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Les Predators de Nashville ont eu de la difficulté à marquer des buts cette saison, même s'ils comptent sur un attaquant qui connait l'une des meilleures saisons de la génération actuelle au chapitre des buts à forces égales.

Les Predators ont inscrit en moyenne 2,85 buts par match cette saison, ce qui les classe au 19e rang dans la LNH. C'est une baisse de régime par rapport à la saison dernière, alors qu'ils avaient marqué 3,18 filets par rencontre et s'étaient classés au huitième rang.
Nashville affiche de telles statistiques malgré la tenue de Viktor Arvidsson. Il a marqué un sommet en carrière de 33 buts en 57 rencontres - il a raté six semaines d'activités en raison d'une fracture à un pouce - et sa moyenne de 0,58 filet par partie le place à égalité au troisième rang dans la LNH avec John Tavares des Maple Leafs de Toronto et David Pastrnak des Bruins de Boston. Les trois sont derrière Leon Draisaitl (0,60) des Oilers d'Edmonton et Alex Ovechkin (0,64) des Capitals de Washington.
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Aussi impressionnants soient-ils, ces chiffres ne démontrent pas suffisamment à quel point Arvidsson a été important cette saison.
La différence entre Arvidsson et les autres grands marqueurs de la LNH est qu'il ne joue pas un rôle aussi prédominant sur l'avantage numérique.
Même si Arvidsson joue en moyenne 2:54 par rencontre sur le jeu de puissance, le quatrième plus haut total dans l'équipe, il n'est pas la pièce centrale du schéma de jeu, puisque Nashville mise sur les tirs en périphérie.
Les Predators affichent le pire taux d'efficacité en avantage numérique cette saison (12,7 pour cent).
Arvidsson a marqué deux de ses 33 filets cette saison avec l'avantage d'un homme pour une proportion de 6,1 pour cent de ses buts en avantage numérique. Petr Nedved, qui avait marqué deux de ses 38 buts en supériorité numérique avec les Canucks de Vancouver de 1992-93, est le dernier joueur à avoir inscrit plus de 30 buts avant un plus bas pourcentage de filets réussis en avantage numérique (5,3 pour cent).
Cette tendance n'est pas nouvelle pour Arvidsson, même si elle est un peu plus prononcée cette saison. Au cours des trois dernières campagnes, il a marqué neuf de ses 93 filets sur le jeu de puissance (9,1 pour cent). Il a également 10 filets en infériorité numérique au cours de cette période, un sommet dans la LNH.
Même si Arvidsson a emprunté un chemin peu conventionnel pour devenir un marqueur de premier plan, il a toujours eu l'identité d'un franc-tireur.
Choix de quatrième ronde (112e au total) au repêchage 2014 de la LNH en provenance de Skelleftea (Ligue élite de Suède), il a marqué 30 filets en 87 rencontres dans la Ligue américaine de hockey (LAH) avant d'être rappelé à Nashville. Arvidsson a marqué huit buts en 56 parties pour les Predators à sa saison recrue en 2015-16 avant d'en inscrire 31 lors de la campagne suivante.
Arvidsson joue sur le premier trio de Nashville avec le joueur de centre Ryan Johansen et l'ailier gauche Filip Forsberg. Johansen a cédé la responsabilité de tirer à ses ailiers et ça fonctionne.
Arvidsson a décoché des tirs sur une base régulière, même sans occuper un rôle de franc-tireur prédominant sur le jeu de puissance.
Cette saison, Arvidsson lance en moyenne 3,3 fois au filet par rencontre, un sommet en carrière. C'est la troisième saison consécutive lors de laquelle il décoche en moyenne plus de trois tirs au filet par partie. Arvidsson est l'un des 19 joueurs à avoir décoché au moins trois tirs par match dans chacune des trois dernières saisons.
L'un des aspects du jeu d'Arvidsson qui lui permet d'afficher une telle production est que, malgré ses 5 pieds 9 pouces, il est robuste et n'a pas peur d'aller devant le filet. Ça peut paraître simple, mais c'est de cette façon qu'on marque des buts, et Arvidsson trouve toujours une manière de se rendre à cet endroit et de créer des chances de marquer dangereuses. En plus de diriger un imposant volume de tirs au but, il se rend au bon endroit pour obtenir les meilleures chances de marquer.

NSH@PIT: Arvidsson inscrit son 100e but dans la LNH

Ce qui a permis à Arvidsson d'inscrire plus de buts cette saison est qu'il affiche un pourcentage de réussite aux tirs de 17,6 pour cent, un sommet en carrière, après avoir marqué sur 12,2 pour cent de ses lancers lors des deux saisons précédentes. Un meilleur pourcentage résulte en plus de buts, mais c'est aussi plus difficile à soutenir à long terme.
De 2016-17 jusqu'à 2018-19, cinq joueurs ont joué au moins 100 parties et ont affiché un pourcentage de réussite de 18 pour cent ou mieux durant cette période de trois saisons. Aucun n'a inscrit plus de buts qu'Arvidsson (93). Mark Scheifele des Jets de Winnipeg (19,1 pour cent) est le plus proche avec 92 filets.
Parmi les joueurs avec plus de buts qu'Arvidsson durant cette période, celui qui affiche le plus haut pourcentage est l'attaquant des Oilers d'Edmonton Leon Draisaitl (103 buts), qui a marqué sur 17,3 pour cent de ses lancers. Ça démontre à quel point il est difficile de maintenir un pourcentage élevé.
Les Predators doivent régler des problèmes en attaque, particulièrement en avantage numérique. Ils peuvent au moins compter sur la contribution d'Arvidsson, l'un des meilleurs marqueurs de la LNH à forces égales.