Bobrovsky 2

CORAL SPRINGS, Floride - Les Panthers de la Floride ont retenu l'attention quand ils ont conclu une entente avec le gardien de but Sergei Bobrovsky, le 1er juillet, au moment où celui-ci était joueur autonome sans compensation. Ils ont ajouté un double lauréat du trophée Vézina à un noyau composé de jeunes joueurs talentueux, et Bobrovsky affirme que c'est la Coupe Stanley qu'il avait en tête quand il a pris sa décision.

Mais il y a encore beaucoup de chemin à faire d'ici le lancement du calendrier régulier contre le Lightning de Tampa au Amalie Arena, le 3 octobre, et surtout avant d'atteindre l'objectif ultime. Bobrovsky a pris part à sa première séance d'entraînement du camp des Panthers, vendredi.
« Il faut être patient, a-t-il dit. Il ne sert à rien d'essayer de forcer les choses. Nous avons encore trois semaines environ avant le premier match. Il faut y aller étape par étape. Tu ne veux pas tout montrer durant les trois premiers jours puis, ensuite, plus rien. »
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Bobrovsky est reconnu comme quelqu'un de très méticuleux dans sa façon de se préparer physiquement et mentalement. Il dit que le sport est comme l'art, tu dois avoir une image parfaite dans ta tête de ce que tu veux réaliser, et ensuite tu dois travailler pour faire en sorte que cette vision devienne réalité. Sauf que...
« Je ne considère pas ça comme du travail, a-t-il dit. J'adore ce que je fais. C'est ma passion. J'adore le hockey. J'adore être un gardien de but. Je trouve ça amusant. C'est intéressant. Quand je suis en gymnase ou sur la glace, je ne compte pas les minutes. Je suis là, je suis dans le moment présent à tous les égards, j'y consacre toute mon énergie. C'est ça ma vie.
« Encore une fois, ça revient à ce que tu vois et à ce que tu veux réaliser, et quelles sont les habiletés dont tu as besoin pour y arriver, lesquelles t'aident à devenir meilleur. Tu regardes donc ce portrait... et chaque petit pas vers ça t'enchante et te rend tellement heureux. »
Quand les Panthers ont fait leurs recherches et leurs vérifications avant l'ouverture du marché des joueurs autonomes, le président et chef de la direction Matt Caldwell a pris un vol en direction de Salzbourg, en Autriche, où Bobrovsky s'est entraîné durant huit ans pendant la saison morte avant d'aller à Vierumaki, en Finlande. Caldwell s'est promené un peu et il a discuté avec les gens.
« Tu veux t'assurer que tout ce que tu entends est vrai, a dit Caldwell. Nous avons fait bien d'autres choses encore, mais je pense que c'est ça qui a eu le plus gros impact. »

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Les Panthers ont fini par prendre un engagement important en concluant une entente de sept ans avec Bobrovsky. Celui-ci fêtera son 31e anniversaire de naissance le 20 septembre.
« En bout de ligne, nous nous sommes arrangés de façon à être très à l'aise d'aller de l'avant et de le faire, a indiqué Caldwell. La façon dont nous voyons les choses, c'est que nous avons une fenêtre d'opportunité de cinq ou six ans. Il faut alors avoir un bon gardien. Alors, pourquoi ne pas améliorer tes chances en allant chercher un des meilleurs gardiens dans la Ligue? »
Il est encore tôt. Mais quelle est la première impression que les Panthers ont de Bobrovsky?
Tout ce qu'ils ont entendu à son sujet est vrai.
« Tu peux voir que c'est un gars qui se prépare bien, il sait ce qu'il fait et il fait son travail, a noté le défenseur Keith Yandle. Et je trouve qu'il calme les choses derrière. »
Les Panthers se sont qualifiés pour les séries éliminatoires de la Coupe Stanley cinq fois en 25 saisons, mais une seule fois depuis sept ans. Le printemps dernier, ils ont terminé à 12 points de la deuxième place de quatrième as dans l'Association de l'Est. Ils ont pris le neuvième rang pour les buts (3,22 par match) et le deuxième au chapitre du taux d'efficacité en avantage numérique (26,8 pour cent). Ç'a été plus difficile d'empêcher la rondelle de se retrouver dans leur filet. Leur taux d'arrêts à cinq contre cinq a été le 29e dans la Ligue (,907), à égalité avec celui des Sénateurs d'Ottawa.
Les Panthers ont donc embauché l'entraîneur Joel Quenneville le 8 avril, et Quenneville a donné un coup de main pour recruter Bobrovsky. Au fil des sept dernières saisons, le taux d'arrêts de Bobrovsky à armes égales s'est élevé à ,929, bon pour le premier rang chez les gardiens de la LNH qui ont pris part à au moins 250 matchs.
« J'ai discuté avec lui tous les jours, et il semble être quelqu'un de vraiment, vraiment gentil, à qui il est vraiment facile de parler, a indiqué le capitaine Aleksander Barkov. Ensuite tu le vois, ce qu'il fait sur la glace et en gymnase, et à quel point il a une approche professionnelle. Ce qu'il a dit cet été, c'est qu'il veut gagner et il pense que c'est ici l'endroit pour y arriver. Ça nous donne confiance de l'entendre dire ça, et aussi de l'avoir avec nous pour protéger notre filet. »
Pour l'instant, le principal problème, c'est que Bobrovsky a disputé les sept dernières saisons à Columbus. Son « rythme de vie » diffère en Floride et le plus important pour lui sera de s'ajuster. Alors qu'il chemine vers cette image parfaite qu'il a en tête, c'est par là qu'il va commencer.
« Je pense que mon statut, que mon rôle vient avec beaucoup de responsabilités. Il faut faire preuve de beaucoup d'engagement, a noté Bobrovsky. Mais je n'ai pas besoin de suranalyser les choses ou de me mettre de la pression supplémentaire sur les épaules. Mon travail, c'est d'afficher de la constance, de donner confiance aux joueurs afin qu'ils sachent qu'ils pourront jouer de façon détendue, qu'ils savent qu'il y a derrière eux quelqu'un qui va les aider et qui va se tenir debout quand ils auront besoin de moi... Je vais bien me préparer et faire de mon mieux pour donner à l'équipe une chance de l'emporter à chaque match...
« Ce n'est pas facile de gagner dans cette Ligue. Mais encore une fois, je trouve que nous avons un vrai bon groupe ici, des joueurs de talent. Nous avons un très bon entraîneur. Et je pense que nous avons de bonnes chances de réaliser quelque chose de spécial. »