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LOS ANGELES -De toute évidence, le directeur général des Kings de Los Angeles Dean Lombardi ne se satisfaisait pas de miser seulement sur un finaliste au trophée Vézina, le gardien Jonathan Quick, au sein de sa formation.
Étant donné les antécédents de Ben Bishop, il faut reconnaître que les Kings n'ont pas eu à payer le gros prix pour obtenir les services de l'ancien gardien de but du Lightning de Tampa Bay, dimanche, alors que Los Angeles a fait l'acquisition de Bishop et d'un choix de cinquième tour en vue du repêchage 2017 de la LNH en retour du gardien Peter Budaj, de l'espoir Erik Cernak, du choix de septième tour des Kings en 2017 et d'un choix conditionnel en juin prochain.

Au maximum, ce choix conditionnel pourrait en être un du deuxième tour, mais plusieurs conditions devront être remplies pour ce faire.
Bishop et Quick ont terminé respectivement deuxième et troisième au scrutin pour le trophée Vézina en 2016, derrière le lauréat Braden Holtby, des Capitals de Washington. Cette saison, Bishop affiche un dossier de 16-12-3 avec une moyenne de buts alloués de 2,55 et un pourcentage d'arrêts de ,911. Il a été particulièrement alerte ces derniers temps, alors qu'il a signé la victoire à ses cinq plus récents départs tout en accordant seulement six buts durant cette séquence.
Au premier coup d'œil, cette transaction, ou du moins le moment choisi pour compléter ce marché, semble bizarre, étant donné que Quick l'a emporté à son retour au jeu, samedi, 4-1 contre les Ducks d'Anaheim. Quick s'était absenté depuis le match d'ouverture de la présente saison, en raison d'une blessure à l'aine.
Reste qu'il n'y a aucune garantie pour le moment qu'il retrouvera sa pleine forme, et les Kings n'étaient pas prêts à parier là-dessus.
« Il y a un certain nombre d'inquiétudes, a noté Lombardi. Premièrement, il n'y a aucune certitude qu'un joueur qui a été absent pour une aussi longue période… va retrouver son niveau de jeu optimal. Pour ce genre de blessure, qui est relativement grave, tous les scénarios sont possibles, les bons comme les mauvais. »
De plus, les Kings devront composer dans la dernière ligne droite avec un calendrier condensé qui comprend plusieurs séries de deux matchs en deux jours, notamment en ce début de semaine, alors que Los Angeles rendra visite au Wild du Minnesota, lundi, puis aux Flames de Calgary, mardi. Les Kings se trouvent aussi dans une course serrée pour une place en séries éliminatoires de la Coupe Stanley dans l'Association de l'Ouest, alors qu'ils ont trois points de retard sur les Blues de St. Louis, détenteurs de la deuxième place de quatrième as.
Bishop, qui pourrait devenir joueur autonome sans compensation le 1er juillet, ne s'amène pas à Los Angeles juste pour rester sur le banc et profiter de la vie à Manhattan Beach.
« Ce n'est pas une police d'assurance, a souligné Lombardi. Il a besoin de jouer. Nous avons étudié le calendrier. J'aurais préféré conclure cette transaction il y a deux semaines, mais on dirait que c'est comme ça que ça fonctionne quand la date limite des transactions approche.
« Chaque match d'ici la fin est crucial. Soyons réalistes, la marge d'erreur est mince. Nous voulons enlever cet élément d'incertitude de l'équation et nous assurer que nous aurons un gardien no 1 devant le filet à chacun des matchs. »
Budaj a aidé à garder les Kings dans la course durant l'absence prolongée de Quick et il est à égalité au premier rang dans la LNH pour les jeux blancs, avec sept. Mais l'entraîneur Darryl Sutter avait été sévère à l'endroit de Budaj ces dernières semaines, tandis que les Kings s'étaient inclinés six fois à leurs huit matchs précédents avant samedi.
« Je pense qu'on peut dire qu'au moment d'entreprendre la dernière ligne droite, nous nous sentirons mieux si nous avons un gardien no 1 devant le filet à chaque match. Ça revient pas mal à ça, a indiqué Lombardi. Peter a fait du bon travail pour nous, il a arrêté ce qu'il était censé arrêter. Mais si on analyse nos 24 derniers matchs, et en particulier certaines choses que j'ai vues depuis deux semaines, notre objectif était de s'assurer d'avoir un gardien no 1 sur la patinoire chaque fois. »
Sutter aime faire jouer son premier gardien à profusion. Il était comme ça à Calgary, il a une décennie, quand il misait sur Miikka Kiprusoff, et il a continué à faire la même chose ici avec Quick, qui a pris part à 72 matchs en 2014-15 et à 68 rencontres l'hiver dernier.
Mais cette époque-là est révolue maintenant que Quick a 31 ans, a affirmé Lombardi.
« Ce n'est pas réaliste, a dit Lombardi. Premièrement, je ne crois pas que ce soit la meilleure approche avec un gardien qui a été absent pendant aussi longtemps, alors qu'il y aura ces séquences de trois matchs en quatre soirs. Deuxièmement, bien franchement, je ne crois pas que ce soit une bonne approche, peu importe le contexte. Je crois que l'époque où Jon Quick disputait 70 matchs, comme il l'a fait il y a deux ans, ne fait plus de sens. Ce n'est pas juste une question de s'assurer qu'il est toujours à son mieux, il faut aussi veiller à ce qu'un athlète de son niveau puisse prolonger sa carrière le plus possible, et ne s'épuise pas. »