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LNH.com propose une analyse en profondeur de chacune des 31 équipes pendant tout le mois d'août. Aujourd'hui, les Kings de Los Angeles.
Plusieurs équipes paieraient cher pour compter au sein de leur formation un attaquant de la trempe d'Anze Kopitar, un défenseur aussi dominant que Drew Doughty et un gardien étincelant comme Jonathan Quick. Le problème chez les Kings, c'est qu'on ne sait pas trop dans quelle direction l'équipe se dirige.
Après avoir gagné la Coupe Stanley à deux reprises en trois ans, les Kings ont participé aux séries éliminatoires deux fois en quatre ans. Ils ont été éliminés en cinq matchs par les Sharks de San Jose en 2016 et en quatre matchs contre les Golden Knights de Vegas, la saison dernière.
Lors de cette série contre Vegas au printemps dernier, le manque de vitesse des Kings a été exposé au grand jour. Même si les quatre matchs ont été décidés par un seul but, l'équipe d'expansion a fait mal paraître la formation californienne, démontrant que le style de jeu lourd et robuste des Kings approchait sa date de péremption.

Le directeur général Rob Blake avait surtout misé sur le fait que ses gros canons rachèteraient leur mauvaise saison 2016-17 - les Kings ont récolté 86 points, leur plus bas total dans une saison complète depuis 2008-09 - et il a eu raison.
À la première saison de l'entraîneur John Stevens à la barre de l'équipe, les Kings ont terminé avec une récolte de 98 points pour s'emparer de la première place de quatrième as, deux points derrière les Sharks de San Jose dans la compétitive section Pacifique. Ils n'ont cependant pas fait le poids en séries.
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Au cours de l'été, Blake n'a pas apporté beaucoup de changements à sa formation, mettant sous contrat l'attaquant de 35 ans Ilya Kovalchuk, qui n'a pas joué dans la LNH depuis la saison 2012-13. L'attaquant Torrey Mitchell et le défenseur Christian Folin ne seront pas de retour l'an prochain, mais ce ne sont pas des pertes majeures.
Blake pourrait bien bouger à nouveau avant le début de la nouvelle campagne, lui qui a été impliqué dans les rumeurs de transactions impliquant le capitaine des Canadiens de Montréal Max Pacioretty.
Voici trois questions intimement liés aux succès des Kings cette saison :
Quel sera l'impact d'Ilya Kovalchuk?
Les succès des Kings ne reposent pas exclusivement sur les épaules de Kovalchuk, mais Blake l'a manifestement acquis dans l'espoir qu'il soit toujours aussi productif que lorsqu'il a donné ses derniers coups de patin en Amérique du Nord, il y a cinq ans.
Il avait alors inscrit 11 buts et 20 aides en 37 rencontres lors de la saison écourtée par le lock-out. La saison dernière à Saint-Pétersbourg, dans la KHL, Kovalchuk a amassé 63 points, dont 31 buts, en 53 rencontres.
La KHL n'est cependant pas la LNH et cette dernière a beaucoup évolué depuis que le Russe a quitté vers son pays natal. S'il évolue en compagnie de Kopitar, il ne serait pas surprenant toutefois qu'il maintienne un bon rythme de croisière.

Kovalchuk

« La chose la plus importante pour moi, c'est que l'équipe a un bon noyau de gars qui ont déjà gagné, a déclaré Kovalchuk. Ils savent ce que ça prend pour gagner et c'est mon objectif de gagner la Coupe. Je veux aider l'équipe à s'améliorer et à atteindre ce but. »
Kopitar pourra-t-il répéter ses exploits de l'an dernier?
Après avoir connu sa pire saison complète dans la LNH avec une récolte de 12 buts et 40 aides en 76 matchs en 2016-17, l'attaquant slovène a rebondi de brillante façon. Il a amassé 35 buts et 57 mentions d'aide en 82 rencontres, ce qui lui a valu une nomination pour le trophée Hart, remis au joueur le plus utile à son équipe.
Ses succès ont même permis à Dustin Brown de redevenir une menace. L'attaquant n'avait pas surpassé le plateau des 50 points depuis la saison 2011-12, mais il en a enregistré 61, dont 28 buts, alors qu'il a passé une bonne partie de la saison sur le trio de Kopitar.
Si l'on en croit Blake, Kopitar a orchestré un changement de mentalité qui lui a permis d'exploser et cette dernière campagne n'est pas un feu de paille.

« Il joue de la bonne façon, a dit le directeur général. Il a compris qu'il allait peut-être devoir sacrifier quelques points pour obtenir plus de respect à travers la Ligue et devenir un meilleur joueur. Cette année, avec la blessure à Jeff Carter, il a été utilisé à toutes les sauces.
« Nous avons eu besoin de lui défensivement, au cercle des mises au jeu et sur le désavantage numérique. Même avec ces responsabilités, il a été capable de produire davantage. »
Les Kings afficheront-ils un nouveau visage?
Si l'on se fie au quasi-statu quo, le visage des Kings n'est pas près de changer. Les jeunes espoirs de l'organisation ont encore quelques saisons devant eux avant de faire le saut dans la LNH et la relève fougueuse et talentueuse que l'on observe chez plusieurs équipes se fait bien mince à court terme.
Mis à part Adrian Kempe, les recrues de premier plan qui pourraient incarner un certain renouveau à Los Angeles se font rares. Tyler Toffoli et Tanner Pearson ne sont pas vieux, mais leur vingtaine est déjà bien entamée.

Les Kings ne peuvent pas vraiment être considérés comme une équipe qui aspire aux grands honneurs, mais elle n'est pas non plus en reconstruction. La question sera de savoir si Stevens instaurera un nouveau style de jeu ou une sorte de nouvelle approche qui permettrait à l'équipe de faire la transition vers une identité plus actuelle.
« Nous ne sommes pas ici pour reconstruire », a déclaré le défenseur Drew Doughty après avoir signé une prolongation de contrat de huit ans et 8 millions $, le 1er juillet. « Nous allons continuer à faire des changements et à bien repêcher, à développer nos espoirs pour améliorer l'équipe. »