C'était bien beau de se rendre en séries, mais la tâche était loin d'être accomplie. Surtout que les Kings affrontaient au premier tour les Canucks de Vancouver, qui avaient remporté le trophée du Président au terme du calendrier régulier. Mais contre toutes attentes, les Californiens l'ont emporté facilement en cinq parties.
Cette victoire était un prélude à ce qui attendait King et ses coéquipiers, puisqu'ils ont par la suite disposé des Blues de St-Louis et des Coyotes de Phoenix en quatre et cinq rencontres respectivement. Malgré les résultats à sens unique qu'ils ont présentés pour obtenir un rendez-vous en grande finale avec les Devils du New Jersey, les duels sur la glace n'étaient pas nécessairement de tout repos.
«Les matchs sont difficiles physiquement. Tant que tu es fort mentalement et que tu te prépares adéquatement, c'est ce qui est important. Chaque équipe doit composer avec les petits bobos. Mais si les joueurs sont présents mentalement et dévoués envers l'équipe, je crois que ça l'aide beaucoup», souligne celui qui a inscrit cinq buts et récolté huit points lors des séries éliminatoires de 2012.
Comme ils l'avaient fait depuis le début de ces séries, les Kings ont imposé leur rythme rapidement, remportant les trois premiers duels de la finale, dont deux en prolongation au New Jersey. Après avoir vu leurs adversaires réduire l'écart à 3 à 2, ils ont mis fin aux hostilités aux Staples Center lors du sixième match, procurant ainsi à l'organisation un premier championnat en 45 ans d'existence. De plus, ils sont devenus la première équipe de l'histoire de la LNH à remporter la coupe après avoir terminé au huitième rang du classement.
«Cette première coupe était comme un tourbillon. On n'a pas joué beaucoup de matchs - 20 - ce qui est peu, mais l'excitation était là. Je crois qu'un seul de nos joueurs avait remporté la coupe avant ça, alors presque tout le monde était dans la même situation. Il y avait beaucoup d'émotions, c'était très cool», témoigne King, qui avait 22 ans lors de sa première conquête de la coupe Stanley.
Au retour du lock-out dans la LNH l'année suivante, les champions en titre ont effectué un bon bout de chemin en séries, mais ils se sont finalement avoués vaincus en cinq matchs en finale de l'Ouest devant les éventuels champions, les Blackhawks de Chicago.
Voulant reconquérir leur trône un an plus tard, King et les Kings sont passés très près de ne pas avoir l'occasion de le faire puisque dès le premier tour, les Sharks ont pris une sérieuse option sur leur série en prenant une avance de 3 à 0. Mais contrairement à ce que plusieurs auraient pu croire, personne du côté de Los Angeles n'a été découragé face à l'imposant défi qui se présentait à eux. Et ce qui devait arriver arriva.
«Tu vis le moment présent. Notre entraîneur a fait du bon boulot pour nous faire garder la même mentalité de rester concentré dans chaque match. Notre confiance augmentait graduellement et on pouvait voir que ça avait l'effet contraire sur l'autre équipe. Heureusement pour nous, on a gagné le septième match assez facilement», se souvient King, qui a ainsi fait partie de la quatrième équipe dans l'histoire du circuit à avoir surmonté un retard de 0-3 avant de l'emporter 4-3.
Si le parcours des Kings vers la finale en 2012 a été assez rapide, ç'a été tout le contraire en 2014 alors que chacune de leurs séries a nécessité sept rencontres. Notamment, lors de la présentation du deuxième tome du duel Chicago-Los Angeles an finale d'association.
Les Kings avaient une chance d'éliminer les Hawks en cinq parties, mais la formation de l'Illinois a remporté coup sur coup les matchs no 5 et no 6, pour provoquer la tenue d'une rencontre ultime, qui a nécessité la prolongation pour déterminer un maître. Cette fois-ci, ce sont les Kings qui ont eu le dernier mot au terme de cette série marathon qui a captivé les amateurs de hockey du début à la fin. Mais si ces derniers étaient nerveux en regardant le spectacle sur la patinoire, c'était tout le contraire pour ceux qui étaient en patins.
«Tu ne penses pas à toutes les autres choses. C'est un peu épuisant lorsque ça dure aussi longtemps, mais ce n'était pas stressant. Si tu es stressé en jouant un match, tu deviendras probablement un peu nerveux sur la glace», mentionne King, qui a d'ailleurs obtenu deux mentions d'aides lors de cette partie décisive.