Lorsque Wheeler est envoyé à Atlanta, son contrat d'un an seulement lui rapporte 2,2 millions. Les Thrashers font un coup de maître en renouvelant cette entente pour deux saisons supplémentaires au coût de 2,5 millions $ par année, puis les Jets font encore mieux, réussissant à le convaincre de signer pour 6 ans à raison de 5,6 millions $ par saison. Avec celui de Max Pacioretty, ce contrat est l'un des plus avantageux de la ligue. Ayant encore une autre saison à écouler à cette entente, l'ailier de 31 ans a obtenu 17 points en 23 matchs pour finir la saison 2011, puis 408 points de plus entre 2011-12 et aujourd'hui, bon pour le 11e rang dans la LNH au cours de cette période, devant des joueurs comme Anze Kopitar, Joe Thornton ou encore Jonathan Toews.
Wheeler est un authentique homme de fer. Depuis son arrivée dans la LNH, il n'a manqué que 9 matchs et, au cours de cette période, seuls Andrew Cogliano et Patrick Marleau ont disputé plus de parties que lui (Dustin Brown le suit de près).
Même si on ne lui a pas toujours demandé de contribuer en désavantage numérique, le fait qu'il puisse tenir un rôle de premier plan dans cette situation constitue, avec sa durabilité, un des éléments qui expliquent que même une équipe en semi-reconstruction comme les Jets n'ait jamais songé à l'échanger contre de plus jeunes joueurs.
Je pense que si Wheeler passe ainsi systématiquement sous le radar, c'est à cause de son incroyable constance. Relativement au reste de la ligue, il flotte méthodiquement, depuis bientôt 10 ans, tout juste derrière le top-10 des marqueurs saison après saison.
On le comprend en exprimant le total de points qu'il obtient par heure jouée. En présentant ceux-ci comme pourcentage du maximum obtenu lors d'une saison donnée, on voit bien qu'il n'a jamais connu de mauvaise saison à 5-contre-5, se situant encore et encore dans le premier quart des attaquants de la LNH. Il a par contre connu des passages à vide importants en avantage numérique entre 2009 et 2011 d'une part, et 2014 et 2016 d'autre part.