Galchenyuk-Pacioretty-Byron

LNH.com propose une analyse en profondeur de chacune des 31 équipes pendant tout le mois d'août. Aujourd'hui, les Canadiens de Montréal :
Marc Bergevin a connu un début d'été en montagnes russes, c'est le cas de le dire. Le directeur général des Canadiens de Montréal se serait sûrement passé des sensations fortes que deux des joueurs russes de l'équipe lui ont procurées.
Bergevin aurait pu se frotter les mains de satisfaction et affirmer tout haut « mission accomplie » s'il avait pu retenir les services de l'attaquant Alexander Radulov et du défenseur Andrei Markov. Or, il a échoué.

Radulov lui a fait faux bond en acceptant l'offre de cinq saisons se chiffrant à 31,25 millions $ des Stars de Dallas. Markov s'est fait désirer pendant longtemps avant de prendre le chemin de la KHL où il a signé une entente de deux saisons avec Ak Bars.
Bergevin aurait connu un été sans faute, n'eût été ses deux désistements. Imaginez, il avait commencé son magasinage avec éclat en faisant l'acquisition du meilleur jeune joueur québécois en devenir dans la LNH, Jonathan Drouin, du Lightning de Tampa Bay. Il avait par la suite transigé pour le défenseur David Schlemko afin de compenser pour la perte d'Alexei Emelin qui a été réclamé par les Golden Knights de Vegas au repêchage d'expansion. Il avait engagé le défenseur Karl Alzner à l'ouverture du marché des joueurs autonomes. Il a vite réglé le dossier du renouvellement du contrat du gardien Carey Price, en lui octroyant une prolongation de huit saisons totalisant 84 millions $, qui va entrer en vigueur à compter de 2018-19. Il a fait signer un contrat de trois ans au jeune attaquant Alex Galchenyuk (14,7 millions $).
Il ne lui manque, à vrai dire, qu'un attaquant de premier plan et un défenseur gaucher du 'top-4'. Genre Radulov et Markov…
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Bon, arrêtons de tourner le fer dans la plaie et tournons-nous vers l'avenir. Bergevin a colmaté en partie la brèche à l'attaque en mettant sous contrat pour 1 million $ Ales Hemsky et en défense en engageant pour 700 000 $ le vétéran suisse Mark Streit, ravi d'être de retour dans la ville qui l'a accueilli à ses débuts dans la LNH en 2005. Il lui reste un peu moins de 8,5 millions $ à dépenser sous le plafond salarial de 75 millions $.
En attendant, le CH n'est pas si mal en point. Une équipe qui a dans ses rangs Carey Price et le défenseur Shea Weber peut tirer son épingle du jeu n'importe quand. Bergevin et l'entraîneur Claude Julien ont exprimé le souhait que des jeunes saisissent la chance qu'on leur offrira au camp d'entraînement.
Charles Hudon pourrait faire oublier la perte de Radulov s'il parvient à s'illustrer à l'attaque, comme il l'a fait dans la Ligue américaine de hockey au cours des trois dernières saisons. Le géant Michael McCarron en est un autre dont on espère l'éclosion.
Hormis ces deux-là, la relève est mince à l'attaque. On peut dire la même chose pour la défense. Ce n'est pas le Klondike.
Bergevin a échangé Nathan Beaulieu aux Sabres de Buffalo. Il a offert un contrat au Tchèque Jakub Jerabek, qui s'amène en Amérique du Nord à l'âge de 26 ans. Il y a de plus Brandon Davidson, acquis des Oilers d'Edmonton pour David Desharnais en février, et Joe Morrow, engagé sur le marché des joueurs autonomes, le 1er juillet.