Ryan Johnston

MONTRÉAL - Dans chaque classe à l'école, il y a toujours ce petit intello, qui s'enflamme pour les sciences et dont les fascinations sont assez uniques. C'est également le cas dans l'organisation des Canadiens alors que Ryan Johnston est passionné de… roches. Bon, c'est plutôt la géologie, mais tout de même, il se peut qu'il soit intrigué par une roche trouvée au hasard.

«Si je vois une roche qui m'accroche l'œil, je peux vouloir travailler un peu plus fort pour identifier certains des minéraux», a-t-il admis.
C'est que le défenseur n'a plus que quelques cours à compléter pour obtenir son diplôme en géologie à l'Université Colgate.
«Il me reste un an. Je suis vraiment un gars de sciences, de biologie, de chimie. Si j'avais pu choisir ce que je voulais, j'aurais étudié en biologie, mais le temps en laboratoire entrait en conflit avec les heures d'entraînement, particulièrement en chimie et en bio. Si tu es dans un laboratoire et qu'au bout de trois heures, tu commets une erreur, tu dois tout recommencer. Tu ne peux pas juste continuer, alors, je n'aurais pas été capable de faire ça en raison des entraînements sur et hors glace», a raconté le joueur de 25 ans, qui a pris part à sept matchs avec les Canadiens lorsqu'il a été appelé en renfort la saison dernière.
Johnston a donc choisi un domaine qui se rapprochait le plus d'un baccalauréat en sciences et ç'a été géologie, qu'il aime aussi beaucoup.
Et que pourrait-il faire une fois ce diplôme en poche et sa carrière de hockeyeur terminée?
«Avec ça, on peut aller faire de la recherche sur le terrain, travailler sur un bateau, prendre des échantillons de carottes, par exemple. Mais ça peut aussi dépendre de la sorte de géologie, comme la géologie océanographique ou simplement la géologie en général. Je pense que je serais plus tenté d'aller du côté des affaires. On peut travailler dans le domaine pétrolier, de la conservation, ou simplement voir ce qu'il y a sous le sol, étudier la terre en général», a expliqué le natif de natif de Sudbury, en Ontario, qui a récolté 18 points, dont cinq buts en 50 matchs avec les IceCaps de St. John's de la Ligue américaine la saison dernière.
Dans un vestiaire de hockey, est-il perçu comme le «weirdo» du groupe?
«Haha non! En fait, je suis pas mal certain que la majorité des joueurs ne sont pas au courant de ma fascination. Quelqu'un peut aimer la guitare, un autre peut aimer les sciences. Quelques-uns de mes amis à la maison sont intéressés par mes études et deux de mes coéquipiers à l'université étaient aussi au bac en géologie, alors je peux leur parler. On parle toujours des vieux jours et c'est classique, on parle sciences tout le temps», a-t-il dit en riant.
Ce qui le passionne dans la biologie, c'est le corps humain. Lorsqu'il se met à en parler, on sent tout de suite l'enthousiasme chez lui.
«Le corps humain m'a toujours fasciné, surtout quand ça devient plus spécifique avec la conversion de l'énergie et toutes ces choses intéressantes. J'ai quand même réussi à suivre quelques cours de bio. Rien de trop fou, mais j'aime ça en général», a dit le sympathique intello.
Une famille de sportifs
Johnston a donc réussi à joindre ses deux passions en vivant son rêve au hockey. Et il n'est pas le seul dans sa famille. Sa sœur Rebecca est même probablement plus connu que lui, selon ses dires.
«Elle a remporté deux médailles d'or olympiques avec l'équipe canadienne de hockey, alors je suis toujours connu comme étant "le frère de"», dit-il.
L'aînée du groupe, Kathleen, a joué au soccer universitaire à Harvard, mais elle a dû arrêter et a choisi le hockey après sa première année. Les trois suivants, Sarah, Jacob et Rebecca sont tous allés jouer au hockey à l'Université Cornell. Jacob est pour sa part allé à l'Université Dalhousie après sa première année. Et le petit dernier, Steven, a joué quelques matchs avec les Olympiques de Gatineau, dans la LHJMQ, et est maintenant lui aussi à Dalhousie.
«On est une famille très proche et ça nous a aidés à nous pousser pour être où on est aujourd'hui. Que ce soit en sport ou dans nos carrières en général», a noté Johnston.
Son oncle est également l'ancien entraîneur-chef des Penguins de Pittsburgh, Mike Johnston.
Il n'y a pas à dire, ça doit jaser de hockey dans les partys de famille et aussi peut-être… de quelconques minéraux.