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LNH.com propose une analyse en profondeur de chacune des 30 équipes de la ligue pendant tout le mois d'août. Aujourd'hui, les principales raisons d'être optimiste et les grandes questions entourant les Oilers d'Edmonton:

Rien n'a changé pour les Oilers d'Edmonton la saison dernière, malgré un changement de directeur général et l'embauche d'un entraîneur expérimenté. Les Oilers ont terminé au 29e rang dans la LNH et ils ont manqué les séries éliminatoires pour la 10e saison de suite.
Le directeur général Peter Chiarelli tente de transformer l'équipe, la faisant passer de petite et talentueuse à plus lourde et imposante physiquement.
La mouvance s'est poursuivie avec les ajouts de l'ailier gauche Jesse Puljujarvi (6 pieds 3 pouces, 203 livres), au repêchage, et la mise sous contrat de l'attaquant de puissance Milan Lucic (6 pieds 3 pouces, 223 livres), sur le marché de l'autonomie.
Avec en plus les Pat Maroon et Zack Kassian, les Oilers estiment qu'ils ont suffisamment de gros bonhommes afin d'encadrer leur groupe d'attaquants talentueux.
30 en 30 Oilers: Aperçu de la saison | Meilleurs espoirs | Analyse pour les poolers

Voici quatre raisons d'être optimistes avant cette saison:

1. La deuxième année de Connor McDavid

S'il n'avait pas raté 37 matchs en raison d'une blessure à une clavicule, McDavid aurait aisément remporté le titre de joueur recrue par excellence de la LNH.
Les Oilers n'ont jamais eu de gagnant du trophée Calder. Wayne Gretzky a été jugé inadmissible à sa première saison parce qu'il avait joué dans l'Association mondiale de hockey (AMH).
McDavid a amassé 48 points (16 buts, 32 passes) en 45 matchs. Son taux de 1,07 point par match a été le meilleur chez les recrues de la ligue, la saison dernière. Il n'y a pas eu autant d'engouement pour un joueur de deuxième année à Edmonton depuis Gretzky.

Talbot

2. La stabilité devant le but avec Cam Talbot
Les Oilers ont couru un risque calculé il y a un an, en faisant l'acquisition du gardien réserviste des Rangers de New York et en lui confiant le filet.
Talbot a connu un lent départ, mais dès qu'il a été à l'aise dans son nouveau rôle, il a souvent été le meilleur joueur des Oilers. Il a conservé une fiche de 21-27-5, avec une moyenne de buts alloués de 2,55 et un pourcentage d'arrêts de ,917.
À sa deuxième saison comme no 1, on s'attend à ce qu'il soit meilleur. C'est la première fois que l'équipe mise sur un gardien fiable depuis le départ de Dwayne Roloson à l'issue de la saison 2008-09.

3. L'ajout de Milan Lucic

Les Oilers n'ont pas sélectionné Lucic au repêchage 2006 de la LNH, et ils ont passé les 10 saisons suivantes à essayer de mettre la main sur un joueur comme lui.
Un joueur vedette comme McDavid, un nouvel amphithéâtre et la présence de son ancien directeur général ont été des éléments suffisants pour l'attirer à Edmonton, à titre de joueur autonome sans compensation.
Lucic souhaite que Chiarelli et lui puissent connaître le même succès qu'ils ont eu chez les Bruins de Boston, avec lesquels ils ont remporté la Coupe Stanley en 2011.
« Il sera un rouage important de notre équipe, a avancé le joueur de centre Ryan Nugent-Hopkins. C'est un gros bonhomme et il possède beaucoup de talent à l'attaque. C'est un excellent gars d'équipe d'après ce qu'on m'a dit. C'est un vétéran qui a bourlingué dans la LNH et qui a gagné partout où il est passé. Il sera très important pour nous. »

4. La constance du message des entraîneurs

Edmonton a eu six entraîneurs en sept saisons avant l'arrivée en poste de Todd McLellan, avant la saison 2015-16. Sa présence apporte de la stabilité ainsi que de la constance dans le message véhiculé par le personnel d'entraîneurs.
Le va-et-vient perpétuel derrière le banc de l'équipe n'a pas permis à l'équipe de bâtir d'une saison à l'autre parce qu'elle devait continuellement se familiariser avec une nouvelle façon de faire.
McLellan a mis fin à ce cycle malsain, ce qui devrait favoriser un meilleur développement des espoirs.

Voici les trois grandes questions auxquelles les Oilers font face :

1. Lucic aura-t-il l'impact nécessaire?

Lucic ajoute du muscle et du mordant aux Oilers, mais pourra-t-il suivre le rythme de McDavid, et de possiblement Jordan Eberle, au sein du premier trio? Lucic a récolté 55 points (20 buts, 35 passes) chez les Kings de Los Angeles, la saison dernière. On s'attend à une contribution semblable à Edmonton.
Avec le départ de Taylor Hall, les Oilers ont besoin de voir Lucic combler le vide à l'attaque.

2. Dans quelle mesure Adam Larsson consolidera-t-il la défense?

Larsson a été acquis afin de cimenter la défense et les Oilers n'ont pas lésiné sur le prix afin de l'obtenir. Il possède un énorme potentiel à l'âge de 23 ans. Les attentes seront élevées dans son cas, étant donné que les Oilers ont cédé l'attaquant Taylor Hall dans l'échange.
De l'avis de McLellan, Larsson n'a qu'à s'acquitter de sa tâche dans sa zone et ne pas se soucier des attentes des gens à son endroit.
« Il va faire sa petite affaire, a dit McLellan. Nous croyons qu'il peut jouer en moyenne pendant 20-22 minutes par match contre les meilleurs éléments adverses. Sera-t-il un défenseur du calibre de [Kristopher] Letang, avec 70 points? Nous ne nous attendons pas à ça de sa part. Nous estimons qu'il peut davantage être comme Marc-Edouard Vlasic [des Sharks de San Jose] et nous fournir de solides minutes de jeu face aux meilleurs et offrir un rendement constant, tout en poursuivant sa progression au même rythme que l'équipe. »

3. Les Oilers mettront-ils fin à leur disette de 10 ans?

L'équipe sera plus imposante physiquement et plus forte, avec un solide gardien et une défense ragaillardie. Malgré tout ça, elle a beaucoup de croûtes à manger avant d'espérer se qualifier pour les séries éliminatoires pour la première fois depuis 2006.
Les Oilers ont fini à 17 points de l'équipe de huitième place - la dernière place donnant accès aux séries - dans l'Association de l'Ouest.
Évoluant dans une des sections les plus compétitives de la LNH, ils ne l'auront pas facile.
Il y aura beaucoup de fébrilité dans l'air avec McDavid qui en sera à sa deuxième saison, l'arrivée de Lucic et les débuts de l'équipe dans un nouvel amphithéâtre. Cela dit, Chiarelli et McLellan ont encore beaucoup de pain sur la planche.