne signifie pas pour autant que cette série est terminée. Chaque équipe a connu ses moments forts et on sait désormais que le vent peut changer de côté plutôt rapidement.
« Cette série est comme des montagnes russes, donc il faut y aller match par match, a fait remarquer le gardien suédois. Nous allons profiter du moment ce soir et nous concentrer sur le prochain match. Nous devrons tout donner pour les achever. »