Au Minnesota, on peut se féliciter du fait que Devan Dubnyk ait lui aussi repris son rythme de croisière, mais comble de malheur, Jake Allen le supplante de manière outrancière, n'accordant un but que sur 2 pour cent des chances qu'on obtient contre lui.
Ça ne durera pas éternellement, mais pour les Blues, il faut simplement que cela dure pendant un autre match et la deuxième ronde leur est acquise. Les Rangers de New York profitent eux aussi des pourcentages pour renverser l'avantage des Canadiens aux chances. C'est une médecine amère pour les hommes de Claude Julien, un groupe de joueurs qui a si souvent vécu ou péri par la grâce des pourcentages sous Michel Therrien, notamment ceux de Carey Price. Ce dernier s'en tire plus que bien, mais Lundqvist arrête (j'écris ça avant le cinquième match) presque tout.
Je souligne en terminant le remarquable duel de gardien que se livrent Cam Talbot et Martin Jones. Les taux ici calculés le sont sur les chances de marquer, pas sur tous les tirs. Et ces deux cerbères refusent obstinément de céder. Je me demande si on n'a pas ici un début d'explication pour la faible efficacité des Sharks et des Oilers constatée dans le premier graphique. Face à des gardiens dominants, on fait fi des jeux raffinés et on pousse tout au filet, dans l'espoir d'un coup de dés favorable? La tactique n'est pas nouvelle.
Les séries ont jusqu'ici comporté leur lot de surprises. Je ne m'attendais pas à voir les Flames se faire dégommer ainsi, encore moins à voir le Wild se faire pousser dans les câbles si rapidement et certainement, certainement pas à voir Nashville passer ainsi Chicago dans le tordeur. J'ai encensé plus haut les tireurs de Nashville, mais peut-être devrait-on aussi regarder du côté de Corey Crawford. Cet excellent gardien se fend d'un taux d'arrêts honorable de 90 pour cent des chances qu'on lui assène, mais ça ne suffit pas dans l'environnement hyper pressurisé des séries. Il peut par contre, comme son équipe, surprendre par une poussée du dernier instant.