GettyImages-466493494

MONTRÉAL - François Beauchemin aurait aimé que le dernier match de sa carrière à Montréal prenne une autre tournure.
Tout avait bien commencé - les Ducks dominaient outrageusement les Canadiens et détenaient l'avantage 9-0 au chapitre des tirs après seulement six minutes de jeu - mais un but de Logan Shaw est venu tout changer.

La formation californienne a retraité au vestiaire en tirant de l'arrière 3-0 après 20 minutes et n'a jamais été en mesure d'orchestrer une remontée, s'inclinant 5-2 au final.
« C'est sûr que c'est frustrant de terminer de cette manière-là, a déclaré le défenseur québécois de 37 ans qui prendra sa retraite à la fin de la saison. Pour nous, c'était un gros match. Le classement est tellement serré, tous les points sont importants.
« Nous n'avons pas joué un mauvais match, mais évidemment ils ont capitalisé sur leurs chances de marquer en avantage numérique et (Antti) Niemi les a gardés dans le match. »
Les Ducks ont été pénalisés à sept reprises au cours de la rencontre et le Tricolore en a profité à trois occasions. Malgré cela, les visiteurs ont tout de même réussi à diriger 45 tirs sur le filet de Niemi, égalant leur plus haut total de la saison enregistré contre ces mêmes Canadiens.
Dur de tenter une remontée lorsqu'on évolue à court d'un homme durant près du quart de la rencontre.
« Ce qui a fait la différence, c'est notre incapacité à orchestrer une quelconque remontée, a dit l'entraîneur-chef Randy Carlyle. C'était 4-2 et nous avions encore 20 minutes à jouer. Ils ont fermé le jeu en troisième période et nos joueurs n'étaient pas les premiers sur la rondelle. Nous étions un peu frustrés.
« Nous n'avons pas fait assez d'efforts pour aller au filet, lui bloquer la vue (à Niemi) et profiter de nos deuxièmes et troisièmes chances. Je suis certain qu'il se sentait en confiance parce qu'il voyait bien la rondelle. »
Cette contre-performance n'empêchera tout de même pas Beauchemin de conserver la rondelle que lui a remise l'annonceur-maison, Michel Lacroix, au terme de la rencontre. La dernière qui portera le logo de l'équipe qui l'a repêché en troisième ronde en 1998.
« C'est spécial, je vais la garder, a-t-il lancé. Il n'y en a pas souvent des comme ça. Je vais la mettre dans ma pièce de trophées. »
Revers coûteux
En plein coeur d'un voyage de cinq rencontres, les Ducks viennent de subir deux défaites de suite (0-1-1) contre des équipes sur le respirateur artificiel - les Sénateurs d'Ottawa et les Canadiens.
Dans le contexte de la course aux séries éliminatoires très serrée dans l'Ouest, les trois points qu'ils viennent d'échapper en autant de jours pourraient s'avérer coûteux en fin de campagne.
Les Ducks pointent présentement au troisième rang de la section Pacifique avec une récolte de 60 points en 53 rencontres, mais ils sentent assurément le souffle chaud des Kings de Los Angeles.
Leurs rivaux californiens n'accusent qu'un seul point de retard sur eux et ont deux matchs de plus à disputer. Qui plus est, le Wild du Minnesota - l'équipe détenant la dernière place de quatrième as - a déjà un point de plus que les Ducks.
« C'est plus difficile à accepter, mais on s'en va à Toronto et à Buffalo. Il y a quatre points devant nous avant la fin du voyage, a-t-il dit de manière optimiste. Aussi frustrant que ça peut l'être, il faut quand même tourner la page, mettre l'accent sur les bonnes choses et corriger les erreurs. »
Malgré la lutte qui s'annonce sans merci, le vétéran québécois ne doute pas du tout de la capacité des Ducks à se tailler une place dans le tournoi printanier.
« Je veux évidemment faire les séries, a-t-il commenté lorsqu'on lui a demandé de quelle manière il espérait terminer sa carrière. Nous allons faire les séries et après, on se reparlera. »