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LNH.com propose une analyse en profondeur de chacune des 31 équipes pendant tout le mois d'août. Aujourd'hui, le Wild du Minnesota.
Cette saison, le Wild tentera de faire un pas en avant avec un nouveau directeur général, mais avec un noyau de joueurs inchangé.
Le 21 mai, le Minnesota a embauché Paul Fenton pour succéder à Chuck Fletcher au poste de DG. Son défi est bien précis : propulser le Wild plus loin en séries éliminatoires et offrir une première Coupe Stanley à l'État du hockey, ce que Fletcher a été incapable de faire en neuf saisons à la tête de l'équipe.
Le Wild revit le même scénario chaque année depuis six ans. L'équipe est un modèle de constance en saison régulière, surtout au sein de la très compétitive section Centrale, mais ne répond pas aux attentes une fois arrivée en séries éliminatoires.

Le Wild a montré un excellent dossier de 45-26-11 la saison dernière, mais s'est incliné en cinq rencontres au premier tour des séries contre les Jets de Winnipeg.
« En arrivant ici avec une équipe qui a participé aux séries au cours des six dernières années, je ne dois pas tout recommencer », a affirmé Fenton après son embauche. « Nous misons sur plusieurs très bons vétérans, ainsi que sur de jeunes joueurs qui arrivent à maturité, et j'ai simplement hâte d'apporter les touches finales qui vont nous aider à gagner. »
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À l'ouverture du marché des joueurs autonomes, Fenton a respecté son plan en ajoutant de la profondeur à son équipe avec les attaquants JT Brown, Matt Hendricks et Eric Fehr, ainsi que le défenseur Greg Pateryn. Le gardien Andrew Hammond s'est également joint au Wild.
Fenton n'a fait aucun coup d'éclat et c'est donc sous le signe de la stabilité que le Minnesota entamera la saison 2018-19, avec des joueurs qui ont prouvé qu'ils peuvent connaître du succès ensemble.
« Chaque année, ce groupe de joueurs qu'on dit jeunes prend de l'âge », a affirmé l'attaquant Jason Zucker, qui a signé un contrat de cinq ans d'une valeur de 27,5 millions de dollars le 25 juillet. « Dans les dernières années, nous avons un peu mieux assimilé nos rôles et il faut continuer de le faire. Des gars comme moi, Mikael Granlund, Nino Niederreiter, Charlie Coyle et maintenant Luke Kunin et Jordan Greenway… Nous, les gars plus jeunes, devons élever notre jeu d'un cran, car les joueurs plus vieux le feront. C'est de cette façon que nous ferons avancer l'équipe. »
Voici trois questions intimement liées aux succès du Wild cette saison :
Le Wild passera-t-il à la prochaine étape?
Le Minnesota n'a pas franchi le deuxième tour des séries en six ans et s'il devait encaisser une quatrième élimination consécutive en première ronde, la saison serait un échec sur toute la ligne, peu importe la tenue de l'équipe en saison régulière.
Brown (28 ans), Fehr (32) et Hendricks (37) sont des vétérans aguerris qui devraient aider la cause du Wild. Ils ne sont pas reconnus pour mettre des points au tableau, mais les trois comptent à eux seuls 150 matchs d'expérience en séries.
Le Wild aura également besoin que ses gros canons soient les meilleurs une fois les séries entamées. La saison dernière, les attaquants Zucker et Coyle ont été invisibles avec aucun point au premier tour contre Winnipeg, tandis que le centre Eric Staal et le défenseur Matt Dumba n'ont récolté que deux points (un but, une passe) chacun.

« Si quelque chose doit changer, c'est d'être constant pour parvenir à franchir le deuxième tour des séries éliminatoires et atteindre la Coupe Stanley », a noté Dumba, après avoir signé un contrat de cinq ans d'une valeur de 30 millions de dollars, le 21 juillet. « C'est maintenant ou jamais pour nous, et tout le monde doit être sur la même longueur d'onde. »
Parise peut-il rester en santé?
Difficile de parler de Zach Parise sans mentionner ses nombreuses blessures. La seule saison complète de Parise avec le Wild aura été sa première (2012-13), qui avait été écourtée à seulement 48 matchs en raison d'un lock-out.
La saison dernière a commencé le 2 janvier pour l'attaquant de 34 ans, qui a subi une intervention chirurgicale au dos le 24 octobre. Parise s'est de nouveau blessé en se fracturant le sternum, le 17 avril, ce qui a mis fin à ses séries éliminatoires après trois rencontres.

« J'espère que personne ne va me frapper ici, mais je me sentais bien », a affirmé Parise, en juillet dernier, à l'occasion d'un match de la ligue de hockey d'été dans laquelle il joue. « C'est agréable d'être de retour sur la patinoire. J'ai le feu vert pour tout faire. »
Espérons que le pire soit derrière Parise, car il pourrait réellement aider la cause du Wild, surtout en séries éliminatoires. Il a amassé 12 buts à ses 18 derniers matchs de la saison régulière et menait le Wild avec trois buts en séries avant de tomber au combat.
L'équipe peut-elle redresser la barre à l'étranger?
Le Wild avait des allures de Dr Jekyll et M. Hyde la saison dernière. Dominant à domicile avec une fiche de 27-6-8, le Minnesota a affiché un piètre dossier de 18-20-3 sur les patinoires adverses.
Le Wild doit absolument s'améliorer à l'étranger cette saison. Ces points précieux accumulés sur la route pourraient éventuellement lui permettre d'obtenir l'avantage de la glace en séries et de tirer profit de son jeu devant ses partisans.

« On change notre façon de jouer sur la route », confiait le gardien Devan Dubnyk au Minneapolis Star Tribune en février dernier. « Évidemment, quand tu joues avec confiance comme on le fait à domicile, tu as l'impression que tu vas gagner tous tes matchs, mais ce n'est pas le cas sur la route. C'est là où il devient important de se concentrer et de garder le jeu simple. »
La saison dernière, le Minnesota a donné 140 buts à l'étranger contre seulement 89 au Xcel Energy Center, en plus d'afficher une efficacité de 77,3 pour cent en infériorité numérique à l'étranger et de 86,1 pour cent à la maison.