On se tourne toujours vers les vedettes pour expliquer ces échecs cuisants. Ovechkin a maintenant 31 ans, s'est trouvé sur la glace pour les deux buts des Penguins de Pittsburgh lors de leur victoire de 2-0 au match no 7 en deuxieme ronde, et n'a jamais, sur la scène internationale comme dans la LNH, pu accéder aux grands honneurs. On s'en donne donc à cœur joie à son sujet ces jours-ci. Mais il n'est pas pour autant devenu un attaquant médiocre.
J'en parlais plus tôt cette saison
: la baisse de production d'Ovechkin est en partie attribuable à une perte d'efficacité relative de son tir, mais surtout à une baisse de son temps de glace. Certes, le Tsar vieillit et c'est pourquoi on économise ses forces. Mais il demeure un attaquant remarquablement productif et semble encore destiné à terminer sa carrière au firmament des meilleurs buteurs de l'histoire du sport.
En chiffres, la chose se traduit ainsi : Ovechkin maintient, à forces égales, un rythme supérieur à la moyenne des attaquants de premier trio de la ligue, et ce même s'il a connu une forte baisse de régime dans cette phase du jeu.
Élément encore plus important, il n'est pas seul, loin de là. Si T.J. Oshie et Justin Williams sont aujourd'hui destinés à devenir joueurs autonomes, les Capitals peuvent encore compter sur plusieurs buteurs de qualité, surtout à l'aile gauche, où Andre Burakovsky et Marcus Johansson sont tous deux clairement supérieurs à la moyenne des joueurs de deuxième trio de la LNH.