Logan Shaw a des partenaires d'entraînement estival «pas pires»
L'attaquant patine avec nul autre que Sidney Crosby et Nathan MacKinnon chaque été
par Joanie Godin @canadiensmtl / canadiens.com
MONTRÉAL - Logan Shaw n'hésite pas une seule seconde quand vient le temps de choisir où il passera ses étés à s'entraîner. Son choix s'arrête toujours sur Halifax. Et il y a une excellente raison derrière tout ça.
En fait, il en a trois : Sidney Crosby, Nathan MacKinnon et Brad Marchand. Depuis l'été de ses 18 ou 19 ans, Shaw a la chance de s'entraîner avec ces trois vedettes de la Ligue nationale.
«On est une dizaine à patiner ensemble, mais il y a quelques gros noms. C'est génial. Chaque été, j'aime retourner à Halifax parce qu'ils retournent là, je ne vois aucune raison de ne pas y aller. Ils s'entraînent là, alors pourquoi je n'irais pas? J'essaie de retourner et de m'améliorer. Mon groupe d'entraînement, les gars avec qui je patine - Sean O'Donnell, Andrew Gordon, Andrew Bodnarchuk et Anthony Peters, c'est génial de patiner avec eux. Tu deviens meilleur chaque fois que tu foules la glace», a admis l'attaquant, qui s'est retrouvé dans ce groupe d'été grâce à son ancien entraîneur personnel et à des amis communs avec l'entraîneur de «Sid the Kid».
Patiner avec un Sidney Crosby ou un Brad Marchand, ça forme surtout… la compétitivité. Car les joueurs étoiles des Penguins de Pittsburgh et des Bruins de Boston en ont à revendre.
«C'est du bon patin pour l'été. J'aime ça parce qu'ils sont tellement compétitifs l'été alors qu'il n'y a absolument aucun enjeu. Ils essaient juste de s'améliorer et je pense que ça s'est transporté chez quelques autres joueurs qui ont commencé à patiner là. Ils compétitionnent de juin à septembre entre eux et ils essaient de devenir meilleurs et de rendre les autres meilleurs», a expliqué Shaw.
Chaque exercice, chaque jeu, chaque présence sur la glace est un enjeu pour ces gars-là.
«S'ils vont un contre un, ils ne veulent pas perdre la bataille, même si on est le 15 juillet, mais ils ne veulent pas perdre contre l'autre, alors quand tu vois ça, ça te dit dans ta tête "continue, ne prends pas ça relax même si c'est là mi-juillet." Je pense que c'est assez cool de pouvoir patiner avec eux. C'est le fun», a raconté le numéro 49 des Canadiens.
Et comment s'est-il senti là à 18 ans, comme joueur d'âge junior, alors que Crosby était déjà une super vedette?
«Crosby était lui-même déjà une superstar à 16 ans, alors il l'était encore plus quand je me suis joint à eux», a souligné l'athlète de 25 ans.
Et est-ce que c'est intimidant de se frotter à des joueurs aussi établis et qui ont soulevé la coupe Stanley - trois fois dans le cas de Crosby et une fois pour Marchand?
«J'étais très jeune quand j'ai commencé et je me sentais un peu à part… Pas à part, mais je sentais que j'avais beaucoup de travail à faire, alors au fil des ans, j'ai continué à y retourner», a admis l'attaquant.
En partageant son entraîneur «d'été» avec Crosby, Shaw suit un programme un peu différent.
«Leur entraîneur, Alexi Pianosi, est maintenant à Pittsburgh, il suit les gars un peu, mais il est bon, il est génial, il sait ce qu'il fait. Il est très scientifique, mais si tu as le même gars que ceux que suivent ces gars-là, je pense que tu vas être correct! a-t-il dit en riant.
«Son côté scientifique, c'est que ce n'est pas tant de soulever des poids, c'est du mouvement, de la correction de mouvement et de s'assurer que tu bouges correctement avant de soulever des poids. Il est brillant, il a eu assez de joueurs et assez d'expérience maintenant pour savoir ce que chaque individu a besoin et je pense que c'est bien, c'est fait sur mesure pour chaque personne qu'il entraîne», a-t-il noté.
Pour Shaw, l'occasion de s'améliorer pendant chaque saison morte ne peut donc être mieux.
«Tu veux toujours être le meilleur et je crois qu'il faut patiner avec les meilleurs pour être le meilleur, alors c'est bien», a conclu le Néo-Écossais.