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MONTRÉAL - De joueur acquis au ballottage en 2015 à marqueur de 22 buts en 2016-2017, Paul Byron a connu tout un parcours, prouvant que les petits joueurs peuvent réussir de grandes choses dans la LNH.

Lorsqu'il s'est joint aux Canadiens en octobre 2015, le natif d'Ottawa était destiné à passer la saison au sein des troisième et quatrième trios. Mais il a rapidement fait ses preuves et son rôle a pris de plus en plus d'importance au fur et à mesure que l'année progressait. Ce momentum s'est transporté à la saison 2016-2017; en décembre, lors d'un match à domicile contre les Ducks d'Anaheim, le petit ailier a inscrit son 11e but de la campagne, ce qui égalait son record personnel - et il restait plus de la moitié des matchs à disputer. Vers la fin de la dernière saison, Byron avait fait son chemin jusqu'au deuxième trio, aux côtés de Brendan Gallagher et de Tomas Plekanec.
Sa production en a peut-être surpris plusieurs - dont lui-même - mais Byron a toujours cru qu'il était capable de contribuer offensivement parmi l'élite mondiale.
«J'ai toujours été un très bon marqueur, même quand je suis arrivé dans la Ligue américaine. À ma première saison, j'en ai marqué 15 et j'ai subi quelques blessures qui ont fait que j'ai été moins constant cette année-là, s'était-il rappelé lors d'une entrevue en mars, quelques jours avant d'inscrire son 20e filet de la saison.
«À ma saison suivante, j'en ai inscrit 27. J'ai toujours été capable de marquer. Quand j'ai été échangé dans l'Ouest, je me suis dit que je devais jouer avec hargne et être un joueur de quatrième trio pour être dans la LNH», a-t-il ajouté.

Byron savait qu'il aurait à apporter quelques ajustements à son jeu s'il voulait un jour avoir un rôle plus offensif. Une fois qu'il s'est joint au Tricolore par l'entremise du ballottage il y a un peu moins de deux ans, il a voulu profiter de la nouvelle chance qui s'offrait à lui.
«Au cours des dernières années, je savais que je pouvais compter des buts, mais je n'avais pas de bonds chanceux quand je jouais à Calgary. Une fois ici, je savais que je pouvais apporter quelque chose de bon à l'équipe. J'ai continué à travailler fort et je profite maintenant des belles chances que j'ai», a-t-il noté.
Byron a certainement saisi chacune des occasions qui se sont présentées à lui pour atteindre le plateau des 20 buts. Parmi les joueurs qui ont inscrit 20 buts ou plus dans la LNH cette saison, Byron est celui qui l'a fait avec le moins de tirs au but (96) et il est à égalité au quatrième rang pour le moins de temps de jeu en moyenne (15 min 4 s). Ces statistiques rendent ses exploits encore plus éclatants, puisque le numéro 41 a terminé quatrième chez les pointeurs de l'équipe, derrière les francs-tireurs Max Pacioretty, Alexander Radulov et Alex Galchenyuk.
L'ascension fulgurante de Byron n'est pas passée inaperçue chez les partisans ou les médias puisqu'elle lui a permis d'être le représentant de l'équipe pour le trophée Masterton, remis annuellement au joueur de la LNH qui a fait preuve du plus bel exemple de détermination, de persévérance et d'esprit sportif au hockey. Cette description sied parfaitement à Byron.
«Ç'a été une très bonne saison avec beaucoup d'opportunités pour moi et ça s'est bien passé. Mes coéquipiers ont fait du bon travail et je suis heureux de cette expérience et de ces succès», a indiqué Byron, qui a mené le Tricolore avec un différentiel de plus-21 au cours de la campagne.

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Malgré les statistiques impressionnantes et les éloges qu'il s'est attirés, Byron ne s'est pas assis sur ses lauriers et il a continué à travailler fort et à mettre tout son cœur dans ses performances en vue des séries 2017, ses premières dans la Ligue nationale. Il a réussi son premier but en séries éliminatoires lors du match no 2 contre les Rangers de New York, pour donner une avance de 2 à 1 aux Canadiens en première période. Son but allait éventuellement aider son équipe à l'emporter 4 à 3 en prolongation.
Ce qui est encore plus frappant, toutefois, c'est que c'est le petit attaquant qui a distribué le plus de mises en échec dans ce match et dans toute cette série de premier tour chez les Canadiens. Il a ainsi à nouveau prouvé qu'il pouvait jouer tel un géant, malgré son gabarit.
«Je pense que je serai étiqueté comme étant un petit joueur tant et aussi longtemps que je vais jouer au hockey. Quand tu fais 5 pi 9 po et 160 lb, tout le monde te regarde comme si tu n'avais pas pas ta place. Ils ne comprennent pas et ça me va. Dans ma tête, je mesure 6 pi et pèse 200 lb. Je ne laisserai pas le pèse-personne me dicter ma grosseur ou comment je devrais jouer», avait-il dit lorsqu'il a été nommé pour le trophée Masterton.