Shea Weber

LAVAL-SUR-LE-LAC - Au début de chaque saison, les joueurs brillent par l'optimisme qui les habite et cette bonne ambiance était perceptible au Tournoi de golf annuel des Canadiens présenté au Club de golf Laval-sur-le-Lac lundi matin.

Bien que le Tricolore ait échoué dans sa tentative de se qualifier pour les séries éliminatoires la saison dernière, la chimie d'équipe développée au cours de l'année leur a permis de passer très proche. Cet élément est l'une des plus grandes sources d'espoirs en vue de la saison à venir.
Évidemment, la présence dès le début du camp d'entrainement du capitaine et pilier principal de la défense Shea Weber sera déterminante dans le but de démarrer la saison sur le bon pied.
« Ça fait une très grosse différence c'est certain. Je suis convaincu qu'il serait le premier à le dire. D'avoir eu la saison morte entière pour se préparer, je suis sûr qu'il se sent plus confortable et plus confiant », décrit Brendan Gallagher au sujet du défenseur de 34 ans qui n'a pas pu disputer une rencontre avant la fin novembre. « J'ai eu la chance de passer un peu de temps avec lui cet été et tu peux voir son athlétisme et les exercices qu'il fait dans le gym restent impressionnant. Nous sommes tous excités de ça et il l'est lui aussi. Il nous a manqué au début de la dernière saison, alors de l'avoir dès le début sera crucial pour notre formation. »

Weber compte à son actif 925 matchs d'expérience avec le Tricolore et les Predators de Nashville et est excité de pouvoir retourner à sa routine qui lui a permis de devenir l'un des meilleurs défenseurs dans la LNH.
« Je suis évidemment plus habitué par ce genre d'entre-saison, d'avoir l'été complet pour s'entrainer, patiner et être prêt. C'est excitant », affirme Weber qui a inscrit 14 buts et 33 points en 58 matchs en 2018-2019. « À mon retour au jeu l'année dernière, il y avait de l'incertitude quant à la date de mon retour au jeu alors que j'essayais de revenir le plus vite possible. Cette fois, je sais que je serai en mesure de jouer dès le début du camp d'entrainement. J'ai hâte. »
Bien sûr, Weber n'est pas seul à trépigner d'impatience de replonger dans l'action. Après que l'équipe ait raté les séries par un cheveu (les 44 victoires et 96 points accumulés n'ont pas suffi pour se classer en éliminatoires), les joueurs sont confiants qu'ils sont capables de mieux après être passés si proche.
Le fait d'avoir joué du hockey de grande qualité alors qu'ils bagarraient pour leur survie jusqu'à la toute fin leur permet d'aborder la nouvelle saison avec confiance et ce, pour chaque joueur au moment où le camp se met en branle de manière non-officielle.
« L'an passé, je crois que nous avons fait plusieurs pas dans la bonne direction. Nous savons ce dont nous sommes capables. Ce que je trouve positif dans tout ça, c'est le fait que nos 25 ou 30 derniers matchs ressemblaient à des rencontres de séries », analyse Max Domi qui a dévoilé tout son talent sur la scène montréalaise avec des sommets personnels de 28 buts, 44 passes et 72 points. « Il fallait à chaque soir être en mesure de rivaliser avec l'autre équipe. Dans les dernières semaines, nous avons battu de très bonnes équipes. Nous sommes arrivés à court, mais nous avons énormément progressé. Nous pouvons bâtir là-dessus en transposant ce momentum-là et nous serons sur le bon chemin. »

Phillip Danault a aussi obtenu de nouveaux sommets avec 41 mentions d'aide et 53 points au centre de Brendan Gallagher et Tomas Tatar et espère avoir autant de plaisir cette saison qu'en 2018-2019.
« Ce que nous avions l'an passé et ce que nous avons bâti, c'était vraiment fun. Nous avons eu du plaisir à tous les soirs en jouant les uns pour les autres. Je crois que les additions effectuées cet été se joindront facilement à notre groupe. Nous avons hâte que les hostilités débutent. »
À sa cinquième saison à Montréal, le vétéran Paul Byron est bien placé pour reconnaitre que de joindre la formation des Canadiens est une expérience unique en soi. Faisant partie du noyau central de leaders, l'ailier a pris les moyens pour rendre la transition des nouveaux arrivants la plus facile possible. « Je pense qu'ils sont étonnés de l'attention portée à l'équipe. C'est un peu comme ça que je me suis senti à mon arrivée. Je leur dis tout simplement de s'y habituer, de leur conseiller un secteur où habiter, où aller et de ce à quoi ils doivent s'attendre de la ville », décrit Byron qui compte 68 buts et 127 points en 281 rencontres dans l'uniforme des Canadiens. « Beaucoup de gars sont excités d'être ici. Quand tu rentres pour la première fois dans ce vestiaire et que tu vois les noms, les numéros et les photos... c'est un lieu historique où jouer, ici à Montréal. Ils sont tous extrêmement privilégiés d'avoir cette chance. Nous avons maintenant tous hâte de débuter puisque c'est un endroit plaisant pour jouer. »
De son côté, le défenseur Ben Chiarot a signé cet été comme agent libre avec les Canadiens. Tout en sachant que les visages immortalisés sur les murs du vestiaire aient eu leur mot à dire dans sa venue, ce fut surtout les visages de ceux qu'il côtoierait quotidiennement qui l'ont convaincu de se joindre au club.
« Shea est un gars que beaucoup de défenseurs comme moi-même ont admiré et essayé d'imiter son jeu. Depuis que je suis dans la LNH, il est un gars que j'ai observé attentivement : que fait-il et comment joue-t-il ? Il est un défenseur de premier plan dans la Ligue depuis des lunes et il fait les choses de la bonne façon. Il est un joueur dont on peut apprendre beaucoup », dit Chiarot, un vétéran de 305 matchs dans la LNH avec les Jets de Winnipeg. « De jouer avec lui et d'avoir Carey Price derrière moi sont deux éléments qui m'ont attiré à jouer ici. »

Les nouveaux joueurs se joignent à un groupe de jeunes qui poussent et qui ont la volonté de prolonger leur saison jusqu'en séries. Selon le capitaine, le début de saison sera déterminant afin que le Tricolore les atteigne et croit que la profondeur de l'équipe ainsi que sa détermination sont exactement ce que le médecin a prescrit dans le but de connaitre bonne saison.
« C'est bon d'avoir de la compétition à l'interne. Ça pousse les jeunes joueurs, mais aussi ceux qui cherchent à être meilleur. Ce sera important de connaitre un bon début de saison. Je crois que chaque équipe le souhaite. Si nous amorçons la saison difficilement, c'est très difficile de combler le retard et il faut jouer du hockey de rattrapage pour le reste de la saison », conclut Weber. « Si nous obtenons un bon départ et nous nous plaçons dans une position intéressante au classement, c'est de bonne augure pour le restant de la saison. »