Barzal-Boeser 1-24

Le joueur de centre des Islanders de New York Mathew Barzal et l'attaquant des Canucks de Vancouver Brock Boeser sont respectivement premier et deuxième meilleurs marqueurs chez les recrues alors qu'on entame la pause du Match des étoiles. Les deux sont favoris pour remporter le trophée Calder, remis à la recrue de l'année dans la LNH.
Barzal, 20 ans, est né à Coquitlam en Colombie-Britannique, à environ 30 milles de Vancouver. Il mène les recrues avec 51 points, 16 buts et 35 assistances. Boeser, 20 ans, est natif de Burnsville au Minnesota. Il est le meneur chez les recrues avec 24 buts et vient au deuxième rang au chapitre des points avec 43.
La course entre les deux joueurs a résonné partout sur les médias sociaux, avec une tonne de publications de partisans des Canucks et des Islanders supportant leur héros local.
« C'est certainement bizarre, a dit Boeser. Je suis dans l'équipe de sa ville et ils étaient son équipe préférée en grandissant. Je pense que ça rend cela amusant pour lui. »

Selon Barzal, « c'est plutôt drôle. J'étais à Vancouver pendant quelques jours durant la pause. C'est tout ce dont tu entends parler là-bas. C'est "cool". C'est là d'où je viens, j'ai grandi en regardant les Canucks et c'est lui qui est avec les Canucks. C'est "cool" la façon dont les choses ont tourné. »
Barzal et Boeser se sont affrontés pour la première fois dans la LNH le 28 novembre, dans une victoire de 5-2 des Islanders au Barclays Center. Le seul point obtenu par l'un d'entre eux fut une assistance par Barzal.
Boeser participera au Match des étoiles Honda 2018 de la LNH au Amalie Arena à Tampa Bay, dimanche (15 h 30 HE, NBC, CBC, SN, TVA Sports). Les Islanders et les Canucks se mesureront de nouveau cette saison au Rogers Arena, le 5 mars.
NHL.com a rencontré Boeser et Barzal pour obtenir leurs commentaires l'un sur l'autre et sur la course au trophée Calder.
À quel point est-ce difficile d'ignorer la course?
Boeser :J'essaie de ne pas trop y penser, mais évidemment, quand Barzal réussit des matchs de trois points, c'est dur de ne pas le remarquer. Je sais ce que je dois faire pour jouer mon style de jeu. C'est bien sûr un gros prix à la fin de l'année, mais ça ne m'inquiète pas. Je me soucie plus de mon jeu au sein de l'équipe. »
Barzal :« C'est plutôt difficile, car c'est partout. Mais c'est amusant. Évidemment, Brock et [l'attaquant des Coyotes de l'Arizona] Clayton [Keller], même [le défenseur des Bruins de Boston] Charlie McAvoy, tout le monde connait une bonne saison. Ça me pousse. Ça me pousse à me dépasser juste de savoir qu'ils ont de bonnes saisons et moi aussi. Je pense que c'est bon pour tout le monde. »

Est-ce que vous vous connaissez?
Boeser : « Je le connais un peu. Je l'ai rencontré au camp d'évaluation du recrutement de la LNH. J'ai joué contre lui en grandissant dans des tournois d'été et des événements du genre. Il est un excellent joueur depuis qu'il est un enfant. »
Barzal : « J'ai appris à le connaître un peu au camp d'évaluation du recrutement de la LNH. Je me souviens que nous étions ensemble deux fois. C'est un bon gars. »
Regardes-tu ses matchs souvent?
Boeser :« Non, honnêtement je n'ai jamais l'occasion de voir d'autres matchs de la LNH. »
Barzal : « Oui. Je regarde tout le monde. Je reste à l'affut de tout ce qui se passe dans la LNH. »
Donne-moi ton rapport de dépistage sur lui.
Boeser : « Je dirais qu'il est probablement l'un des meilleurs patineurs dans la Ligue. Il est bon dans les deux sens de la patinoire et il compétitionne beaucoup. Il est très talentueux et je pense qu'il aime gagner. Il a eu cette attitude pendant toute sa vie et, en jouant contre lui en grandissant, je sais qu'il a toujours été l'un des meilleurs au monde dans notre groupe d'âge, donc ça ne me surprend pas de voir le succès qu'il connait. »
Barzal :« La première chose qui me vient en tête, c'est son tir. Il dégaine rapidement. Il a probablement l'un des meilleurs tirs dans toute la Ligue. Mais je pense que la meilleure chose de lui est son intelligence par rapport au positionnement. Il se place aux bons endroits. Il est toujours là où il faut pour tirer et recevoir de bonnes passes. C'est comme ça qu'il crée ses jeux en attaque. C'est comme ça que je le vois : il est toujours au bon endroit et tente toujours de tirer. C'est un gros ailier de puissance. »

S'il y a une différence significative entre vous deux, quelle serait-elle?
Boeser : « Je pense que nous sommes des joueurs différents. Il est un meilleur patineur et il peut vraiment bien utiliser sa vitesse pendant un match. Je ne suis pas un aussi bon patineur et je pense que je dois faire mes jeux dans des endroits différents, alors que lui peut manier la rondelle entre les joueurs. J'utilise beaucoup mon tir quand j'en ai l'occasion. »
Barzal : « Je pense que nos styles sont un peu différents. Je suis un centre, il est un ailier. J'adorerais jouer avec lui. J'ai l'impression que nos styles de jeu se marieraient bien. Je suis un centre rapide, il est un tireur d'élite à l'aile. Tu as besoin des deux. »
À quel point es-tu plus à l'aise sur la glace maintenant par rapport au match d'ouverture?
Boeser : « J'ai fait beaucoup de progrès pour ce qui est de la confiance. Je pense à l'an dernier et je trouve que cette expérience m'a grandement aidé à apprendre et, à partir de cela, j'étais prêt pour l'été et je savais comment me préparer pour cette saison. Une fois que l'année a commencé, j'ai tenté de garder mon corps en forme et de m'assurer d'être fort et de travailler sur les bonnes choses. Pour la confiance, une fois que tu joues avec de bons compagnons de trio, ça se met à bien aller. Ça a rendu les choses plus faciles. »
Barzal : « Beaucoup plus à l'aise. Je reviens un peu au style de jeu que je jouais au niveau junior offensivement et je me sens bien sur la glace. Je joue beaucoup de minutes avec des joueurs spéciaux ici à New York, des gars de qui j'apprends beaucoup. Ce fut un beau parcours jusqu'à maintenant je me sens bien chaque jour. »
À quel point est-ce important pour toi de gagner le trophée Calder?
Boeser : « J'essaie de ne pas m'inquiéter avec cela, honnêtement. Je me concentre simplement sur ce que je peux faire au sein de mon équipe et si j'ai une chance de le gagner à la fin de l'année, tant mieux. Sinon, je ne me soucie pas de ces choses-là. Mon jeu avec les Canucks est plus important. »
Barzal : « Honnêtement, on en parle, car c'est un prix. Tout le monde en parle, mais au final, je préfère participer aux séries éliminatoires et jouer des matchs importants plutôt que de gagner le trophée Calder. Je suis ici pour gagner. Je ne suis peut-être qu'une recrue, mais mon objectif de carrière est de remporter une Coupe Stanley, pas un trophée Calder. J'essaie simplement d'aider cette équipe à progresser et espérons que nous serons en mesure de le faire. »