Ce contexte nettement différent dans les trois clubs s'exprime d'une autre façon. Lorsqu'on distingue le déploiement de ces joueurs en fonction, d'une part, de la qualité des adversaires affrontés et, d'autre part, de la qualité des coéquipiers qu'on leur associe, Benn sort du lot.
Les Blackhawks misent tout sur leurs deux premiers trios. Entendre par là que les meilleurs jouent systématiquement avec les meilleurs et que ceux qui ne jouent pas beaucoup restent éloignés des plus grands. Cet effet de concentration permet de maximiser l'impact de ces joueurs de talents.
Deux joueurs (Andrew Shaw et Teuvo Teravainen, dans le milieu du graphique de Chicago) font figure d'exceptions. L'un et l'autre ont pris leur tour avec les meilleurs éléments au fil de la saison.
Les Penguins poussent ce modèle encore plus loin. Outre Carl Hagelin, arrivé en cours de route, on masse les vedettes du club et leurs joueurs de soutien ensemble. L'adversaire contre méthodiquement avec ses meilleurs, ce qui donne une grappe de joueurs dans en haut à droite du graphique. Crosby, ici, est à la pointe de la flèche.
Le cas de Benn est fort intéressant. Avec Tyler Seguin et, dans une moindre mesure, Patrick Sharp, il est loin d'une importante grappe de joueurs massés au centre du graphique. Alors que les Penguins et les Blackhawks fonctionnent avec deux trios de puissance et deux trios de soutien, on utilise plutôt à Dallas un premier trio dominant et un groupe de six joueurs qui se partagent les responsabilités normalement attribuées à un deuxième trio.
Dans tous les cas, les quatrièmes trios sont clairement identifiables, à l'opposé des meilleurs. La différence, ici, c'est que Benn est, plus que ses concurrents, appelé à mener la charge avec un groupe restreint d'attaquants.