« Phil est un excellent joueur et il a connu beaucoup de succès dans différents rôles, a vanté Pacioretty. C'est un véritable couteau suisse. Il est très fiable dans son territoire et il a le coup de patin nécessaire pour diriger l'attaque. J'ai beaucoup aimé jouer avec lui et c'est pourquoi il est si important pour son équipe.
« Je vais sûrement le croiser assez souvent sur la glace dans cette série, et j'ai bien hâte. »
Il ne faut tout de même pas s'attendre à ce que l'amitié qui lie les trois joueurs prenne le dessus dans les prochaines semaines. En fait, les sentiments ont déjà été envoyés aux oubliettes.
« 'Patch' a vécu beaucoup de choses à Montréal, a dit Gallagher. Je suis content pour lui avec le succès qu'il connaît à Vegas. Avec la série, ces relations se retrouvent au second plan pendant quelques semaines. Ce sera émotif pour lui, mais nous nous concentrons sur le hockey. C'est du sérieux, maintenant. »
« C'est ça le hockey, a renchéri Danault. On perd de bons amis. Maintenant, on se retrouve dans le carré d'as. Il n'y a plus d'amis. Nous allons batailler ferme. Ce qui se passe à l'extérieur de la glace n'a plus d'importance. Nous voulons gagner, et c'est la même chose pour lui. »
Pas d'animosité
Même si on ne peut parler d'un divorce acrimonieux parce que leurs chemins se sont séparés alors que les deux parties étaient visiblement prêtes à passer à autre chose, on ne peut pas dire que toute cette histoire s'est nécessairement bien terminée. Bien qu'on la sentait venir, la fin a été plutôt abrupte.
Trois ans plus tard, la poussière est retombée et tout le monde semble y avoir trouvé son compte. Pacioretty vient de connaître la saison la plus productive de sa carrière - 51 points, dont 24 buts, en 48 matchs - et le Tricolore a mis la main sur son centre d'avenir en Nick Suzuki.
« Je suis dans la LNH depuis longtemps, et j'ai apprécié chaque saison, qu'importe où je jouais ou ce qui s'est produit, a expliqué Pacioretty. Si c'était une mauvaise saison, c'était une occasion d'apprendre. Si c'en était une bonne, c'était quelque chose sur laquelle je pouvais bâtir. »
Dans tous les cas, le fameux changement d'air a été bénéfique des deux côtés.
« Les gens aiment dire que la vie est beaucoup plus facile pour un joueur à Vegas qu'à Montréal, et ça fait de bonnes histoires, a amorcé Pacioretty. Mais j'ai connu beaucoup de succès là-bas et je suis très heureux de la manière dont j'ai joué quand j'étais là.
« Je ne vois aucune différence. Que je sois sous la loupe ou pas, je me mets la même pression sur les épaules pour être à mon mieux tous les jours, et c'est ce que font tous les meilleurs joueurs. »