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Quand les chiffres parlent: Le trajet court, le trajet long.

par Staff Writer / Montréal Canadiens
MONTRÉAL -- Alex Galchenyuk et Max Pacioretty ont beaucoup en commun. Non seulement les deux Américains font partie du noyau de jeunes que compte l’organisation des Canadiens, mais ils sont également deux choix de première ronde qui commencent à faire leurs preuves. Bien qu’ils partagent leur expérience au sein de la même équipe, les deux joueurs se sont frayé un chemin bien différent vers les grandes ligues.


Max Pacioretty

En tant que 22e choix au total lors de l’encan de la LNH en 2007, Max Pacioretty a eu une route vers la LNH un peu plus longue et un peu plus remplie. À 18 ans, il s’est établi en tant qu’espoir prometteur avec 63 points en 60 matchs avec les Musketeers de Sioux City dans la USHL, un terreau fertile pour les jeunes Américains.

Pour les non-initiés, la USHL est une équipe junior Tier 1 basée aux États-Unis, une alternative pour la CHL (qui inclue la WHL, l’OHL et la LHJMQ) pour les joueurs intéressés à poursuivre une carrière collégiale dans la NCAA après leur éligibilité au junior. Depuis 2000, la USHL est devenue une pépinière légitime vers la LNH. Elle est représentée dans les ligues majeures par plus de 70 représentants, qui ont démontré ce qui pouvait sortir de ces ligues, aidant Pacioretty à être repêché en première ronde après avoir obtenu une moyenne d’au moins un point par match à sa seule saison à Sioux City.

L'inarrêtable Pacioretty
Après un été de repêchage fructueux, Pacioretty a suivi la même route que la plupart des membres de l’élite de la USHL, transférant son talent vers une équipe de la 1ère division de la NCAA. Dans ce cas, il s’agit de l’Université du Michigan et des Wolverines, menés par l’ancien Canadiens et légende du sport universitaire Red Berenson. Obtenant 39 points en 37 matchs, bon pour le quatrième rang, à 19 ans, Pacioretty a passé une seule saison au Michigan, joignant les anciens porte-couleurs des Canadiens Mike Komisarek et Michael Cammalleri parmi les anciens Wolverines.

À l’âge de 20 ans, l’ailier gauche a décidé de faire le saut chez les professionnels, s’alignant avec les Bulldogs de Hamilton dans l’AHL. Il passe la saison 2008-2009 entre l’AHL (29 points en 37 matchs) et la LNH (11 points en 34 matchs), ce qui représente une belle récolte pour une première année dans les rangs professionnels. L’année suivante, en 2009-2010, la saison a été plus difficile, récoltant 14 points en 52 rencontres. Alors que d’autres jeunes repêchés en 2007 commençaient à faire leur place dans la grande ligue, tels que Patrick Kane (1er), Sam Gagner (6e) et David Perron (26e), Pacioretty a été envoyé dans les mineures pour terminer la saison. Il y obtiendra 11 points en 18 matchs.

Il a toutefois trouvé beaucoup de motivation dans cet événement, dominant l’AHL avec 32 points en 27 matchs au début de 2010-2011, avant de recevoir l’appel tant attendu des Canadiens, avec qui il a joué un rôle crucial en offensive (24 points en 37 matchs), avant de voir sa saison se terminer après une mise en échec discutable de la part de Zdeno Chara.

Heureusement, les craintes par rapport à son état de santé ont été courtes. Finalement membre actif des Canadiens à temps plein à 23 ans, Pacioretty s’est établi comme un des meilleurs tireurs d’élite de l’équipe. Il l’a démontré avec une saison de 30 buts en 2011-2012, puis en amassant 39 points, un sommet d’équipe, au cours de la saison écourtée 2012-2013. S’alignant maintenant sur un trio avec David Desharnais et Brendan Gallagher, l’attaquant de 24 ans représente un élément-clé de l’offensive des Canadiens. Tel que démontré par son parcours, la patience est parfois la meilleure des conseillères.

Alex Galchenyuk

Reconnus comme une équipe qui prend son temps avec les recrues, les Canadiens de Montréal demandent rarement à un espoir de faire le saut directement des rangs juniors à la LNH. Alex Galchenyuk est l’exception à la règle, puisqu’il a fait le saut directement de l’OHL à la LNH sans passer par l’AHL. Le troisième choix au total au repêchage de 2012 est le seul joueur, hormis le tout premier choix, Nail Yakupov, à avoir disputé la saison 2012-2013 en entier dans la LNH. Au cours de la saison raccourcie par le conflit de travail, Galchenyuk a amassé neuf buts et 18 mentions d’aide pour un total de 27 points en 48 matchs (une projection de 46 points en 82 matchs).

Alex en double
Pour avoir une idée de l’ampleur de cet exploit, il faut remonter à la saison 1981-1982 de Mark Hunter, qui a présenté des statistiques offensives similaires lors de son année recrue. Hunter, qui a été choisi au 7e rang l’année suivante, a disputé 71 matchs pour les Canadiens, amassant 18 buts et 11 mentions d’aide. En fait, depuis le repêchage de 1969, une seule recrue a réussi à faire le saut avec autant de succès, un certain Guy Lafleur (64 points en 1971-1972, après avoir été repêché au premier rang en 1971).

Bien que Galchenyuk se retrouve dans un club très sélect, il a toujours été un peu en avance sur son temps depuis le moment où il a patiné pour la première fois, à l’âge de 20 mois. Son père, Alexander, un ancien joueur de la Superligue Russe, de l’IHL et de la Ligue Élite italienne, a joué un rôle-clé dans le développement du jeune homme. En tant que recrue dans le junior à l’âge de 16 ans avec le Sting de Sarnia, le jeune Alex terrorisait les défensives adverses, amassant 83 points en 68 matchs. Bien qu’il soit assez commun pour l’élite dans la WHL, l’OHL ou la LHJMQ de présenter une moyenne d’un à deux points par match, il est rarissime pour un joueur de le faire à l’âge de 16 ou 17 ans. En comparaison, seule une poignée de joueurs de 19 ans connaîtront des saisons de plus de 100 points et peu d’entre eux auront un impact majeur au niveau supérieur. Au même âge, Galchenyuk amorce déjà sa deuxième campagne complète dans la LNH.

Beaucoup de gens parlent de la guigne de la deuxième année, ce qui ne semble pas incommoder Galchenyuk qui connait un début de saison du tonnerre. D’ailleurs, son talent offensif est mis de l’avant par l’entraîneur, alors que le numéro 27 a pris 58,5% de ses mises en jeu en zone offensive. À titre d’exemple, un attaquant comme Tomas Plekanec a seulement pris 47% de ses mises en jeu en zone offensive, affrontant la plupart du temps les meilleurs trios adverses.

Alors que Galchenyuk poursuit son apprentissage dans une saison de 82 matchs, il risque de participer plus souvent à des mises en jeu en zone défensive, affrontant les meilleurs trios. Si c’est le cas, la tâche d’être une menace offensive autant qu’il l’était avec le Sting de Sarnia sera difficile. Mais ça ne voudra pas dire qu’il a cessé sa progression. Loin de là.

Jack Han écrit pour canadiens.com. Traduit par Vincent Cauchy.

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