Morrow - Price

MONTRÉAL - Carey Price et Joe Morrow ne sont pas les seuls membres de leur famille respective à avoir partagé le même vestiaire.

En 1976-1977, les pères des deux joueurs des Canadiens, Jerry Price et Dave Morrow, ont évolué pour les Centennials de Calgary de la Western Canada Hockey League (WCHL). Jerry évoluait comme gardien, tandis que Dave patrouillait la ligne bleue.
Quarante ans plus tard, les deux conservent de précieux souvenirs de leur époque ensemble à la fin de leur adolescence.
«Les Centennials de Calgary n'étaient pas très forts à l'époque, mais Dave était un bon joueur. C'était un de nos meilleurs joueurs, aucun doute là-dessus, louange M. Price, maintenant âgé de 60 ans, à propos de l'importante production offensive de Morrow cette saison-là, alors qu'il avait mené les défenseurs de l'équipe avec une récolte de 23 buts et 45 aides pour un total de 68 points en 60 parties.
«Si la pression était forte, c'était le gars que vous vouliez sur la glace. N'importe quel joueur qui était aussi bon que Dave devenait instantanément mon ami. On s'entendait à merveille.»

Fathers - Morrow - Price

De son côté, Dave Morrow respectait énormément Jerry Price, qui était toujours très concentré devant le filet des siens.
«Il était très solide et il parlait beaucoup. Ce genre de choses aide beaucoup lorsque tu es défenseur et que tu dois constamment patiner dos au jeu et que tu bouges la tête de chaque côté. Jerry parlait toujours. Il était impliqué dans le jeu et aidait continuellement. C'était un excellent communicateur, se souvient M. Morrow, maintenant âgé de 59 ans, à propos du style de son ancien coéquipier. On avait une excellente relation et on s'amusait beaucoup ensemble dans le temps.»
Cette campagne a été particulièrement spéciale parce que les Centennials participaient pour la première fois en trois ans aux séries éliminatoires. Price a mené les siens à une victoire surprise face aux meneurs de la section Centrale, les Tigers de Medicine Hat, au premier tour, avant de s'incliner en quarts de finale aux mains des Broncos de Lethbridge.
«On a poussé Lethbridge au match décisif et c'était très serré. On a malheureusement perdu, mais Jerry a très bien joué. Il a été sensationnel durant toute la série, mentionne M. Morrow, qui a terminé au deuxième rang des pointeurs des Centennials en séries avec 15 points, donc cinq buts, en neuf rencontres. Je me souviens qu'on avait tous la mine basse dans le vestiaire à la fin. On était un groupe très uni. On était les négligés, c'était donc amusant d'avoir gagné (au premier tour). On s'amusait beaucoup dans les rangs juniors à l'époque.»
Aujourd'hui, leurs fils vivent une expérience similaire - dans la LNH toutefois - et Jerry et Dave ne pouvaient être plus fiers de voir les étoiles s'aligner lorsque Joe s'est joint au Tricolore cet été, réunissant la paire cette fois-ci à Montréal.
«C'est assez cool comme situation. Un lien (entre un gardien et un défenseur) se développe avec le temps. Tu apprends à faire confiance à l'autre et c'est là que la chimie se bâtit, mentionne M. Morrow. C'est bien de voir ça commencer entre Carey et Joe. C'est incroyable de les voir réunis après toutes ces années.»
M. Price, qui a récemment repris contact avec son ancien coéquipier de la WCHL lors du passage des Canadiens à Vancouver en décembre, est du même avis.

Joe Morrow - Carey Price

«Je suis heureux d'avoir ce lien avec Dave et sa famille. Voir Joe et Carey jouer dans la même équipe est assez unique, mentionne M. Price. C'est bien d'avoir une connexion avec quelqu'un. Si Joe est un aussi bon coéquipier que son père l'était, je suis certain que ce sera toujours un bon ami de Carey.»
Il faut aussi souligner que le lien entre les familles Price et Morrow va encore plus loin. Lorsque le frère aîné de Joe, Josh, a évolué pour les Americans de Tri-City au début des années 2000, il habitait en pension chez Jill et Dennis Williams, qui ont éventuellement accueilli Carey lors de son passage dans la Ligue de l'Ouest.
De plus, les Centennials sont éventuellement devenus les Americans en 1988 après des arrêts à Billings (dans le Montana), à Nanaimo (en Colombie-Britannique) et à New Westminster (également en Colombie-Britannique). Ce qui veut dire que Carey et Jerry ont aussi ce lien unique.