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LAVAL - Lorsque Markus Eisenschmid est venu en Amérique pour poursuivre sa carrière à 18 ans dans la Ligue junior de l'Ouest, il avait un plan bien établi en tête.

Mais… il ne l'a pas suivi. Et c'est très bien ainsi.
«En venant ici, le plan était de traverser l'Atlantique pour quelques années et me développer, m'améliorer comme joueur et ensuite retourner, être un meilleur joueur et jouer en première division en Allemagne, a admis le joueur du Rocket de Laval, qui était à l'époque sous contrat avec le club de Hambourg, dans la DEL.
«Mais je me souviens de ce que mon directeur général en Allemagne m'a dit quand il m'a fait signer mon contrat. Il a dit : ''Si tu fais bien là-bas, on ne te reverra pas''. Et c'est exactement ce qui est arrivé jusqu'à maintenant.»
De Medecine Hat, où il dit s'être beaucoup amusé, Eisenschmid est allé jouer avec les IceCaps de St. John's, après avoir impressionné suffisamment au camp de développement des Canadiens en 2015.
«À partir de là, je ne me suis que rapproché de mon rêve. Ce n'est pas terminé. J'ai 23 ans et je rêve toujours de jouer dans la LNH. J'ai fait beaucoup de chemin. Je n'ai jamais été repêché, j'étais joueur autonome, mais je n'ai jamais arrêté de me concentrer sur mon but. Je n'ai jamais cessé de rêver, encore aujourd'hui. Je suis encore jeune et je crois encore que je peux y arriver», a dit l'Allemand.
Eisenschmid peut compter sur l'appui des membres de sa famille, qui sont aussi tous des mordus de hockey. Sa grande sœur Tanja a même participé aux Jeux olympiques de Sotchi en 2014. Malheureusement, l'Allemagne ne s'est pas qualifiée pour les prochaines olympiades à Pyeongchang, mais sa plus jeune sœur Nicola avait aussi réussi à percer la formation nationale.
«Les deux auraient été dans l'équipe. Mais elles ont perdu en ronde de qualifications. Ç'a été difficile. La plus jeune est au Japon en ce moment pour jouer des matchs d'exhibition contre leur équipe pour les préparer pour les Jeux olympiques. Il y a des expériences assez cool au hockey féminin également», a fièrement dit Eisenschmid.
L'aîné de la famille, Michael, joue pour sa part au hockey-balle et il a même participé au Championnat du monde de ce sport.

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Personne ne sera donc surpris d'apprendre que le clan Eisenschmid jase beaucoup de hockey.
«On parle beaucoup de hockey. Ma plus jeune sœur joue à la maison, en Allemagne, avec son équipe. Quand on discute, elle me parle de son jeu. L'autre jour, elle a marqué en prolongation, alors elle me raconte les bonnes choses qu'elle fait, a relaté l'attaquant.
«Mon père me raconte aussi des trucs sur son jeu et me dit comment elle va. La plus vieille de mes sœurs a joué quatre ans au niveau universitaire (NCAA) et maintenant qu'elle est aux études supérieures, elle ne peut plus. Mais elle joue avec une autre équipe juste pour garder la forme, jouer des matchs. Elle fait aussi partie de l'équipe nationale. En général, on s'encourage. On ne parle pas tout le temps de hockey, mais quand même beaucoup. Que les choses aillent bien ou non, on trouvera toujours du support et on sait qu'on peut compter sur quelqu'un qui nous comprend et c'est très cool», a admis celui qui a inscrit 10 points, dont cinq buts en 30 matchs cette saison à Laval.
Eisenschmid aussi a eu la chance de porter les couleurs de son pays sur la scène internationale, un fait d'armes qui le rend très fier.
«C'était bien. J'ai été nommé au sein de l'équipe pour la première fois avec les moins de 16 ans. J'ai ensuite fait mon chemin et j'ai fait partie de toutes les équipes nationales juniors, dont deux fois au Championnat mondial de hockey junior. Ç'a été de belles expériences. Quand on joue pour l'Allemagne, on est toujours dans le rôle des négligés. J'ai grandi avec ça. Parfois, quand on joue contre des équipes comme le Canada, il n'y a aucune attente envers nous, alors on peut vraiment surprendre les gens», a-t-il dit, notant la victoire de l'Allemagne contre la Russie au Championnat mondial des moins de 18 ans.
La prochaine surprise qu'il souhaite causer, c'est évidemment d'être un des rares Allemands à faire sa place dans la LNH. Dans l'histoire, il y en a eu un peu moins d'une quarantaine et pour le moment, ils ne sont que sept dans la grande Ligue.