Shea_Stick

ST. LOUIS - Le concours du tir le plus puissant de cette année permettra à Shea Weber de revivre un moment plutôt spécial - le premier but de sa carrière dans la LNH.

C'est arrivé le 6 avril 2006, quand Weber et les Predators de Nashville se trouvaient à St-Louis pour y affronter les Blues dans l'amphithéâtre qui portait alors le nom de Savvis Center.
Récipiendaire d'une passe parfaite de son coéquipier Yanic Perreault, Weber y était allé d'un tir frappé parfaitement placé pour ainsi battre le gardien de but Reinhard Divis à 15:04 de la deuxième période.
Il s'avère qu'il s'agissait d'un but en avantage numérique, ce qui était là un autre signe de belles choses à venir.
Près de 14 ans plus tard, le capitaine des Canadiens est le meneur chez les défenseurs actifs de la LNH avec 215 buts en saison régulière.
Il est aussi premier pour les buts en avantage numérique, avec 102.

Son arme de prédilection a toujours été son tir frappé - évidemment.
Ce tir sème la peur chez l'adversaire et lui a permis d'avoir le dessus sur bien des gardiens de but au fil des ans.
En fait, les 111 buts marqués par Weber sur des tirs frappés depuis la saison 2009-2010 lui donnent le deuxième rang à ce chapitre, derrière le franc-tireur des Capitals de Washington Alexander Ovechkin (133).

Divis a été le premier d'un groupe fort imposant de gardiens à avoir été victime d'un coup de canon de Weber.
Quand il a regardé la reprise du but pour la première fois depuis qu'il a été marqué, sa réaction a été fort compréhensible.
« Quel tir! C'était un plomb, a noté Davis, 44 ans, qui a été le premier joueur né en Autriche à jouer dans la LNH. Je suis entraîneur des gardiens maintenant et je n'enseignerais pas à mes gardiens actuels la façon dont je me tenais devant mon filet à l'époque. »
Divis estime qu'il n'a eu aucune chance sur le jeu. La vélocité à laquelle la rondelle voyageait quand elle a quitté la lame du bâton de Weber était hors du commun.
« Il n'y a rien que tu puisses y faire. Ce qui est intéressant, c'est que tu sais ce qui s'en vient, mais tu n'as quand même aucune chance de l'arrêter, a noté Divis. Dans la LNH, les joueurs sont tellement bons. Si tu triches, ils vont juste réaliser un autre jeu. Si Shea n'avait pas reçu la rondelle, peut-être que c'est Paul Kariya qui aurait décoché le tir, ou Perreault. C'est dur d'être gardien dans cette Ligue. »

Divis a reconnu qu'il a montré la séquence à son fils de 22 ans qui est lui aussi un gardien, Dominic, afin d'avoir son avis.
Ils ont tous les deux ri de bon cœur aux dépens de Divis, père.
« Il ne m'a pas taquiné parce que Shea a marqué. C'était là le plus beau compliment », a blagué Divis, qui a disputé 28 matchs au cours de sa carrière dans la LNH - tous avec St. Louis. « Je m'étais avancé suffisamment, peut-être un peu trop quand le jeu était à ma gauche. C'est peut-être pourquoi je n'ai pas réussi à me rendre à temps quand Shea a décoché son tir. »

Reinhard_Divis

Divis n'a aucun ressentiment à l'égard de ce but. En fait, il est devenu un vrai partisan de Weber et il regarde régulièrement les faits saillants des matchs des Canadiens pour rester au courant des dernières nouvelles concernant son gardien préféré - Carey Price.
« J'ai beaucoup de respect pour des gars comme Shea, qui ont joué aussi longtemps à ce niveau-là et qui sont restés en santé. Il affronte toujours les meilleurs joueurs, alors pour lui, le niveau d'intensité est toujours très élevé, a indiqué Divis. Et il a eu du succès. Ça montre à quel point c'est un grand joueur. »
Le fait qu'il ait brièvement été le coéquipier du directeur général Marc Bergevin à St-Louis et à Worcester, dans la Ligue américaine, a aussi fait de lui un partisan du Tricolore. Il se souvient que Bergevin l'avait pris à bord de sa voiture pour le ramener à son hôtel à la fin d'un séjour à l'étranger, un beau geste qu'il continue d'apprécier à ce jour.